Depuis plusieurs millions d’années, Madagascar fut séparée de l’Afrique, de l’Asie et du Gondwana. Actuellement, c’est un pays incontestablement riche en biodiversité et doté d’une richesse importante en ressources génétiques. Ainsi, la région Nord de Madagascar, Diego Suarez aussi appelé Antsiranana est l’une des régions les plus fréquentées par les touristes. (Histoire de Madagascar, support de cour L1 en tourisme, 2014-2015) .
Notre étude était focalisée dans la région Nord de Madagascar, en particulier le parc National de la Montagne d’Ambre qui se situe dans le village de JOFFRE VILLE dans le district d’Antsiranana II. La montagne d’Ambre est reconnue dans la région Nord grâce à son climat humide et de sa verdure parfaite qui nourrit et favorise l’originalité et l’authenticité de la nature à l’état pur de frondaison. Le parc national de la montagne d’Ambre est une entreprise touristique qui a pour objectif de conserver, de valoriser et de vendre ses produits aux touristes en observant et en visitant les attraits dans ce parc pour se satisfaire et pour se détendre tout en respectant les points de vigilance sur l’impact environnemental. (MNP, 2017) A travers la valorisation de la biodiversité, la population locale autour du parc National de la Montagne d’Ambre a l’opportunité de profiter de leurs ressources en intégrant les différentes filières comme celle des plantes médicinales et aromatiques, de l’apiculture et aussi la filière bois.
Les acteurs locaux exploitent leurs ressources et en tirent des avantages économiques tout en maintenant l’objectif de conservation et d’utilisation durable. (RAHARINIRINA V, 2009) Le but de cette valorisation est de favoriser la conservation de la biodiversité dans ce parc grâce à l’augmentation de la valeur attribuée aux ressources .
PRESENTATION GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE
La Montagne d’Ambre est un réservoir hydrographique, lieux d’éducation, de culture, de récréation, point stratégique, protection des bassins versants, lieux de recherche et ressources économiques pour la région DIANA .
Localisation
Elle se situe dans le district d’Antsiranana II, région DIANA et se trouve à 38 km au Sud-Ouest d’Antsiranana dans un petit village niche, appelé Joffre ville se situant sous une magnifique forêt tropicale humide. Son altitude de 1475 m par rapport au niveau de la mer lui procure un climat sain et frais tout au long de l’année avec une température de 15°C à 25°C.
Climat
Le climat dominant à la Montagne d’Ambre est de type tropical humide, avec une pluviométrie annuelle moyenne de 2978 mm, répartie pendant la saison des pluies, de Novembre à Avril.
La température varie de 15 à 25 °C pour donner une moyenne de 17,5° C. En période fraîche, elle peut aboutir jusqu’à 3 °C durant la nuit au sommet de la Montagne d’Ambre et le mois le plus frais est le mois de Juillet. La saison sèche hibernale présente des vents constants du Sud-Est connue localement sous le nom de Varatraza. Ces vents océaniques sont porteurs de pluie et trempent les versants supérieurs de la Montagne d’Ambre, pendant la période sèche prolongée sur les régions environnantes en contre bas.
Sol, relief, topologie, géologie, géomorphologie
La Montagne d’Ambre repose en totalité sur un substrat d’origine volcanique d’âge plioquaternaire. La barrière Nord-Sud, mesurant 30km, divise en deux le relief de cette région. La partie Ouest est formée par un relief très tourmenté, tandis que celle de l’Est est formée par un relief peu accidenté. L’altitude s’élève de 600 m pour venir culminer à 1475 m. Le sol est composé de plusieurs types allant du sol ferrugineux sur basaltes récents, à des sols ferralitiques sur vieux basaltes et même à des sols à hydromorphologie temporaire de surface.
Les peuples dans cette zone
Les Sakalava du Menabe sont des Zafinifotsy de Marangimbato à l’Ouest de Mandritsara. Ils émigrent vers le Nord pour l’Androna. Un groupe descend vers Mananara, se fixait à Maroantsetra. Le deuxième groupe sous la conduite de KOZOBE se dirigeait vers le Nord, avec le petit fils d’ANDRIAMANDISOARIVO, pour se classer vers l’Ouest. Il descend la vallée du Sambirano et s’est fixé pour un temps dans la plaine de Sambirano. ANDRIANIVERINARIVO surnommé ANDRIANTAHANA zafinifotsy est conduit par ANDRIANTSIROTRA, petit fils de KOZOBE. Il trouva un refuge chez les Antakarana. Ces derniers acceptèrent ANDRIANTSIROTRA comme leur Roi. Alors, la population Antakarana fut désormais et dorénavant Zafinifotsy. Dans cette zone, on y trouve plusieurs groupes ethniques, mais le groupe ethnique dominant est l’Antakarana, mélangé avec les Sakalava. (ANDRIANANTENAINA M. J. F. A, 2017) .
ACTIVITES DE LA POPULATION LOCALE
La vie de la population de Joffre ville est basée sur l’agriculture, l’élevage et l’artisanat.
Agriculture
Le climat frais et humide a permis aux colons de se lancer dans les cultures maraîchères et fruitières comme la banane, le litchi et la culture de Khat. Jusqu’au départ des Français, dans les années 1960 à 1970, la commune de Joffre ville et Antsalaka sont aujourd’hui les premiers producteurs de Khat. Elles sont aussi les principaux commerçants de fruits et légumes de la Province du Nord de Madagascar.
Artisanat
En matière d’artisanat, il y a d’abord la vannerie utilisant des tiges, des baguettes ou des fibres végétales assemblées pour fabriquer les paniers, les chapeaux, les nattes, les corbeilles. La broderie est une activité essentiellement féminine produisant le richelieu. Cette pratique provient de l’Asie et de l’Afrique. L’activité d’artisanat occupe une place très importante dans la vie de la population. En effet, le marché est très rentable étant donné l’afflux des touristes qui y arrivent. Les articles produits sont des nattes, des sculptures, des paniers, des ustensiles de cuisine et de la broderie. (ANDRIANANTENAINA M. J. F. A, 2017) .
Elevage
L’élevage fait partie des activités primordiales des habitants autour du parc de la montagne d’Ambre, surtout l’élevage du bovin de type extensif. Le zébu est à la fois un signe de richesse et de puissance. Il est utilisé aussi comme moyen de transport .Traditionnellement, il est un animal de sacrifice lors des grandes cérémonies rituelles, une forme d’épargne en nature et aussi un outil de production indispensable pour la riziculture chez les Antakarana.
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