Trois petites astuces pour se faciliter la vie avec QCad…

Trois petites astuces pour se faciliter la vie avec QCad

Où placer la bibliothèque ?

L’installation de QCad assigne aux éléments de bibliothèque une place par défaut : /usr/share/qcad/library pour Linux, ou \Program Files\QCad\library pour Windows. Si cela ne pose pas de difficultés aux utilisateurs de Windows, il n’en va pas de même pour les utilisateurs des systèmes de type Unix – Linux, FreeBSD ou Solaris –, qui sont confrontés à une gestion rigoureuse des droits établis sur les fichiers. Ainsi, lors de la création d’un bloc que l’on veut conserver en bibliothèque, la sauvegarde ne pourra pas s’effectuer dans /usr/share/qcad/ library/dossier. L’utilisateur n’a pas le droit d’y écrire. Pour contourner l’interdiction, il lui faut être connecté en tant qu’administrateur système (root). C’est un peu compliqué. La solution la plus simple consiste à installer les bibliothèques dans un espace accessible sans restriction à l’utilisateur (user), c’est-à-dire dans un répertoire où il peut effectuer les opérations courantes de gestion de fichiers. Sous Linux, il s’agit de n’importe quel dossier de /home/ nom_díutilisateur. Cela fait, on dispose alors d’une configuration telle que sur la figure F-1 : Examinons la figure : en I, la boîte de dialogue des Préférences Générales, indique Chemins>Librairies d’Éléments : /home/andre/Applications/QCad/ library. Le dernier dossier, library, provient de l’installation des bibliothèques qui a été effectuée dans /home/andre/Applications/QCad, mais qui aurait pu être faite n’importe où dans l’espace utilisateur /home/ Figure F–1 Installation des bibliothèques dans ~ F – Astuces © Groupe Eyrolles, 2008 251 andre/. Si l’on dispose de QCad Community et de QCad Professional, les Préférences Générales des deux versions de QCad seront pareillement paramétrées. Pour lors, l’Explorateur de Librairies en II, et l’Explorateur de la bibliothèque (QCad Professional) en III afficheront le même contenu. Inconvénient du procédé : si l’ordinateur Linux, sur lequel les versions de QCad sont installées, est utilisé par d’autres personnes ayant chacune leur espace (home directory), elles n’accéderont pas aux bibliothèques ; pour que ce soit le cas, les bibliothèques doivent être installées dans le répertoire de partage par défaut : /usr/share/qcad/library/, mais alors sans possibilité d’y écrire hors root .

 

Comment tracer des lignes de construction ? 

Les lignes infinies d’AutoCAD, encore appelées « droites de construction » dans Solid Concept, n’existent pas dans QCad alors qu’elles sont utiles au dessin de l’esquisse. En effet, elles servent de support aux entités définitives. Il est cependant possible de contourner partiellement la difficulté, lorsque les supports sont horizontaux ou verticaux. Pour cela, plutôt que de recourir à Lignes Horizontales et Lignes Verticales qui nécessitent une longueur connue pour être dessinées, préférer Lignes avec deux points, en Positionnement libre et en Restriction Horizontale ou Restriction Verticale. Si l’on a pris de la hauteur (zoom arrière), les lignes construites d’un bord de la zone de dessin à l’autre seront suffisamment longues. Convertir des unités Pour laisser QCad convertir à notre place des longueurs en unités métriques ou impériales dans des formats d’affichage variés, ainsi que des angles dans différents formats, il suffit d’une manipulation en trois étapes : 1 tracer un segment de la longueur voulue ou un angle de l’inclinaison désirée ; 2 coter le segment ou l’angle ; 3 changer les Préférences du Dessin Courant>Unités. Le convertisseur de QCad met les cotes à jour dans le nouveau système d’unité et le nouveau format d’affichage choisis

