Une agglomération dynamique
L’unité urbaine de Tours qui compte 473 226 habitants en 2008 (données INSEE) est la plus importante de la région Centre et la 18ème au niveau national. Entre 1990 et 1999, elle a connu une croissance démographique deux fois supérieure à celle de l’aire urbaine de référence. On peut donc la considérer comme une agglomération assez dynamique. D’un point de vue écologique, elle possède une richesse assez intéressante. En effet, de nombreux espaces sont reconnus pour leurs qualités environnementales : on peut notamment noter la présence de ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Floristique et Faunistique) et de zones Natura 2000. Plus des trois quarts de la richesse floristique du département est présente sur ce territoire. De plus, l’agglomération de Tours est en partie dans le Val de Loire inscrit au titre des paysages culturels évolutifs par l’UNESCO (2000), ce qui marque la reconnaissance des paysages du corridor ligérien. L’agglomération tourangelle semble donc être un terrain d’étude pertinent, de taille moyenne et possèdant des qualités paysagères et environnementales remarquables. a. Une grande diversité paysagère Le territoire du SCoT de l’agglomération tourangelle est riche en termes de paysages. En effet, il est partagé entre le rural et l’urbain et marqué par trois corridors fluviaux : la Loire, le Cher et l’Indre. Il occupe 800 km², dont 135 sont urbanisés, 45 % sont dédiés aux cultures, 29 % sont occupés par la forêt, 15 % sont situés en zone inondable et 19 % sont classés en « espaces protégés » [SCoT, 2006]. On peut ainsi dire que cette zone se divise en trois grandes entités : les grands éléments naturels (fleuves, vallées, forêts), les espaces agricoles (dont la viticulture) et les territoires urbanisés (Fig.3). Les transitions entre ces espaces ne sont pas toujours très marquées, comme par exemple la transition entre la ville et la campagne, espace résidentiel, qualifié de « frange urbaine » dans le projet de SCoT de l’agence d’urbanisme de l’agglomération de Tours. On remarque aussi que l’essentiel des forêts de l’agglomération se situe au Sud et au Nord-ouest. De plus, un type de paysage particulier est présent à l’Est du territoire : les vignobles. [Paysage et agriculture dans le projet du SCoT, ATU, 2006]. Après avoir étudié les différentes occupations du sol présentes sur le territoire, l’agence d’urbanisme de l’agglomération de Tours a mis en place une carte de synthèse avec 11 entités paysagères représentatives du territoire du SCoT (Fig.4). Figure 3 Les composantes repères du paysage du SCoT de Tours Source : Paysage et agriculture dans le projet du SCoT, ATU, 2006. Projet de Fin d’Etudes-2012 Espaces verts, paysage et trame verte 17 Chaque entité paysagère du SCoT de Tours est associée à une fiche synthétique, qui résume les caractéristiques, les enjeux ainsi que les perspectives de l’entité. On remarque sur cette carte que la tache d’urbanisation ne correspond pas à une entité paysagère en tant que telle ; cependant, comme nous l’avons mentionné précédemment, des espaces verts existent au sein de ce tissu urbain et constituent des repères paysagers pour les habitants, associés à des usages et des représentations. Les 11 entités paysagères du SCoT : Figure 4 Les 11 entités paysagères du SCoT Source : Paysage et agriculture dans le projet du SCoT, ATU, 2006 Projet de Fin d’Etudes-2012 Espaces verts, paysage et trame verte
Un maillage d’espaces verts important
Les 86 espaces verts de l’agglomération, sélectionnés lors du projet CESAT, sont répartis sur l’ensemble du territoire (Fig.5). Ceux ci sont généralement de taille de plus en plus importante au fur et à mesure que l’on s’éloigne du centre ville de Tours. Toutefois, certains espaces verts d’assez grande taille sont parfois insérés dans le tissu urbain du fait de contraintes environnementales assez fortes sur le territoire, par exemple le cas de zones inondables, comme la Gloriette. Ce dernier point est d’autant plus Figure 5 Espaces verts dans l’agglomération tourangelle Projet de Fin d’Etudes-2012 Espaces verts, paysage et trame verte 19 fort dans le cas de l’agglomération tourangelle, centrée dans le val inondable de la confluence entre la Loire et le Cher. Afin de lire les espaces verts avec leur contexte urbain et une fréquentation potentielle, il a été calculé, dans le cadre du projet CESAT, le nombre de mètres carrés de parcs et jardins par habitant dans un rayon de 500m (Fig.6).