Temps de résidence des eaux souterraines de la zone d’étude
En utilisant cette méthode, on a calculé le scalaire R*T pour tous les échantillons. Les valeurs de R ont été calculées en utilisant l’équation 6 pour tous les échantillons à l’exception de 3 et 12. Pour ces deux points, R a été estimé par la courbe présentant le meilleur ajustement linéaire des points. Finallement, on a trouvé Ten divisant chaque scalaire R·T pour son facteur de retard. 224Raw/ 228Raw = [(∆+224)/(∆+228)]*(228/224){[1-exp(224*R*T)]/[1-exp(228*R*T)]}, obtenant une valeur égale à 0.6a, comparable à la valeur trouvée utilisant l’équation 7 (0.3 a). Le temps de résidence estimé des eaux souterraines pour chaque echantillon est résumé dans le tableau 13 et la distribution spatiale des ages des eaux est montrée par la figure 81. Tableau 13: Le temps de résidence, calculé à partir de l’équation 9Ω = (228Raw/ 226Raw)/228Rar/ 226Rar) ; R : facteur de retard calculé (sans dimension) à partir T : temps de residence (ans). Toutes les erreurs sont de l’ordre de 1 – σ L’age des eaux souterraines montre l’existence des aquifères non connectés. Cela explique que la recharge des nappes aquifères pour chaque zone n’est pas la même. Les aquifères agés moins de deux ans sont rechargés probablement par l’infiltration directe des eaux pluviales. Les autres nappes, d’ages supériures à 2 ans, sont rechargés à partir d’un point se trouvant plus loins, et les eaux ont dû traverser un long chemin avant d’arriver au point d’accès en eaux souterraines (puits ou forage) par l’effet piston.La majorité des échantillons sont agés plus de 2 ans. Cela suggère que les aquifères étudiés sont potentiels. L’utilisation des ressources en eaux souterraines pourrait être envisagée pour résoudre le problème d’insuffisance d’eaux de surface pendant la période d’étiage.
ERENNITE DE LA RESSOURCE EN EAU SOUTERRAINE
ETUDE DE LA RECHARGE DES NAPPES AQUIFERES
La pérennité des ressources en eaux souterraines dépend de la recharge des nappes aquifères. La recharge est généralement qualifiée comme étant la quantité d’eau qui, partant 125 de la surface, percole à travers la zone non saturée en échappant à la reprise évaporatoire et rejoint l’aquifère. La recharge des nappes aquifères se fait soit directement par l’infiltration des eaux pluviales pour les nappes libres, soit essentiellement par drainance et dans une moindre mesure par la pluie pour la nappe captive. De ce fait, la recharge d’un aquifère peut avoir plusieurs origines. Chacune d’entre elles doit être appréhendée séparément pour l’estimer. Ces origines sont : – un apport direct par les précipitations (pluie efficace) – des apports indirects par : les eaux de surface (pérennes, saisonnières ou intermittentes) les eaux provenant d’autres aquifères (adjacents ou superposés) la ré-infiltration due à l’irrigation (canaux et champs) la recharge urbaine Chacune de ces origines peut être quantifiée par plusieurs méthodes et inversement, certaines des méthodes peuvent servir à estimer plusieurs formes d’apport en eau. a) Objectifs L’objectif de cette étude est d’estimer à priori la quantité d’eau souterraine disponible et exploitable à des fins d’adduction d’eau potable de la zone d’étude. b) Intérêt de l’étude de la recharge Dans un premier temps, l’évaluation de la recharge de la nappe phréatique permet, à l’échelle d’un aquifère, de voir le renouvellement de la ressource en eau (Huet M., 2015). Par la suite, la connaissance de la recharge pourra aider à la prise de décision afin d’assurer une gestion durable des aquifères. C’est aussi un préalable pour estimer l’arrivée des contaminants en surface à la nappe aquifère, ainsi que la répercussion de ces contaminants sur la qualité de l’eau souterraine (Laroche A. M. et al, 1999). A une échelle plus locale, l’estimation de la recharge permet une évaluation dela vulnérabilité des aquifères face aux contaminations. Les zones de rechargepréférentielles sont vulnérables vis-à-vis des contaminants qui peuvent de ce fait migrerrapidement à travers la zone non saturée.