Le granite a été vastement utilisé depuis l’antiquité comme matériau de construction, empierrement, sculpture, comptoir. Matériau noble utilisé par le monde dans le domaine du bâtiment et travaux publics pour la fabrication de moellon, gravillon, cailloux…Ainsi les utilisations sont multiples et variées : monuments funéraires, dallage, bordure de trottoir, etc.
Disposant d’une superficie de 600.000 kilomètres carrés, Madagascar est constituée de faciès géologiques divers dont les deux tiers sont formés de roches cristallines précambriennes (métamorphiques et ignées) et le tiers restant constitue la couverture sédimentaire phanérozoïque affleurant essentiellement sur la partie occidentale de l’Ile.
GENERALITE SUR LES GRANITES
ORIGINE
Le granite résulte du refroidissement lent, en profondeur, de grandes masses de magma qui formeront des plutons, ces derniers étant actuellement en surface grâce au jeu de l’érosion qui a provoqué un soulèvement ultérieur (mouvement de l’écorce terrestre) des roches susjacentes. Ces magmas, acides c’est-à-dire relativement riches en silice sont essentiellement le résultat de la fusion partielle de la croûte terrestre continentale.
PRESENTATION
Le granite est une roche magmatique plutonique à texture grenue, c’est-à-dire entièrement cristallisée et composée de minéraux bien développés et visibles à l’œil nu. Il est de couleurs naturelles gris, beige, rose.
LES TYPES DE GRANITE
Les granites calco-alcalins
Ils sont d’origine mixte (mantellique et crustal) et majoritaires dans les zones de subduction où ils participent à la formation et au recyclage de la croûte continentale. Les granites calcoalcalins sont présents dans la croûte continentale proche du Moho (discontinuité de Mohorovicic). Ils ont la particularité d’être certes grenus, mais surtout, la présence de microlites (rare) prouve l’activité des enveloppes internes de la Terre.
Les granites tholéïtiques
Associés à la croûte océanique, ils résultent d’une différenciation poussée d’un magma à l’origine basaltique. Les plagiogranites sont très riches en feldspaths plagioclases, d’où leur teinte claire. Des plagiogranites peuvent être observées dans les ophiolites du Chenaillet.
Les granites alcalins
Ils sont issus d’un magmatisme alcalin typique d’un contexte distensif. D’origine mantellique le rapport 86Sr/87Sr de ces roches est élevé. Ce sont les granites de type M, ils ont un rôle essentiel dans la formation de la proto-croûte (épaississement et enrichissement en certains minéraux). Ils sont surtout constitués de minéraux appelés feldspaths alcalins. Ils sont reconnaissables par leur pâleur. On y trouve peu de pyroxène, mais plus de quartz. Ils sont rares et nécessitent des forages quasi-rivaux.
Les leucogranites
Les leucogranites (du grec leucos, « blanc ») sont relativement riches en alumine et sont caractérisés par la présence de muscovite (mica blanc) à côté de la biotite. La montagne de Locronan est formée sur un pluton de leucogranite.
Le granite d’anatexie
Le granite d’anatexie (du grec ana, « en haut » et texis, « enfantement », « fusion») a un aspect différent des autres granites. Il a souvent des hétérogénéités, avec des minéraux orientés. Il est issu de la fusion de la croûte continentale dans deux contextes géodynamiques différents. Dans les zones de subduction cette fusion a lieu suite à l’hydratation des roches de la croûte continentale par l’eau provenant de la déshydratation de la croûte océanique subduite. Dans les zones post collision, la fusion est rendue possible par l’augmentation de la température grâce à la désintégration radioactive des éléments de la croûte continentale. Dans les deux cas la croûte continentale subit une fusion partielle. Le liquide peut alors rester sur place et constituer des batholites ou bien migrer via des accidents tectoniques. Dans les deux cas il est dit concordant et ne digère pas l’encaissant. Le granite obtenu peut former des milonites ou des gneiss mis à jour par l’érosion. Ces granites sont de type S (origine croûte continentale sédimentaire riche en aluminium).
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