UTILISATION DES ANTI-INFLAMMATOIRES NON STEROÏDIENS EN CHIMIOTHERAPIE ANTI-CANCEREUSE

UTILISATION DES ANTI-INFLAMMATOIRES NON STEROÏDIENS EN CHIMIOTHERAPIE ANTI-CANCEREUSE :

ACTUALITES

Actions pharmacologiques

Activité anti-inflammatoire
Les propriétés anti-inflammatoires résultent directement du pouvoir que possèdent ces molécules d’inhiber les prostaglandines. Les prostaglandines PGE2 et PGI2 jouent un rôle important dans le stade précoce de la réaction inflammatoire. Elles sont responsables de la vasodilatation artériolaire et de l’augmentation de la perméabilité vasculaire. L’effet majeur des AINS est donc une réduction de l’œdème inflammatoire. On comprend donc facilement l’effet notable et précoce sur les inflammations aiguës et la récupération fonctionnelle qu’ils autorisent.
Par contre, les AINS ont peu d’effet sur l’infiltration locale par les cellules sanguines et la libération ultérieure de médiateurs. Cette action chimiotactique est surtout due aux leucotriènes dont la synthèse est bloquée par les corticoïdes et les doubles inhibiteurs (COX/LOX). Lors d’inflammation chronique, l’effet bénéfique des AINS est moins prononcé et nécessite des administrations prolongées.

Activité analgésique
L’analgésie est surtout périphérique et s’exerce directement au niveau du foyer douloureux. Les prostaglandines (surtout PGE2 et PGI2) ont la capacité d’abaisser le seuil d’excitation des nocicepteurs des fibres C. Ils sensibilisent donc ces récepteurs de la douleur aux stimulimécaniques et chimiques, soit directement, soit via d’autres médiateurs comme la bradykinine et l’histamine.
C’est ce qui explique le fort pouvoir analgésique des AINS sur les douleurs d’origine inflammatoire
ou lésionnelle ainsi que leur action bénéfique sur les douleurs postopératoires (40,43,71,117).
Certains AINS ont une action centrale en inhibant plus spécifiquement la synthèse de prostaglandines dans le système nerveux central comme le paracétamol. Ceci serait lié à une affinité supérieure de ces AINS pour des cyclo-oxygénases cérébrales (COX-3). D’autres mécanismes ont été suggérés afin d’expliquer l’action analgésique centrale de certains AINS (diclofénac, indométacine, kétoproféne) :
• Une interaction directe ou indirecte avec le système morphinique.
• Une diminution des taux de sérotonine dans le tronc cérébral et dans la moelle épinière.
• Une inhibition des récepteurs aux acides aminés comme le N méthyl D aspartate qui jouent
un rôle important dans le phénomène de sensibilisation centrale.
Enfin, l’activité antalgique des AINS sur les douleurs coliques pourrait s’expliquer en partie par l’inhibition des spasmes des muscles lisses induits par certaines prostaglandines. Notons ce pendant que les AINS restent peu efficaces lors de douleurs sévères d’origine somatique ou viscérale notamment celles associées par exemple aux distensions viscérales ou aux torsions (103).

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