Un monde déséquilibré à la recherche de solutions

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La première guerre mondiale

Problématique : « La mise en place des alliances entre les grandes puissances européennes est-elle aux sources du premier conflit mondial ? »
Tâche 1 : Tu dois expliquer le système des alliances entre les pays européens à la veille de la Grande guerre. Crée un schéma (= dessin, tracé figurant les éléments essentiels d’un phénomène, d’un processus… qui permet de comprendre son fonctionnement.) de ce système en t’aidant de la chronologie et de la carte géopolitique. Mentionne le nom des accords, des pays et les dates sur le schéma tout en étant clair, soigneux et compréhensible.
Tâche 2 : Après avoir corrigé ton schéma, analyse les caricatures et établis une méthode à cette fin.

Chronologie

– 1839-1870 : l’Angleterre garantit la neutralité de la Belgique.
– 1879 : Dulpice, accord entre l’Autriche-Hongrie et l’Allemagne (aide mutuelle en cas d’agression).
– 1882 : « Triple alliance » ou « Triplice », accord secret entre l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie.
– 1892-1893 : Accord secret entre France et Russie en réaction à la Triplice.
– 1904 : « Entente cordiale » entre la France et l’Angleterre.
– 1907 : Entente entre l’Angleterre et la Russie : « Triple entente ».
– 1914 : La Russie assure son soutien à la Serbie en cas de conflit.
– 1914 : L’Italie proclame sa neutralité. A la veille de la guerre, c’est donc un allié incertain pour la Triple alliance.

L’explosion du conflit

– « La poudrière balkanique » : les Serbes encouragent en particulier les Bosniaques à revendiquer leur indépendance vis-à-vis de l’Autriche-Hongrie qui les a annexés depuis 1908. Le but avoué des Serbes est de créer une Fédération des Slaves du Sud dont ils prendraient la tête.

– Le 28 juin 1914 : jour anniversaire national pour les Serbes, l’héritier du trône d’Autriche, l’archiduc François-Ferdinand et son épouse font une visite officielle dans la capitale bosniaque, Sarajevo. Les nationalistes serbes de Bosnie voient donc dans cette visite une provocation… et préparent donc un attentat.

– Un lycéen nationaliste bosniaque qui tire sur l’archiduc et son épouse à bout portant. Il veut le rattachement de la Bosnie à la Serbie pour la formation de cette « grande Serbie » tant revendiquée. Il est arrêté. Une première enquête montre l’implication de la Serbie dans ce complot via une organisation secrète (« La Main Noire »). L’Autriche-Hongrie a donc là l’occasion d’en finir une fois pour toutes avec l’agitateur serbe et son grand frère russe.

– Le 23 juillet : l’Autriche-Hongrie lance un ultimatum à la Serbie lui demandant de faire le clair sur ce complot ; la Serbie accepte sauf un point de cet ultimatum, c’est-à-dire la venue de policiers autrichiens pour enquêter sur son sol, car la Serbie estime que ce serait une atteinte à sa souveraineté.
– Le 28 juillet : prétextant ce refus, l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie et la cascade des alliances fonctionne…
– Le 30 juillet : les Russes, alliés des Serbes, mobilisent ses troupes pour entrer en guerre.
– Le 1er août : les Allemands mobilisent car l’Autriche-Hongrie est attaquée et en profitent pour déclarer la guerre à la France
– Le même jour, les Français mobilisent.
– Le 2 août, l’Allemagne lance un ultimatum à la Belgique et attaque militairement le Luxembourg neutre.
– Le 3 août, la Belgique rejette l’ultimatum allemand.
– Le 4 août, l’Allemagne attaque la Belgique. Le Royaume-Uni adresse un ultimatum à l’Allemagne lui demandant de retirer ses troupes de Belgique. Le gouvernement anglais ne recevra aucune réponse, et déclare donc la guerre à l’Allemagne.
– Seule l’Italie reste neutre, car la Triplice étant une alliance défensive, rien ne l’engage (l’Autriche et l’Allemagne sont agresseurs dans cette affaire).

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Le front : la vie des soldats dans les tranchées

Tâche 3 : Voici un dossier documentaire concernant les conditions de vie des soldats dans les tranchées durant la première guerre. Complète le tableau d’analyse des documents au verso puis, sur une feuille, rédige un paragraphe sur ce thème qui pourrait faire partie d’une grande synthèse sur le premier conflit mondial.

Document 1 : Lettre d’Auxence Guizart, mobilisé en 1914, mort en avril 1918.
Le 13 novembre 1916
Chers parents,
Il y a beaucoup de poilus qui se font encore évacuer aujourd’hui pour pieds gelés. Quant aux miens, ils ne veulent pas geler malheureusement car je voudrais bien une évacuation aussi. Il n’y fait pas bon ici en arrière : ce sont les avions qui font des ravages terribles et en avant c’est loin de marcher comme les journaux vous annoncent. Ceux-ci sont des bourreurs de crâne pour encourager le civil, n’y croyez rien, comme je vous ai déjà dit c’est la guerre d’usure en bonshommes, en tout.
Document 2 : Lettre de Gaston Boiron, mobilisé en 1914, blessé le 8 septembre 1916, mort le 11.
6 septembre 1916
Ma chère mère,

Je t’envoie quelques lignes des tranchées où nous sommes depuis dimanche soir. De la boue jusqu’à la ceinture, bombardement continuel, toutes les tranchées s’effondrent et c’est intenable, nous montons ce soir en 1ere ligne mais je ne sais pas comment cela va se passer, c’est épouvantable. Nous avons déjà des tués et des blessés et nous avons deux jours à y rester. Je donnerai cher pour être loin d’ici. Enfin espérons quand même.

Document 3 : Lettre de Henry Floch, fusillé le 4 décembre 1914.
Ma bien chère Lucie,
Quand cette lettre te parviendra je serai mort fusillé. Voici pourquoi : le 27 novembre, vers 5 heures du soir, après un violent bombardement de deux heures, dans une tranchée de première ligne, et alors que nous finissions la soupe, des Allemands se sont amenés dans la tranchée, m’ont fait prisonnier avec deux camarades. J’ai profité d’un moment de bousculade pour m’échapper des mains des Allemands. J’ai suivi mes camarades, et ensuite, j’ai été accusé d’abandon de poste en présence de l’ennemi. Nous sommes passés vingt-quatre hier au soir au conseil de guerre. Six ont été condamnés à mort dont moi. Je ne suis pas plus coupable qu’un autre, mais il faut un exemple. Je meurs innocent du crime d’abandon de poste qui m’est reproché. Si au lieu de m’échapper des Allemands, j’étais resté prisonnier, j’aurais encore la vie sauve.

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