Traumatisme craniocérébral (tcc)

TRAUMATISME CRANIOCÉRÉBRAL (TCC) 

Le TCC se définit comme une blessure qui touche la structure et/ou un désordre physiologique de la fonction cérébrale, induite à la suite d’un traumatisme résultant d’une force externe (accélération, décélération, force rotatoire, etc.) (Defense, 2009). Le TCC est diagnostiqué par l’apparition d’au moins un des signes/symptômes suivants:
1. Altération de l’état de conscience pouvant aller jusqu’à la perte de conscience ;
2. Perte de mémoire des évènements immédiatement avant ou après l’évènement ;
3. Altération de l’état mental au moment de l’évènement (confusion, désorientation, étourdissements, etc.) ;
4. Déficits neurologiques (faiblesse, perte d’équilibre, changements dans la vision, praxie, parésie/hémiplégie, paresthésie, aphasie, etc.) pouvant être transitoires; et,
5. Lésion intracrânienne.

Le Tee est un terme général qui englobe les trois niveaux de sévérité de la blessure cérébrale, soit: le traumatisme craniocérébral léger (TeCL), le traumatisme craniocérébral modéré et le traumatisme craniocérébral grave. Lorsqu’un accident engendrant un traumatisme à la tête se produit, un diagnostic se doit d’être émis par un professionnel de la santé afin de déterminer la gravité de la blessure et le risque de complications. Actuellement, l’ outil pour grader la sévérité du TCe et pour objectiver les altérations de conscience est l’ échelle de coma de Glasgow (GeS) (Teasdale & Jennett, 1974, 1976). Cette échelle permet d’estimer la sévérité du traumatisme selon le score obtenu. La GCS est échelonné sur un score de 3 à 15, informant l’ évaluateur sur la sévérité du traumatisme. Une personne évaluée recevant un score de 3, le score minimal, se voit dans un coma profond avec un haut risque pour sa vie. Un score situé entre 3 et 8 est considéré comme un TCe grave. Lorsque le score se situe entre 8 et 12, la sévérité du trauma est diminuée et par conséquent, le Tec est considéré comme modéré. Les traumatismes graves et modérés peuvent impliquer des fractures du crâne, une hémorragie épidurale ou sous-durale, de l’ œdème cérébral ou des dommages aux tissus nerveux (Teasdale & Jennett, 1976) . Un score se situant entre 13 et 15 indique un TCCL (Teasdale & Jennett, 1976). Chaque des personnes ayant subi ce type de traumatisme peut se voir exposée à une multitude de symptômes qui peuvent faire surface de différentes façons. Il est maintenant connu que la sévérité des symptômes associés peut ne pas être parfaitement corrélée à la sévérité telle que définie par le GCS (Network, 2013). La pertinence de l’échelle de coma de Glasgow ne fait donc pas l’unanimité et ne serait pas suffisamment sensible pour différencier les traumas plus légers (Kraus, McArthur, & Silberman, 1994).

TRAUMATISME CRANIOCÉRÉBRAL LÉGER (TCCL) 

Le TCCL est considéré comme le niveau de gravité des TCC qui engendre le moins de dommage structurel au cerveau. Gadoury et ses collaborateurs proposent d’utiliser une définition élaborée qui provient du « Task force » de l’Organisation mondiale de la Santé (Gadoury, 2001). À cet effet, deux conditions doivent être remplies. La première consiste en l’objectivation d’au moins un des éléments suivants: Une période d’altération de l’état de conscience (confusion ou désorientation) ; Une perte de conscience de moins de 30 minutes ; Une amnésie post-traumatique d’une durée de moins de 24 heures ; Ou tout autre sIgne neurologique transitoire comme un sIgne neurologique localisé, une convulsion ou une lésion intracrânienne ne nécessitant aucune intervention chirurgicale.

La seconde condition consiste en l’obtention, lors de l’évaluation à l’urgence, d’un résultat variant de 13 à 15 sur l’Échelle de coma de Glasgow, soit 30 minutes ou plus après l’évènement traumatique.

Selon cette définition, les manifestations d’un TCCL ne doivent pas être dues à une intoxication à l’alcool, aux drogues illicites ou à la médication, ni être causées par d’autres blessures ou le traitement des autres blessures (lésions systémiques et faciales, intubation), ni résulter d’ autres problèmes (comme un traumatisme psychologique, une barrière linguistique ou toute autre pathologie coexistante chez l’individu), ni être causées par un traumatisme craniocérébral invasif (au niveau de la boîte crânienne) (Gadoury, 2001) .

