TRANSMISSION D’ENTREPRISES
En ce qui concerne le repreneur, celui-ci se fera aider pour l’identification de la cible en recourant généralement aux services d’un intermédiaire ou d’une plateforme spécialisée de la Région Wallonne telle la Sowaccess qui a pour mission d’agréer des partenaires en protégeant le vendeur dans le respect absolu de l’anonymat et de la confidentialité. Les services offerts par la Sowaccess sont d’orienter les acquéreurs et les vendeurs pour une démarche positive de mise en relation des uns avec les autres. La Sowaccess privilègie la collaboration avec les professionnels de la transmission qui sont des partenaires agréés. L’accompagnement des entrepreneurs est un élément important de la cession/acquisition réussie. Lorsque la cible sera identifiée, il faut alors constituer un dossier comprenant notamment les données financières (comptes annuels détaillés, budgets) et juridiques (statuts, modifications, structure de l’actionnariat). Il est évident qu’avant d’entrée en négociation et avant l’établissement d’une convention de cession, il faudra que les parties en présence signent une lettre d’intention.l’importance encore beaucoup plus grande de la dimension psychologique que dans le cas d’un groupe, où elle existe bien évidemment : cette dimension psychologique sera dans le cas d’un vendeur familial systématiquement présente.
L’entreprise familiale connaît par définition une implication forte des personnes propriétaires actives dans l’entreprise, et une prise en considération de valeur morales et/ou sentimentales d‘autant plus importante que les actionnaires peuvent être frères, sœurs, de surcroît mariés et par hypothèse de façon fort différente, ou appartenir à des générations différentes, etc. Le time horizon du vendeur familial pourra être lui soit plus court (la crainte d’un décès p.ex) soit beaucoup plus long ( par attachement au fait que l’entreprise porte par exemple le nom de la famille, et passion de la continuité familiale p.ex. que celui du vendeur professionnel que nous avons appelé groupe. Il faudra également tenir compte du fait que certains membres de la famille sont impliqués dans le management, ou au contraire pas du tout impliqués, avec les tensions que ceci peut comporter.la recherche de synergies possibles : celles-ci pourront être de production, de distribution commerciale, d’économie de frais de développement ou de complémentarité de recherches ayant abouti, de complémentarité de gammes, d’existence de marques sous- exploitées, ….
Elles seront également largement influencées par le fait que dans l’approche d’un investisseur industriel, il faudra prendre en considération que, non seulement il se voudra sans doute un minimum de contrôle financier mais certainement une implication dans le management, et donc des tâches de gestion au sein de l’entreprise vendue : ceci n’exclut pas que l’acquéreur industriel puisse chercher non seulement dans l’entreprise acquise sa capacité de production et de génération de bénéfice mais également de management pour soumettre à la direction de la société acquise tout ou partie de l’activité de l’acquéreur, mais ce cas est évidemment moins fréquent. Enfin, il faut considérer que l’acquéreur industriel voudra le plus fréquemment ce contrôle majoritaire, si pas 100 % de l’actionnariat, sauf à accompagner une prise de participation minoritaire par de très solides accords de coopération commerciale. Si par ailleurs cet acquéreur industriel se fait accompagner dans sa démarche par un partenaire financier, il en découlera, cela va de soi, que le souhait d’un contrôle financier sera primordial, les accords de coopération commerciale n’ayant pas, pour ce partenaire financier acquéreur, la même utilité que pour l‘acquéreur industriel opérant seul.
Ce délai pourra également être fonction de la composition de départ du portefeuille, certains investisseurs financiers cherchant une régularité de dégagement de plus-values de revente des participations et pouvant donc selon les cas à certains moments, rechercher une possibilité de plus- values à plus court terme, ou dans d’autres cas, à plus long terme pour lisser la courbe de dégagement de ces plus-values. Très souvent, nous trouvons des investisseurs financiers ayant le souhait de se dégager d’un investissement, avec plus-value, dans un délai de 4 à 7 ans. Parlant à un investisseur financier, il y aura tout aussi bien des cas où celui-ci pourra souhaiter s’impliquer dans le management au niveau de la direction générale, que des cas au contraire, où il souhaitera trouver un management en place à qui il puisse témoigner la confiance que lui faisaient les précédents propriétaires : selon que nous sommes dans l’une ou l’autre situation, il y aurait donc ou non re-répartition des tâches de management au sein de l’entreprise vendue. L’investisseur financier souhaitera toujours un contrôle majoritaire de l’actionnariat de l’entreprise rachetée.