HISTORIQUE :
Les deux inventeurs du scanner furent un physicien américain, A.M.Cormack, et un ingénieur anglais, G.M. Hounsfield. Leur découverte est comparable par son importance à celle des rayons X par Roentgen, en novembre1895. Leur invention leur valut le prix Nobel de médecine en 1979. Cormack montra en 1963 qu’il était possible de déterminer les coefficients d’absorption d’une structure plane et de mesurer, sur un certain nombre de directions, les variations d’intensité de faisceau transmis. En 1917, Radon établit les principes mathématiques du scanner. En 1956, Bracewell fait des travaux sur la radioastronomie. En 1967 Hounsfield commença ses recherches sur la reconnaissance des images et des techniques de stockage des données sur ordinateur. L’ingénieur dirigeait la section médicale du laboratoire central de recherche de la compagnie EMI [11] En 1972, Hounsfield met au point le 1er scanographe industriel EMI (études financées grâce aux bénéfices du groupe les Beatles). En 1974, Ledlly et Schellinger réalisent le premier scanner pour le corps entier. En 1992, Kalender a découvrit l’acquisition hélicoïdale avec la tomodensimètre mono barrette. En 1998, découverte de la tomodensitométrie multi barrette avec 4 canaux de détection. En 2002 : découverte de la tomodensimètre multi barrette à 16 canaux de détection. Actuellement, le développement du type de scanner avec capteurs plan permet la couverture de tout un volume en une seule rotation (équivalent de plus de 200 barrettes).
Urographie intra veineuse (UIV): 0000000 Une bonne UIV montre la totalité de l’appareil urinaire. Depuis le pôle supérieur des reins jusqu’au méat urétral. Dans la réalisation technique d’une UIV, il n’y a pas de schémas techniques stéréotypes, l’examen doit être adapté à chaque cas. [32] Une UIV comprend un cliché de l’ASP et des clichés urographiques
_ Cliché d’ASP : est le premier temps de l’examen. Il est fait sur une cassette de grand format et doit couvrir tout l’abdomen. Ce cliché est fait vessie vide. Le cliché d’ASP a pour but de rechercher les anomalies osseuses et les calcifications se projetant sur l’aire urinaire. Sur un bon cliché d’ASP, on doit pouvoir différencier les quatre tonalités fondamentales (air, graisse, eau, os), l’ombre du psoas et les contours rénaux sont bien visibles.
_ Injection du produit de contraste : Les clichés urographiques sont réalisés après injection intra veineuse de produit de contraste iodé hydrosoluble. La dose injectée est fonction du poids du patient. En moyenne, une UIV complète exige l’injection de 0,6 à 0,8g/kg de poids corporel. Le patient doit être à jeun depuis 4 heures. Les clichés doivent être minutés en références au début de l’injection, et ce minutage permet d’obtenir une valeur fonctionnelle des reins.
_ Physiologie de l’excrétion des produits iodés: après injection intra veineuse de produit de contraste iodé, celui-ci se diffuse dans les artères rénales au bout de 15 secondes puis dans les artères parenchymateuses. Arrivé aux glomérules, le produit iodé est entièrement filtré à ce niveau, puis il est concentré dans les tubules proximaux par réabsorption de l’eau : c’est la néphrographie tubulaire. Dans le tubule distal il se produit une dilution par diurèse osmotique liée à l’hyperosmolarité du produit de contraste. La néphrographie tubulaire diminue rapidement d’intensité. Le produit est ensuite évacué dans la voie excrétrice urinaire. Les papilles aux fonds des calices sont atteintes entre la 2ème et la 3ème minute suivant le début de l’injection. Dans la voie excrétrice, les contractions péristaltiques sont de fréquence et d’intensité variables selon le débit des urines excrétées par les reins.
Technique de l’uroscanner [11] :
Il s’agit d’une exploration du pelvis seul ou d’une exploration abdomino-pelvienne, l’examen doit répondre à un certain nombre de critère. Pour éviter les artéfacts on ne doit pas pratiquer d’exploration barytée dans la semaine qui précède l’examen. L’opacification digestive est indispensable. Ce sont les anses grêles pelviennes qui poseront le plus de problème. Non opacifié, leur est voisin de celui des ganglions. Leur opacification est réalisée par l’ingestion d’une solution faiblement iodée, en quantité suffisante et moins 30-40 minutes avant l’examen. Compte tenu des phénomènes d’absorption et dilution, le résultat de cette opacification est variable d’un patient à l’autre. Il est plus facile d’opacifier le colon, du moins le colon gauche, par un lavement de quelque centaine de ml de la même solution iodée. En cas de doute on pratique une nouvelle coupe au même niveau un peu plus tard les images digestives sont alors habituellement modifiées. L’opacification vasculaire et parenchymateuse est systématique. Elle sera obtenue par l’injection intraveineuse d’une solution iodée. L’opacification des vaisseaux pelviens sur l’ensemble des coupes demande un mode d’acquisition rapide. L’opacification de la vessie nécessite une injection d’une quantité équivalente une dizaine de minutes avant les coupes. Notons que l’ingestion du contraste digestif participe à la réplétion vésicale. Dans certains cas on réalisera une série initiale sans contraste intraveineuse, en particulier lorsqu’une anomalie pelvienne est connue pour juger de son comportement avant et après contraste vasculaire et parenchymateux. Les coupes habituellement utilisées on une épaisseur de l’ordre de 10mm et elles sont suffisamment serrées pour couvrir sans manque important l’ensemble de la région. Au besoin, une meilleure résolution peut être obtenue par l’utilisation de coupe plus fine.
Les affections urinaires atteints le plus souvent l’adulte de sexe masculin. L’ethnie bambara est le plus affecté avec une fréquence de 30,6% pour les personnes résidant à Bamako. La creatininemie est un examen incontournable pour la réalisation de l’uro scanner. En générale l’échographie est l’examen demandé en première intension avant l’uro scanner. La majorité des malades est adressée par le service d’urologie pour masse rénale avec bilan d’extension. La tumeur vesicale est le signe les plus observé au cours de l’uro scanner. L’uroscanner occupe une place considérable dans le diagnostic précis des pathologies urinaires. Il est nécessaire dans le cadre du bilan pré-thérapeutique et dans la surveillance des patients atteints d’un cancer du rein. La revue des résultats d’’uroscanner observés au cours de notre étude, laisse voir l’apport bénéfique qu’offre cet examen dans la pratique urologique. Cependant, ce moyen d’imagerie a des effets secondaires, des limites voire même des contre indications pour les patients. Actuellement, les méthodes d’imagerie comme l’uroscanner, ont subi des avancées spectaculaires. Ce qui a permis de rehausser la prise en charge diagnostique et thérapeutique des affections urinaires.
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