Tentative de modélisation du comportement du taux de change algérien par la méthode ARFIMA
La question inlassablement renouveler relevant de la détermination du taux de change ne cesse d‘animer les débats et les esprits des théoriciens du change , le fait de -cerner- le comportement du taux de change constitue une ambition de poids notamment pour pouvoir prédire l‘évolution de cette variable si primordiale dans les relations économiques mondiales,
le présent chapitre constitue l‘essence de cette recherche, où nous tentons de modéliser le comportement du taux de change du dinar algérien contre les monnaie pivot du marché des changes par la méthode ARFIMA
Dans une première section on s‘intéresse à la politique de change en Algérie, une politique passée par différentes phases depuis l‘indépendance à nos jours , cette évolution s‘est inscrite globalement dans une ligne d‘orientation qui privilégie la gestion du taux de change , comme régime de change adopté par les autorités monétaires algériennes ,
cette orientation n‘est pas propre à l‘Algérie ,c‘est en fait le cas de la quasi-totalités des pays sous-développés qui ont recours à cette option avec des spécificités qu‘ils estimaient pouvoir leurs permettre de gérer de façon efficiente leurs problèmes économiques. Dans une deuxième section on propose une initiation au modèle ARFIMA ,
une classe de modèle qui permet de modéliser le comportement de court terme et la dépendance de long terme des phénomènes, les séries issues d’un processus fortement dépendant contient des informations pertinentes permettant de prévoir l’évolution des observations futures. Ainsi, un processus de mémoire longue approprié permet de cerner d’une manière satisfaisante la dynamique de long terme des séries en question, ce qui parait approprié à la modélisation des cours de change.
La tentative de modélisation qui constitue la troisième section représente l‘aboutissement de cette recherche , nous proposons de modéliser le comportement du taux de change du dinar algérien contre les monnaies de rang international à savoir l‘euro, le dollar américain, la livre sterling et le yen sur des séries de cours de change quotidiens ,
on propose d‘appliquer la méthode du maximum de vraisemblance qui présente la particularité de modéliser à la fois le paramètre d‘intégration fractionnaire et les paramètres autorégressives et moyennes mobiles du processus pour le faire on utilise le programme PcGive de Ox.Metrics (6.1) ,la sélection du modèle se fait sur la base des critères d‘informations , on dernier lieu on rejoint la ligné des théoriciens qui prend le fait de battre la marche au hasard dans les prévisions hors échantillon comme condition satisfaisante pour accepter le modèle
L’expérience algérienne depuis l’indépendance, en matière de politique de change L‘évolution du régime de change en Algérie depuis 1962 peut être analysée comme une adaptation des instruments du contrôle de change propre à chaque phase de développement de l‘économie nationale et des contraintes qu‘elle a subie .Ainsi on distingue deux grandes phases correspondant à deux grandes périodes de gestion du taux de change du dinar :
Le contrôle strict du change : va de 1964 date de la création du dinar algérien jusqu’à 1988 date de la première dévaluation dans le cadre des réformes économiques engagées à ce moment caractérisée par l‘inconvertibilité totale , la non transformabilité et la cotation administrative du dinar avec contrôle du flux financiers avec l‘étranger.
Les réformes progressives des régimes de change : va de 1988 à nos jours où le dinar algérien a connu plusieurs dévaluations, notamment dans le cadre du programme PAS (plan d‘ajustement structurel)1, puis un glissement continuel des parités selon un système de rattachement à un panier de monnaies, caractérisée par la transition vers l‘économie de marché et la libéralisation du régime de change avec par conséquent une convertibilité commerciale du dinar.
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