La pauvreté est le problème de base des pays en développement : échapper à ce fléau est leur défi économique et social. A cause de cette pauvreté favorisée par les insuffisances des institutions financières ; l’épargne nationale, qui est préalable à l’investissement est faible dans ces pays, surtout Madagascar, et que cette pénurie d’épargne est un facteur explicatif fondamental du blocage du développement. Un apport de financement extérieur est donc nécessaire, c’est-à dire que le pays qui ne parvient pas à générer une épargne intérieure suffisante pour financer leur essor économique doit chercher des fonds auprès d’autres pays. De plus, la libre circulation au plan international des capitaux privés est une des caractéristiques principales de la mondialisation. La création d’un régime spécial d’entreprises franches en 1990 à Madagascar répond à ce choix de promouvoir la libération des mouvements de capitaux, de développer le secteur privé et d’encourager les investissements étrangers pour pallier à cette insuffisance d’épargne nationale.
THEORIE SUR L’INVESTISSEMENT ET LA CROISSANCE
Pour réaliser le développement économique, la croissance économique en est la condition préalable. Or, celle-ci est mesurée par la progression du volume des richesses produites par l’activité des hommes. Elle détermine le niveau de bien-être des populations et la puissance de l’Etat. En fait, la croissance économique se définie comme étant une augmentation soutenue pendant une longue période de la production en volume.
Le rôle de l’investissement dans généralité
Le capital est utilisé conjointement avec la main d’œuvre pour mettre en œuvre certaines techniques de production. En fait, à un moment donné et pour fabriquer un produit ou rendre un service, on a généralement le choix entre plusieurs techniques possibles, qui diffèrent notamment par les niveaux relatifs des recours au capital et au travail. En général, plus on économise la main d’œuvre, plus les dépenses en capital sont élevées. A un moment donné, compte tenu des taux de salaires (et des taux d’intérêt), une certaine technique donne le prix de revient le plus bas, et c’est cette formule qui est choisie. Dans la mesure où la croissance économique se traduit par une augmentation du revenu par tête, et donc des salaires, les frais de main d’œuvre augmentent pour un même volume de travail ; s’il n’y a pas d’amélioration dans la technique de production des machines, le coût de celles- ci augmente aussi, et il n’y a donc aucune raison de changer de technique ; ainsi s’explique la permanence de certaines techniques. Il se peut par contre que le coût des machines augmente moins vite que celui de la main d’œuvre ; il y aura alors déplacement vers des techniques plus mécanisées. Mais le phénomène le plus important est l’apparition de nouvelles techniques, nécessitant moins de facteur de production à quantité égale de l’autre, ou moins de chacun des deux facteurs. Le rapport de l’investissement par unité de capacité au coût de la main d’œuvre correspondant peut alors augmenter ou diminuer suivant les secteurs.
Au cours d’une période donnée, l’investissement brut nécessaire comprend trois termes :
● Le renouvellement des installations physiquement usées ou économiquement démodées ;
● La modernisation des installations existantes ;
● La création de nouvelles installations, destinées à employer la main d’œuvre disponible soit du fait de l’expansion démographique, soit du fait de l’amélioration des techniques dans les installations existantes, donc libération de main d’œuvre.
Les trois éléments contribuent à la croissance économique, le premier car le renouvellement ne se fait généralement pas à l’identique, mais permet de mettre en œuvre des techniques plus perfectionnée, demandant moins de main d’œuvre pour la même production, de même que la seconde, enfin la troisième crée de nouvelles capacités de production.
De ce fait, voici les nécessités de production :
L’investissement présente une triple nécessité :
❖ L’investissement de remplacement : nécessaire pour faire face à l’usure physique et à l’obsolescence.
❖ L’investissement de capacité : variable selon le coefficient de capital ; accompagne le développement des industries en forte croissance, pour des produits récents de premier équipement, donc à forte demande et induit à court terme un effet positif sur l’emploi (hausse du volume de travail demandé par les firmes).
❖ L’investissement de productivité : destiné à accroître l’efficience de la combinaison productive, c’est –à- dire, diminution des coûts unitaires. Il accompagne le développement des industries proposant des biens moins récents pour des produits de renouvellement et induits à court terme et à moyen terme un effet négatif sur l’emploi (Diminution du volume de travail demandé par les firmes).
L’accumulation du capital et la croissance économique dans la pensée classique
Adam Smith
La division du travail
La division du travail est liée chez Smith à l’accumulation du capital. Il met l’accent sur le rôle de la division du travail, l’épargne, l’échange internationale et le libéralisme. La division du travail améliore l’efficacité du travail, c’est-à-dire qu’elle permet des grandes améliorations dans la puissance productive de ce dernier. Elle fait accroître la productivité du travail et est source de la croissance économique puisque :
➤ Elle permet d’épargner du temps qui se perd ordinairement quand on passe d’une espèce d’ouvrage à l’autre.
➤ Elle accroît l’habilité chez chaque ouvrier individuellement
➤ Elle permet aussi d’inventer un grand nombre de machines facilitant et abrégeant le travail et donnant à un individu la possibilité de produire à grande échelle .
Cette division du travail porte sur la division élémentaire dans l’entreprise, sur la division verticale du travail c’est-à-dire il y a séparation entre la conception et l’exécution d’une tâche et sur la division du travail entre firmes. C’est la spécialisation. En un mot, la division du travail, liée à l’accumulation du capital, permet la richesse de nation et entraîne la spécialisation des talents de ses membres.
Introduction |