Transformer un portrait défavorable en un portrait flatteur

Le portrait

Établir, après la lecture des extraits proposés, un champ lexical du portrait. Différencier les éléments du portrait statique du portrait en mouvement Séance 2 : Description, caricatures, portrait robot. Pertinence du détail, signe particulier. Exercice à faire – transformer un portrait défavorable en un portrait flatteur en essayant de conserver le plus possible les traits physiques réels du personnage (ex- « un individu louche de type basané » devient « un homme à la peau cuivrée par le soleil »). Relever les éléments qui rendent la description défavorable et ceux la rendant favorable: le choix des mots, des adjectifs, des adverbes. Approche des procédés littéraires: litotes, métaphores, comparaisons, ironie… Séance 3 : Redondance de l’écrit ou complèment à l’image. À partir d’une ou diverses peintures, dessins, photographies, caricatures, décrire en un court paragraphe l’image proposée. Qu’ajoute l’écrit à l’image? Définir image, cliché. À l’extérieur chercher photographie, image, dessin, pour illustrer une des descriptions proposées par les extraits ou inversement, trouver un texte correspondant aux documents images proposés.o Poursuivre l’étude de la « description »; lecture d’images fixes à une lecture cinématographique – le gros plan – les ombres et lumières, couleurs, faisant varier la douceur ou la dureté d’un visage – le maquillage – l’image de soi – vers les arts plastiques autour du portrait.

J’ai le teint brun, mais assez uni; le front élevé et d’une raisonnable grandeur; les yeux noirs, petits et enfoncés, et les sourcils noirs et épais, mais bien tournés. Je serais fort empêché de dire de quelle sorte j’ai le nez fait, car il n’est ni camus, ni aquilin, ni gros, ni pointu (…) tout ce que je sais c’est qu’il est plutot grand que petit, et qu’il descend un peu trop bas. J’ai la bouche grande et les lèvres assez rouges d’ordinaire, et ni bien ni mal taillée. J’ai les dents blanches et passablement bien rangées. On m’a dit autrefois que j’avais un peu trop de menton: je viens de me regarder dans le miroir pour savoir ce qu’il en est, et je ne sais pas trop bien qu’en juger. Pour le tour du visage je l’ai carré ou en ovale; lequel des deux, il me serait fort difficile de le dire. J’ai les cheveux noirs, naturellement frisés, et avec cela épais et assez longs.Nous n’essaierons pas de donner au lecteur une idée de ce nez tétraèdre, de cette bouche en fer à cheval, de ce petit oeil gauche obstrué d’un sourcil roux en broussailles, tands que l’oeil droit disparaissait entièrement sous une énorme verrue; de ces dents désordonnées, ébréchées çà et là, comme des créneaux d’une forteresse; de ette lèvre colleuse, sur laquelle une de ces dents empiétait comme la défense d’un éléphant, de ce menton fourchu; et surtout de la physionomie répandue sur tout cela; de ce mélange de malice, d’étonnement et de tristesse. Qu’on rêve, si l’on peut, cet ensemble.

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Elle a bien soixante dix ans et elle doit avoir les cheveux blancs; je n’en sais rien; personne n’en sait rien, car elle a toujours un serre-tête noir qui lui colle comme du taffetas sur le crâne; elle a, par exemple, la barbe grise, un bouquet de poils ici, une petite mèche qui frisotte par là, et de tous côtés des poireaux comme des groseilles, qui ont l’air de bouillir sur sa figure. Pour mieux dire, sa tête rappelle par le haut, à cause du serre-tête noir une pomme de terre brûlée et, par le bas, une pomme de terre germée: j’en ai trouvé une gonflée, violette, l’autre matin, sous le fourneau, qui ressemblait à grand tante Agnès comme deux gouttes d’eau. Elle n’était pas très jolie à cause de ses dents un peu écartées, de son nez un peu trop retroussé, mais elle avait la peau très blanche avec quelques taches de douceur, je veux dire de rousseur. Et sa petite personne commandée par des yeux gris, modestes mais très lumineux, vous faisait passer dans le corps, jusqu’à l’âme une grande surprise qui arrivait du fond des temps. C’était un homme d’une quarantaine d’années, plutôt petit, très maigre, avec un visage en lame de couteau, des cheveux très courts, déjà grisonnants, taillés en brosse. Il portait un costume croisé gris sombre. Si tant est qu’un homme puisse porter sa profession sur sa figure, il ne donnait pas l’impression d’être médecin, mais plutôt hommes d’affaires, fondé de pouvoir d’une grande banque, ou avocat. L’ineffable Christophe Lambert, grande belle tronche molle, est l’ultime coqueluche des pétasses cinéphiles, avec son bon gros regard mi-clos de persienne hawaïenne et sa bonne grosse bouche à gober les moules espagnoles, toujours entrouverte sur un demi-sourire béat aux lèvres charnues expertes à sucer les porte-clés à même le tableau du concierge du Carlton.

 

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