Autres versions de QCad G QCad

Community Edition n’est pas unique. Conçu à l’origine pour être un logiciel libre, il a fini par engendrer une version commerciale dite « Professional » et une version libre, KAD, spécialement adaptée à l’environnement graphique KDE pour Linux. Dessiner ses plans avec QCad 254 © Groupe Eyrolles, 2008 KAD : QCad pour KDE Le portage de QCad sous KDE est l’œuvre de Martin Teichmann. Les fonctions de KAD, actuellement en version 0.8.2 sont identiques à celles de son modèle. Les différences résident non seulement dans l’aspect, QCad étant tributaire de QT3 et KAD de KDE3 et de QT3 (en octobre 2008), mais également dans un parti pris d’ergonomie différente comme nous pouvons le constater sur la figure G-1. Les icônes des fonctions jugées comme devant être disponibles en permanence apparaissent dans des barres d’outils (I), dont la position est modifiable à volonté. Il n’est donc plus nécessaire d’aller les chercher à la fin d’un enchaînement de menus. Les menus déroulants affichent les fonctions sous forme textuelle et, en vis-à-vis, sous forme d’icône, facilitant ainsi leur mémorisation (II). L’interface MDI (Multiple Document Interface) adopte un système d’onglets (III), ce qui en facilite l’usage. Le programme est disponible sous forme de binaires exécutables ou de code source à compiler soi-même à l’adresse suivante : http://kad.tuxfamily.org/. L’auteur prévient que son programme doit être considéré comme un programme en version alpha, donc instable, et que la solution stable et productive est QCad. Pour avoir testé KAD, nous croyons pouvoir dire qu’il est utilisable, et que le seul inconvénient véritable est qu’il n’est pas traduit Figure G–1 L’interface de KAD 0.8.2 G – Autres versions de QCad © Groupe Eyrolles, 2008 255 en français. Toutefois, en intervenant sur les préférences via Settings> Configure Kad>Paths pour diriger les chemins Translations, Hatch Patterns , Fonts et Part Libraries vers les répertoires de QCad contenant ces éléments, non seulement KAD « parle » partiellement français, mais il dispose alors des mêmes fontes de caractères, hachures et bibliothèques que QCad. À condition que celui-ci soit installé, évidemment. QCad Professional Comme son nom ne l’indique pas, il s’agit d’une version commerciale de QCad, qui se présente comme professionnelle, laissant entendre ainsi que QCad Community serait une version pour amateur. Il n’en est rien. C’est avant tout un argument de marketing, bien qu’il y ait effectivement un supplément de fonctionnalités dont voici une liste à peu près complète : • exportation du projet en SVG et en PDF ; • affichage ou non de règles autour de la zone de dessin ; • disponibilité d’un Éditeur de propriétés des entités ; • fonctions (8) relatives aux Polylignes, très intéressantes ; • fonction de Projection isométrique, originale ; • mode Automatique d’accrochage aux points caractéristiques ; • mode d’accrochage aux points de Référence ; • mode d’accrochage Coordonnées relatives et Coordonnées polaires ; • inscription du nom des points caractéristiques au survol de la souris ; • fonction Propriété d’entité (coordonnées de position, rayon, coordonnées des extrémités, type de hachures, etc.), fournie en désignant une entité ; • fonctions Mettre au premier plan et Mettre en arrière-plan ; • fonctions Scripts spécialisées pour accroître les fonctionnalités ; • disponibilité d’un environnement de développement des scripts intégré ; • fonction Division2 (découpe une entité avec suppression ou non de la portion d’entité désignée, comprise entre deux autres entités). En outre, l’interface programmée en QT4 (version 2.2 en octobre 2008) est très soignée. Les menus déroulants contiennent le nom des fonctions, leur icône et raccourcis clavier associés. Voir figure G-2. Compte tenu du prix (octobre 2008), à savoir 24 € en téléchargement et 34 € livré sur CD-Rom, quelle que soit la plate-forme, le professionnel qui veut disposer des scripts et du support de l’éditeur RibbonSoft aura tout intérêt à acquérir une licence. Tout en sachant que QCad Commu- Dessiner ses plans avec QCad 256 © Groupe Eyrolles, 2008 nity lui rendra de bien grands services. L’acquisition d’une licence c’est, au fond, une marque de reconnaissance envers Andrew Mustun pour le fabuleux logiciel qu’il nous a offert.

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