L’EVOLUTION HISTORIQUE VERS LES SYSTEMES OUVERTS
Nous présentons dans le présent paragraphe les évolutions qui ont conduit les utilisateurs à vouloir utiliser les systèmes distribués et les systèmes ouverts au détriment des systèmes propriétaires.
Relations entre les utilisateurs et les gros systèmes
Les services
Une grande variété de services est disponible à savoir:
• les performances du système central,
• la puissance de calcul,
• la disponibilité,
• la variété des outils,
• la sécurité (confidentialité des informations stockées, sécurité d’accès aux système d’informations, cryptage possible des données, authentification des utilisateurs et des services),
• des droits d’accès convenables,
• la garantie de système d’informations cohérents (intégrité des données).
Les contraintes
• l’utilisateur n’a pas la liberté de choix de son système (matériel, logiciel éventuellement du domaine public, système d’exploitation, ) car dans un environnement d’un système propriétaire, tout est imposé par le constructeur (normes ou absence de norme, outils, etc.),
• il n’a pas d’autonomie d’action sur le système car il doit être passif,
• il ne dispose pas d’une interface utilisateur conviviale (multi fenêtrage donnant la possibilité de faire interactivement plusieurs travaux simultanés sur un même poste de travail),
• il n’a pas la garantie de l’universalité de son développement (problèmes de portage bien connus),
• le système est fermé car les ouvertures sur le monde extérieur manquent,
• il ne dispose pas d’un poste de travail virtuel unique avec un environnement de travail uniforme,
• il ne peut pas satisfaire tous ses besoins, par exemple des postes de CAO sur un système non prévu pour,
• le processus d’évolution du système d’informations est très lourd et très coûteux.
Les conséquences
L’utilisateur est un acteur passif n’ayant que la liberté de fournir des données. Il n’est pas un acteur majeur pouvant choisir son mode d’utilisation du système.
L’approche gros système est différente de celle des systèmes ouvert qui est représente des systèmes d’informations décentralisés coopératifs fonctionnant selon le modèle client serveur.
Contraintes financières des systèmes propriétaires
• investissement initial trop élevé et non modulaire,
• nécessité d’une salle machine et d’équipement spéciaux complémentaires (groupe, onduleur…),
• coût d’exploitation important (équipe d’exploitation pléthorique, maintenance très élevée),
• le système n’est pas suffisamment évolutif (niveau de granularité insuffisant) et il est difficile de bien le dimensionner,
• prix déterminés et imposés par le monopole du constructeur et non par la loi du marché,
Autres obligations des systèmes propriétaires
• culture informatique monolithique,
• indices de satisfaction très dépendant de la connaissance par le constructeur des produits qu’il diffuse (est ce un constructeur ou un commerçant ?),
• mariage plus souvent politique que fondé,
• relations déséquilibrées entre le fournisseur et le client.
Révolutions techniques
Evolutions matérielles
La révolution technique associée à l’évolution de la puissance des microprocesseurs depuis 1975 (du 6800 jusqu’au Pentium III) qui permettent aujourd’hui pour un coût de l’ordre de 10 KF de disposer localement d’une puissance de calcul que même les gros systèmes n’offraient pas il y a seulement 5 ans.
Evolution des solutions distribuées
• explosion des réseaux locaux et des services associés (répartis, distribués),
• évolution vers des systèmes hétérogènes capables de communiquer ensemble de façon transparente ce qui constitue la définition de l’interopérabilité (par exemple couper/coller entre une fenêtre UNIX et une fenêtre Windows),
• communications entre des systèmes centralisés tout puissant et des postes de travail distribués offrant une interface de type bureautique avec n’importe quel type de services,
• émergence des systèmes coopératifs et des approches clients serveurs.
Evolution des logiciels
• les logiciels sont de plus en plus performants,
• ils sont développés conformément aux règles de portabilité définies par les organismes de normalisation,
• leur interface d’accès est de plus en plus normalisée,
• les concepts d’utilisation ergonomiques s’imposent (souris, écran tactiles, multimédia).