Volatilité du taux de change et croissance économique

THEORIE SUR LE TAUX DE CHANGE

Le taux de change, pour la plupart des théoriciens, est le prix d’une monnaie en termes d’une autre. Il est considéré comme un outil de politique économique, détenant un rôle important sur les opérations de change. C’est par le biais de cet outil que sont transmis les chocs d’une économie à l’autre. De plus, il offre la possibilité de tirer profit du commerce international et des flux de capitaux. Il est aussi considéré comme un déterminant majeur de l’activité économique. En effet, l’instabilité de change influence les performances économiques en agissant sur les comportements des agents4. En conséquence, les modalités de fonctionnement du taux de change sont déterminantes pour une bonne gestion de ces chocs exogènes. Etant donné que ces chocs peuvent perturber le fonctionnement normal d’une économie, l’importance du choix d’un régime de change est également majeure.

GENERALITE SUR LE TAUX DE CHANGE

Il est à rappeler que le taux de change est le prix d’une monnaie nationale tel qu’il est exprimé dans une autre monnaie ou en fonction d’un panier de devises5. Pour mieux analyser les écrits lui concernant, commençons par ces termes ci-après liés aux concepts de taux de change :

Taux de change au certain et taux de change à l’incertain

Le taux de change au certain est définit comme nombre de monnaie étrangère que l’on peut obtenir avec une unité de monnaie nationale. Une unité d’euro par exemple est exprimé en quelque unité monnaie étrangère comme le dollar. C’est le prix de l’euro en dollar Par contre, le taux de change à l’incertain est égale au nombre de monnaie nationale qu’il faut fournir pour avoir une unité de monnaie étrangère. Une unité de dollar par exemple est exprimée en quelque unité d’euro. Alors, c’est le prix du dollar en euro.

Taux de change au comptant et taux de change à terme

Le taux de change au comptant est le taux de change utilisé dans les opérations au comptant, qu’on appelle aussi taux nominal ou taux courant. Par contre, le taux de change à terme est le taux de change pour les opérations de change à terme entre deux devises.

Taux de change PPA et taux de change nominale

Le taux de change PPA (ou théorique) est celui qui donne aux différents pays aucun avantage d’origine monétaire. En ce sens, chaque monnaie est censée fournir le même pouvoir d’achat dans tous les pays7. La théorie du PPA repose sur la loi du prix unique selon laquelle les biens identiques sont censés se vendre au seul et même prix partout.

Taux de change effectif nominale et taux de change effectif réel

Le taux de change effectif nominal (TCEN) est définit comme le prix relatif des monnaies de deux pays. Il représente la valeur de deux monnaies nationale par rapport à une autre. Donc, une mesure qui permet de prévoir l’évolution de la monnaie nationale par rapport à ces pays partenaire. Cependant, il ne peut mesurer la compétitivité d’une nation sur le marché car il ne prend pas en compte les indices de prix. Cette capacité est attribuée au taux de change effectif réel (TCER). C’est le meilleur indicateur qui reflète l’évolution de la compétitivité d’une nation sur le marché extérieur. En effet, le TCER mesure le prix relatif de deux paniers de biens, de produit nationaux par rapport aux produits étrangers. Le taux de change réel (TCR) est le taux de change nominal entre deux monnaies déflaté des prix. Plusieurs calculs du TCR sont possibles. On peut calculer le TCR sur la base des prix relatifs à la consommation, ou à partir des termes de l’échange internationaux, ou encore sur la base des termes de change internes.

RAPPELS THEORIQUE SUR LA VOLATILITE

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.La volatilité du taux de change désigne les mouvements de court et de moyen terme qui écartent le taux de change de sa tendance. Cette notion renvoie donc non seulement au caractère variable du taux de change, mais surtout à l’instabilité de son mouvement et à l’incertitude qui y est attachée. La volatilité des taux de change peut entraîner une augmentation des coûts, déstabiliser les marchés et une mauvaise répartition des capitaux.

Enjeu du régime de change

Cette approche fait référence à la liaison entre la volatilité du taux de changeait le régime de change choisi par un pays :
 en change fixe : la valeur d’une monnaie nationale par rapport à la monnaie étrangère reste stable. Il n’y a donc aucune fluctuation du cours et par conséquent ce système ne soulève pas de problème en termes de volatilité.  en change flottant : du fait que le taux de change est déterminé par le mécanisme du marché des changes, des variations des cours sont devenues courantes puisque la plupart des grandes devises ont subi à la fois l’influence des facteurs techniques (taux de l’argent sur les marchés interbancaires…) et celle des facteurs psychologiques voire intuitifs (anticipation). Il est donc difficile de prévoir l’évolution des cours devenus fluctuants ou volatiles.
Bref, la flexibilité du système de change s’est accompagnée d’une volatilité du taux de change exposant les opérateurs internationaux au risque de change.

Volatilité associée au risque

Hooper et Kollgen (1978) a inscrit la volatilité dans une modèle qui vérifie l’équation conjointe entre importation et exportation. Ces auteurs ont supposés que le risque de change est en grande partie assumé par l’importateur. Du fait que l’exportation est exprimée en monnaie du pays de l’exportateur. Donc les variations de taux de change affectent généralement le prix payé par l’importateur. Les auteurs font remarquer que plus la demande de l’importateur pour les biens échangeables est élastique, plus l’effet sera grand sur le prix. Une demande généralement inélastique à court terme pourrait ainsi servir d’explication aux résultats décevant. Une autre explication avancés par ces derniers repose sur la couverture à terme contre le risque de change sur les quantités. Dans ce cas, si le risque de change est assez grand, cela réduit considérablement les effets négatifs de la volatilité du taux de change sur les quantités. Cependant, cette explication est contradictoire par rapport au modèle théorique qui supposait qu’une large proportion des échanges ne pouvait être couverte efficacement à terme. Quant à Cushman (1983), qui a modifié le mode de Hooper et Kohlhagen. Ce dernier, après introduction de certaines variables réelles, arrive à un résultat beaucoup plus significatif. Un effet négatifs de la volatilité sur le volume des échangent commerciaux. Parmi cette modification, est la condition de maximisation des profits de la firme, réels au lieu de nominaux. La mesure de l’incertitude elle-même est exprimée en terme réel. Pour Cushman, la couverture à terme n’est pas disponible ou inutilisé. Donc, la firme exportatrice ou importatrice fait face à un risque de change pour toutes les transactions qui sont exprimées en monnaie étrangère. Akhtar et Hilton (1984) abordent le sujet du point de vue global sur l’incertitude du taux de change et utilisent la volatilité comme mesure empirique de cette incertitude. Comme dans les études antérieurs, l’efficacité du taux de change à terme est rejetée, à la fois comme prédicateur du taux et comme moyen de se protéger à terme-à cause des coûts de transaction. Contrairement à Cushman (1983), l’utilisation du taux de change nominal est préférée comme mesure appropriée de l’incertitude. Akhtar et Hilton pensent en effet que le non réalisation du PPA fait en sorte que la mesure appropriée de l’incertitude du taux de change demeure volatilité du taux nominal.

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