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DISCUSSIONS
La teneur de 11,77% de mucilage que nous avons trouvés est proche de celle trouvée par GAIWE
(14) qui, à partir de l’extrait aqueux de poudre de feuilles a trouvé la teneur en mucilage de 12%. Les hydrolysats de gomme de sterculia et de gomme arabique nous ont permis d’obtenir respectivement de l’acide galacturonique et de l’acide glucuronique qui nous ont servi de témoins dans nos tests.En effet , ces gommes ont été décrites comme renfermant de l’acide glucuronique pour la gomme arabique et de l’acide galacturonique pour la gomme sterculia . Ces tests de chromatographie sur couche mince avec le système ST1 ont révélé différentes taches au niveau des différentes solutions déposées sur la plaque . Les différentes taches sur la plaque au niveau de la solution de mucilage correspondent avec celles des solutions témoins de l’hydrolysat de la gomme arabique et du rhamnose . D’après ces résultats, le mucilage des feuilles de baobab renfermerait de l’acide glucuronique et du rhamnose. Il faut cependant noter que d’autres tests complémentaires telle que la chromatographie en phase gazeuse s’imposent pour pouvoir confirmer ou infirmer ces résultats .
Pour ces tests complémentaires nous avons effectué d’autres chromatographies sur couche mince avec d’autres système éluants : ST2 et ST4 . Les résultats montrent une parfaite correspondance entre les taches de la solution de mucilage et celles des solutions témoins de l’hydrolysat de la gomme arabique et du rhamnose, même après surcharge des dépôts de l’hydrolysat de la gomme avec le rhamnose (figure 7). Ces résultats militent en faveur de l’hypothèse que nous avons déjà exprimé sur la présence de l’acide glucuronique et du rhamnose dans le mucilage des feuilles de baobab. II faut noter cependant que des différences sont constatées entre les Rf trouvés et ceux du tableau 14 et qui pourraient être dues aux plaques utilisées. Ainsi pour le système solvant ST2, les Rf donnés dans le tableau 14 concerne des plaques de silice au phosphate mono sodique en verre, alors que pour ce même système solvant nous avons utilisé pour les tests des plaques en aluminium. Ces doutes semblent être levés par les résultats de la méthode par surcharge.
Nous relevons que l’acide galacturonique dont HADDAD (18 ) a dit qu’il est présent à 40,2% n’a pas été retrouvé dans nos échantillons ainsi que le glucose et le galactose .Il reste entendu que pour une plus grande certitude dans l’identification , la chromatographie en phase gazeuse est nécessaire
CONCLUSION GENERALE
De tout temps au Sahel, l’arbre se caractérise par un rôle polyvalent dans la vie des sociétés rurales. Dans ce milieu contraignant marqué par l’aridité et par les aléas climatiques, l’arbre offre aux hommes ainsi qu’aux animaux, des feuilles, de fruits et certaines écorces comestibles, des produits vétérinaires… (3) . Qu’il soit disséminé parmi les champs villageois ou groupé en formations ligneuses, l’arbre contribue de façons irremplaçables à la vie des sociétés sahéliennes et à leur stratégie de subsistance (3). Adansonia digitata ou baobab , qui fait l’objet de notre étude par son mucilage, est connu dans toute l’Afrique tropicale par son tronc immense et ses énormes branches(36) ne faillit pas à la règle. Prospère avec des précipitations se situant entre 250 et 1000 à 1500 millimètres (36) Adansonia digitata est un des arbres les plus utiles au Sahel, ce qui lui vaut traditionnellement la protection et la vénération de la population (36).
Il pousse apparemment mieux sur un substrat calcaire ou sur des sols profonds assez humides (30). Presque toutes les parties de la plante sont d’une grande utilité dans le vécu quotidien des populations en milieu sahélien. Les feuilles fraîches ou séchées, le fruit (pulpe) ou la graine renferment tous des éléments minéraux, des matières protidiques, des glucides et des lipides (35).
Les fibres et l’écorce sont riches en tanins, en oxalate de calcium, en éléments cellulosiques lignifiés et en composés pectiques dans la lamelle moyenne (35). Les racines et l’écorce contiennent du mucilage, des pectines et de l’adansonine (C84H36033) (21). Vu son importance et sa très large utilisation, le baobab a intéressé très tôt les chercheurs. Ainsi un certain nombre de travaux ont été consacré à sa composition chimique.
Nous avons repris cette étude afin de chercher à confirmer certains résultats sur la composition chimique mais aussi de combler certaines lacunes laissées par nos prédécesseurs. Ainsi sur la poudre de feuilles vertes séchées de baobab, nous avons extrait le mucilage en vue de l’étude des sucres et des acides uroniques. Ce mucilage aurait des effets néfastes sur la digestion par deux mécanismes : entraînement des éléments solubles vers le rejet fécal et inhibition des enzymes hydrolytiques. Le mucilage n’est pas alors digéré du fait qu’il n’est pas attaqué par les glucosides du suc digestif Ainsi les sucres que renferme ce composé ne sont pas assimilés par l’organisme.
-L’extraction du mucilage a été faite à partir de l’eau suivie d’une précipitation à l’éthanol.
-L’analyse des sucres et des acides uroniques a été effectué après une hydrolyse acide de la solution de mucilage par l’acide sulfurique (6 N).
La technique mise en œuvre pour cette analyse est la chromatographie sur couche mince de silice tamponnée au phosphate monosodique. L’étude par la chromatographie sur couche mince a permis d’identifier le rhamnose et l’acide glucuronique. L’utilisation ultérieure de la chromatographie en phase gazeuse nous permettra de confirmer ces résultats.
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Eléments de bibliographie
I- Etude botanique et répartition géographique de Adansonia digitata
I-1 Biologie et description
I-2 Distribution géographique et origine de Adansonia digitata
I-3 Quelques noms en langues locales de Adansonia digitata
II- Travaux menés sur la chimie de Adansonia digitata
II- 1 Composition chimique des feuilles
II-2 Composition chimique du fruit
II-3 Composition chimique de la graine
II-4 Composition chimique du mucilage
II-5 Compositon chimique des racines et de l’écorce
III- Utilisations traditionnelles et actions pharmocologiques de Adansonia digitata
IV- Utilisation en médecine traditionnelle des différentes parties de Adansonia digitata
V- Rôle du mucilage des feuilles de Baobab dans la digestion et l’absorption alimentaire
VI- Utilisations de Adansonia digitata
VI-1 Intérêt culturel et domestique
VI-2 Intérêt textile
VI-3 Usages alimentaires et culinaires
VII- Techniques d’analyse des sucres
VII-1 Chromatographie sur couche mince de silice
VII-2 Chromatographie en phase gazeuse
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
I- Matériel et Méthodes d’étude
A/ Matériel
B/Méthodes d’étude
II- Présentation des résultats
II-1 Extraction du mucilage
II-2 Teneur en eau de la poudre de feuilles
II-3 Caractérisation des sucres et des acides uroniques
III- Discussions
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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