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Le terme TCCL, qui est caractérisé comme étant le niveau de gravité du TCC le moins grave, est souvent associé à un traumatisme subi à la suite d’un accident de la route. Le même type de traumatisme peut se produire aussi dans un contexte de pratique sportive. Dans ce cas-ci le TCCL est communément appelé : commotion cérébrale. Ces deux appellations ne sont pas réellement distinctes sur le plan médical mais plutôt liées au contexte dans lequel le trauma a eu lieu, selon le mécanisme de la blessure.

Dans le cadre de ce mémoire, l’appellation commotion cérébrale a été retenu et est utilisé, pour les adolescents recrutés en milieu sportif. La section suivante présente la commotion cérébrale du point de vue de la communauté sportive.

COMMOTION CÉRÉBRALE 

La commotion cérébrale représente la plus grande proportion des diagnostics de TCC, soit environ 75 % à 88 % (Gadoury, 2001; Ghaffar, McCullagh, Ouchterlony, & Feinstein, 2006; van Balen, Mulder, & Keyser, 1996). Le délai de récupération est variable et peut passer d’une dizaine de jours à plusieurs mois avec des limitations physiques, cognitives ou psychosociales, partielles ou totales pouvant en résulter (Gadoury, 2001; McCrory et al., 2017).

Selon le 5 e consensus international de Berlin portant sur les commotions cérébrales ayant eu lieu en contexte de pratique sportive (McCrory et al., 2017), des critères ont été ciblés afin de mieux définir ce type de traumatisme :
1. Peut être causé par un coup direct à la tête, au visage, au cou ou à un endroit quelconque du corps humain où une force impulsive est transmise à la tête;
2. Composé de l’apparition rapide d’une anomalie de la fonction neurologique qui se résorbe spontanément. Toutefois, dans certains cas, les signes et symptômes évoluent sur une période de quelques minutes à quelques heures;
3. Se traduit généralement par des changements neuropathologiques, les symptômes cliniques aigus se reflètent davantage par une perturbation fonctionnelle plutôt qu’une lésion structurelle. Des études montrent qu’aucune anormalité n’a été observée sur les résultats des tests de neuro-imagerie standard;
4. Les conséquences d’une commotion cérébrale se réfèrent à un ensemble de symptômes de différentes intensités pouvant impliquer, ou pas, une perte de conSCience. La résolution de ces symptômes suit généralement une séquence spécifique. Par ailleurs, il est possible que la durée des symptômes postcommotionnels se prolonge dans le temps.

Une méta-analyse montre que les TC CL survenant dans un contexte sportif ou non avaient des conséquences très similaires (Belanger & Vanderploeg, 2005). En effets, les commotions cérébrales peuvent entraîner des micro déchirures de fibres formant des régions distinctes du cerveau et certaines molécules pourraient agir à titre de biomarqueurs ayant la capacité d’ être indicatrices de la dégradation cellulaire du tissu cérébral atteint (Henry, Tremblay, Tremblay, et al., 2011 ; Henry, Tremblay, Leclerc, et al., 2011). Conséquemment à la commotion cérébrale, une cascade d’évènements neurométaboliques peut survenir (Giza & Hovda, 2001).

Table des matières

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION ET PROBLÉMATIQUE
1.1 INTRODUCTION
1.2 PROBLÉMATIQUE
CHAPITRE 2: ÉTAT DES CONNAISSANCES
2. 1 TRAUMATISME CRANIOCÉRÉBRAL (TCC)
2.2 TRAUMATISME CRANIOCÉRÉBRAL LÉGER (TCCL)
2.3 COMMOTION CÉRÉBRALE
2.4 DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES ET COMMOTION CÉRÉBRALE
2.5 SIGNES ET SYMPTÔMES DE LA COMMOTION CÉRÉBRALE
2.6 COMMOTION CÉRÉBRALE CHEZ LES ENFANTS ET LES ADOLESCENTS
2.7 LOCOMOTION
2.7. 1 Marche sur tapis roulant et marche au sol
2.8 UTILISATION D’UN OBSTACLE
2.8. 1 Obstacle à enj amber
2.8.2 Obstacle sur tapis roulant
2.9 SP:HÈRE COGNITIVE
2.9.1 Attention
2.9.2 Tâche de Stroop
2.9.3 Utilisation de la tâche de Stroop chez les personnes ayant subi une commotion cérébrale
2.10 CONTEXTE DE DOUBLE TÂCHE
2.10.1 Pourquoi utiliser un contexte de double tâche ?
2.11 . EFFETS D’ANTICIPATION
CHAPITRE 3: ARTICLE
RÉsUMÉ
INTRODUCTION
MÉTHODOLOGIE
RÉSULTATS
DISCUSSION
CONCLUSION
CHAPITRE 4: DISCUSSION GÉNÉRALE ET CONCLUSION

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