L’eau est source de vie, mais elle peut s’avérer aussi être dévastatrice en prenant forme de catastrophe naturelle. Chaque année, Madagascar rencontre une montée d’eau à chaque saison de pluie. L’année dernière, la Capital a connu une immense et importante inondation engendrant de nombreux dommages collatéraux autant matériels qu’humaines. Actuellement, la technologie est en plein épanouissement. Cette évolution nous permet de prévenir les catastrophes naturelles.
Dans le cadre de la finalisation de notre parcours en Master d’Ingénierie en Electronique et Informatique (MISEI), au sein de l’Université d’Antananarivo, Domaine Sciences et Technologie, Mention Physique et Application ; pour obtenir le diplôme de Master, nous devons effectuer un travail de recherche en entreprise. En rapport à cela, un stage de 6mois a été au sein de l’Institut et Observatoire Géophysique d’Antananarivo (I.O.G.A), une Institut et Laboratoire d’enseignement et de recherche où l’on nous a confié la tâche de réaliser un projet de «mesure niveau d’eau avec acquisition à distance des données» au sein du laboratoire d’instrumentation et de maintenance.
GENERALITE
PRESENTATION DE L’I.O.G.A.
L’I.O.G.A., INSTITUT et OBSERVATOIRE DE GEOPHYSIQUE D’ANTANANARIVO est dénommé ainsi actuellement depuis 1994, alors qu’il fut appelé Observatoire Royal de Madagascar en sa construction en 1889 sur la colline d’Ambohidempona. Ce fut le premier centre de recherche scientifique de Madagascar, dirigé par des Prêtres Jésuites Français au tout début :
– Le R.P Edouard COLIN de 1889 à 1923
– Le R.P Charles POISSON de 1924 à 1965
– Le R.P Louis de LATTRE de 1965 à 1967.
En ces temps, l’Observatoire se consacrait à des travaux météorologiques, astronomiques, Géodésiques et magnétiques. Il s’occupait également de l’enregistrement sur papier des tremblements de terre.
Le 1er Janvier 1967, l’Institut fut vendu à l’État malgache par les Jésuites et devint sous la tutelle de l’Université de Madagascar, la seule université existant à cette époque ; rattaché à la Faculté des Sciences. RAKOTOMAVO Bruno étant aussi les responsables scientifiques. En 1969, l’Observatoire fut légué au Service de Physique, dirigé par le Professeur RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA ; après une restructuration de la Faculté des Sciences. Ayant des budgets financiers très limités, de gros efforts furent entrepris pour la survie de l’Institut ; ainsi, l’Observatoire a pu se procurer un Instruments Modernes en Sismologie.
En 1973, l’Observatoire fut restitué au service de la Faculté des Sciences de l’Université de Madagascar, faute de budget insuffisant au sein du service de Physique. Le Professeur RAKOTONDRAINIBE, premier sismologue malgache est le Directeur en ce temps. Des rénovations et modernisation ont été entreprit :
● Enregistrement sur bande magnétique et numérisation des signaux sismiques et géomagnétiques
● Mise en norme internationale de l’Observatoire magnétique : remplacement du traditionnel « variomètre La Cour » par un « variomètre Triaxial à vanne de flux »
● Extension du parc informatique.
En Décembre 1994, l’Institut est rattaché au Rectorat de l’Université d’Antananarivo et se consacre à des activités d’enseignement et de recherche dans le domaine des Sciences de la Terre et assure des travaux d’observatoire définies au niveau national et international : observations en sismologie, en magnétisme terrestre, en météorologie, et en astronomie.
L’ENSEIGNEMENT, à caractère Universitaire Classique, comprend deux niveaux :
➤ LE DEUXIEME CYCLE, maîtrise de physique, Option Géophysique, niveau Master, assuré par des enseignants chercheurs de l’Institut.
➤ LE TROISIEME CYCLE, niveau DEA en Géophysique, encadré par des enseignants nationaux de l’Observatoire et par des missionnaires des universités en accord Inter-Universitaire avec l’Institut (Paris), et des centres nationaux de recherche français (Convention avec l’IRD : Institut de Recherche et Développement).
LES RECHERCHES concernent les croûtes continentale et océanique, le manteau et la lithosphère/asthénosphère, et les basses atmosphères comportant des aspects fondamentaux et appliqués ; développées par LES QUATRE LABORATOIRES de l’Institut :
❖ LE LABORATOIRE DE SISMOLOGIE et INFRASON effectuant des recherches sur les processus liés à la source des séismes proches. Parallèlement, on y développe des études sur la propagation des ondes Sismiques en milieux complexes dans le but d’une meilleure compréhension des phénomènes physiques dans la croûte et le manteau ( détection de séismes lointains). Depuis 2001, l’équipe du LABO se consacre aussi à l’étude des ondes infrasoniques dans le cadre de la surveillance des essais nucléaires; Par laquelle la République de Madagascar a signé le Traité d’Interdiction Complète des Essais nucléaires (TICE) le 09 Octobre 1996. Une station infra-sonique I33MG, à Imeritsiatosika et un Centre National des Données sismologiques, à Ambohidempona (I.O.G.A.) sont opérationnels et fonctionnent 24h sur 24.
❖ LE LABORATOIRE DE GEOMAGNETISME ET ELECTROMAGNETISME s’intéressant à l’étude des variations dans le temps et géographique du CHAMP GEOMAGNETIQUE. Elle contribue à la détermination des propriétés magnétiques du Globe Terrestre. L’Observatoire Magnétique est une référence indispensable pour les prospections magnétiques.
❖ LE LABORATOIRE DE GEOPHYSIQUE APPLIQUEE occupant l’étude des premiers mètres de la croûte (domaines : hydrogéologie, mines, archéologie,..) en appliquant les diverses méthodes géophysiques (magnétique, gravimétrique, électrique, magnétotellurique,…).
❖ LE LABORATOIRE DE GEOPHYSIQUE DE L’ENVIRONNEMENT ET DE TELEDETECTION se consacrant au traitement d’images satellitaires et à l’étude de l’Environnement, en particulier sur les impacts. Un Centre Commun de Ressources Géomatiques (CCRG), créé en 2003 bénéficiant d’une dotation financière du FADES (Fonds d’Appui pour le Développement de l’Enseignement Supérieur), assure la formation en SIG et Télédétection des Etudiants, Enseignants-chercheurs et Professionnels.
En 2007, un nouveau Laboratoire : LABORATOIRE D’INSTRUMENTATION ET DE MAINTENANCE fut créé pour assurer la maintenance des stations sismiques et la réparation et conception des appareils géophysiques. Le personnel de l’I.O.G.A. regroupe actuellement, plusieurs activités confondues (enseignement, recherche, observatoire) ; répartie en 22 locaux de surface d’occupation totale. L’I.O.G.A., en collaboration avec des organismes nationaux étrangers, contribue au développement du pays par la continuation et l’amélioration de ses activités.
INTRODUCTION |