un collecticiel pour la gestion des DoPAs dans un groupe projet

un collecticiel pour la gestion des DoPAs dans un groupe projet

Les classes d’objet définies précédemment correspondent à des éléments incontournables du soutien d’activités coopératives. Le document en cours d’élaboration met en action divers fragments. Le document est utilisé à la fois pour penser, (« writing for thinking » (Nardi et al., 2004, p. 227)) et pour focaliser l’action afin d’induire des évolutions. Les réflexions menées sur les DoPAs, notamment sur leur documentarisation permettent de préciser les fonctionnalités en terme de gestion documentaire de l’annotation discursive, élaborante ou pour l’indexation. Après avoir rappelé ces réflexions sur les DoPAs, nous présenterons donc les spécifications de notre outil d’annotation dans le cadre du soutien d’activités de conception coopératives. (Cahier, 2005) considère que le DoPA est un type d’artefact qui permet d’inscrire de façon dynamique la connaissance en contexte et en situation, en particulier pour tenir compte des situations interactionnelles qui caractérisent l’activité collective ; « les collectifs engagés dans des activités coopératives sont confrontés aux documents dans un contexte d’activités structurellement ouvertes et spatiotemporellement distribuées, impliquant un usage intensif de documents pouvant être extrêmement fragmentés » (Cahier, 2005, p. 135). Cela oblige ces collectifs à mettre en oeuvre une stratégie de documentarisation, en fournissant aux acteurs des repères pour augmenter leur maîtrise des documents dans de telles activités.

Dans le cadre d’une documentarisation de nos annotations pour favoriser le travail coopératif, nous proposons de combiner des fonctionnalités de visualisation inspirées des applications d’annotation, des fonctionnalités d’élaboration du WSo et des techniques issues des recommandations du W3C et du Web Sémantique. De cette façon, nous comptons soutenir l’interprétation collective de texte, la discussion autour du document, tout en permettant une indexation fine des contenus. Comme montré dans Magpie (Dzbor et al., 2004), l’indexation facilite la visualisation des annotations liées au document, et donc la navigation et la compréhension de la logique de conception d’une part, et d’autre part l’élaboration de l’interprétation collective du document. L’outil développé doit assister l’interprétation de documents numériques sur la base d’annotations et répondre à des objectifs de communication, d’indexation et d’élaboration de documents pour permettre le travail distant et asynchrone sur des documents partagés. Il doit prendre en charge l’annotation sous sa forme de balise comme sous sa forme de fragment discursif ou de document. Cela signifie que l’outil soutient aussi bien le classement, que la négociation d’une classification commune et la co-élaboration de document. En soutenant ces différents usages de l’annotation, notre outil s’inscrit dans le Web Socio Sémantique (W2S).

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Le tableau 7 ci-dessous décrit les principes généraux pour la conception de notre outil. Il reprend les grands objectifs exposés au cours de l’état de l’art (chapitre I). Il s’agit donc pour nous de lier des utilisateurs par le biais de documents partagés, mais aussi de lier ces documents partagés via les commentaires déposés et leur type. Pour cela, l’outil doit proposer un espace partagé par une communauté. Les fonctionnalités de l’outil doivent répondre à des besoins de classement (mise en place d’une classification, d’un ensemble de classes), de classification (typage des éléments selon la classification construite) et d’élaboration (de la classification, des documents et des commentaires). Pour permettre la coopération, les utilisateurs doivent bénéficier d’une interface Web permettant d’utiliser les différentes fonctionnalités (client) et d’un espace de stockage partagé (serveur).  Comme présenté avant, nombre d’outils peuvent permettre d’accéder aux activités décrites ci-dessus, mais aucun ne les permet comme un ensemble global d’une même activité d’interprétation coopérative. Il serait cependant dommage de ne pas utiliser des fonctionnalités de base mises en place dans plusieurs outils Open-Source implémentant les standards W3C (protocole Annotea). Des outils présentés en chapitre 1, le plus intéressant puisque le plus fonctionnel et possible à mettre à jour est le client Annozilla. Les fonctionnalités que nous souhaitons implémenter sont regroupées en fonction des différentes dimensions de l’annotation dans le diagramme de cas d’utilisation en figure 15. Il s’agit de trois paquetages principaux de fonctionnalités permettant la communication, l’indexation et l’élaboration. L’élaboration est permise par la rédaction et la publication des annotations, c©est-à-dire la sélection d’une fragment à annoter et la récupération automatique de ses métadonnées (emplacement géographique, date, auteur) et le typage effectué selon la classification (type argumentatif, du domaine, du rôle,…). Dans un contexte de soutien à l’interprétation de documents textuels, nous proposons de soutenir l’indexation grâce à des outils de Traitement Automatique des Langues (TAL). Le soutien à l’indexation d’annotation implique que les outils de TAL soient capables d’analyser un texte court (l’annotation soumise par l’utilisateur) et de faire correspondre les éléments de ce texte à des concepts stockés dans une carte de connaissances. L’utilisateur décidera ensuite si l’indexation proposée est pertinente.

 

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