Thèse de doctorat en médecine anatomie des voies biliaires, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.
TRAITEMENT MEDICAL
La prise en charge des angiocholites est bien codifiée dans les deux unités de Chirurgie Viscérale de l’HU-JRA. A l’arrivée du patient, dans l’attente des résultats des investigations paracliniques, des mesures de réanimation sont débutées comprenant une rééquilibration hydroélectrolytique, des antalgiques (Paracétamol), des antiinflammatoires (kétoprofène) et une antibiothérapie probabiliste. Habituellement, une biantibiothérapie à base de métronidazole et de ciprofloxacine est instaurée. Le recours à d’autres familles d’antibiotiques est indiqué en cas d’absence de réponse thérapeutique ou en cas de résistance. Parfois on préconise d’emblée les Céphalosporines de troisième génération (ceftriaxone) en cas d’infection sévère, du fait de son large spectre d’action, à coût moindre, pour nos patients. Les Aminosides et les Phénicolés sont rarement prescrits en association avec la biantibiothérapie initiale. Un contrôle clinique et échographique est réalisé après trois à quatre jours de traitement. En cas d’absence d’amélioration, la chirurgie est indiquée.
Une patiente de 67 ans porteuse d’un ampullome vatérien découvert au scanner a quitté l’hôpital contre avis médical après quelques jours d’antibiothérapie, pour des raisons financières. Deux autres patients porteurs de lithiase de la VBP ont eu une évolution favorable après traitement médical. Le contrôle échographique effectué après quelques jours de traitement avait objectivé la disparition du calcul et une VBP perméable.
TRAITEMENT CHIRURGICAL
Dans cette série, l’intervention chirurgicale a été indiquée pour 16 patients (84,21%), dont : 11(57,89%) cas de lithiase cholédocienne, trois (15,79%) cas de tumeur de la tête du pancréas, un (5,26%) cas d’ampullome vatérien et un (5,26%) cas de tumeur hépatique. (Figure 21)
EN CAS D’ANGIOCHOLITE D’ORIGINE LITHIASIQUE
En cas d’angiocholite d’origine lithiasique, le traitement médical est toujours tenté dans l’espoir d’une évacuation spontanée du calcul. Ce n’est qu’en cas d’échec (c’est-à-dire que le calcul reste visible dans le cholédoque lors des échographies de contrôle), qu’on a recours au traitement chirurgical.
La voie d’abord sous-costale droite a été réalisée pour tous les patients opérés pour lithiase cholédocienne. La stratégie thérapeutique per-opératoire adoptée a été la même pour dix (90,90%) patients : une cholécystectomie première a été d’abord réalisée suivie d’une dérivation bilio-digestive à type d’anastomose cholédéco-duodénale latérolatérale. Une seule patiente (9,09%), âgée de 58 ans n’a pas bénéficié d’une dérivation bilio-digestive. Pour cette patiente, une cholécystectomie première a été réalisée suivie de cholédocotomie puis de l’extraction du calcul.
Les suites opératoires étaient simples pour tous ces patients. L’évolution à court terme était satisfaisante.