Télécommunication et sécurité
Parmi les besoins sociaux de base indispensable au développement est la communication et l’information. En général, les réseaux téléphoniques existent dans toute la Commune et est de bonne qualité. Seul les Fokontany assez éloigné du chef lieu de la Commune présente quelques problèmes de communication dépendant de la localisation des pylônes transmetteurs. Ainsi, tous les principaux opérateurs téléphoniques de Madagascar couvrent la Commune. Pour l’utilisation de l’internet, l’accès aux services est assuré par les opérateurs téléphoniques. Mais des « cyber cafés » se créent petit à petit dans la Commune, cependant l’offre ne satisfait pas la demande des populations locales. En outre, les informations audiovisuelles sont pratiquement présentes, les chaines télévisuelles et les stations radio sont captées dans la Commune. La Commune dispose d’un poste de police et de poste avancée de la gendarmerie. Malgré l’étendue et l’enclavement de certains hameaux, les grands actes de banditismes sont moindres. Par contre, l’insécurité dans la Commune se caractérise par les délinquances juvéniles et les « ala-botry » dans les Fokontany.
Sécurité foncière
Les relations qui existent entre la gestion de l’espace occupé et la maitrise des systèmes d’exploitation et de production sont toujours très étroites. Le facteur de production étant la terre, l’importance du foncier est primordial en développement rural. Les enjeux fonciers peuvent contribuer à une dynamique d’évolution et d’occupation du sol pour une meilleure utilisation de l’espace agricole. La sécurisation foncière reste encore un grand obstacle pour les paysans de la Commune. Le principal problème réside dans l’absence des titres de propriétés pour ceux qui exploitent la terre. Pour les ménages enquêtés, 55% sont des héritiers, 25% utilisent la terre par mode de faire valoir indirect ou par métayage, 10% utilisent des terres qui sont des domaines de l’Etat, et 10% sont des propriétaires. Pour ceux qui sont propriétaires par voie d’héritage, les problèmes de succession et les démarches administratives constituent les principaux obstacles 45 à l’obtention des titres de propriété. Le métayage étant une pratique courante en zone rurale, constitue une alternative pour les paysans qui ne possèdent pas de terre agricole, ils versent une partie de leurs productions ou une rente aux propriétaires. Mais ce mode de valorisation est risqué pour les paysans, au cas où les propriétaires reprennent leurs biens, les paysans sont alors vulnérables. L’accès à la terre facilite aussi la construction de nouveaux bâtis. Selon le service technique de la Commune, près de 75% des nouvelles constructions ont obtenu des permis de construire. Pourtant, ces constructions peuvent aussi se faire sur des zones non constructibles ou près des bas-fonds. Avec les 25% de constructions illicites, un réel problème de gestion de l’espace et de l’étalement du bâti surtout dans les zones limitrophes de la Commune est observé. La proximité avec la Commune Rurale de Talatamaty et la Commune Rurale d’Ivato Aéroport entraine une difficulté de contrôle des constructions et d’après les statistiques obtenues, c’est dans ces zones limitrophes qu’on observe une très forte augmentation de la population. Par conséquent, il est à remarquer qu’une forte croissance de la population engendre une augmentation des constructions qui ne peut pas forcément être contrôlé par les autorités. On peut voir sur la planche 3, l’aperçu du Fokontany d’Ambatomena, les constructions Planche 3 : Zone d’habitation dans la Commune Rurale d’Anosiala Photo 11: Aperçu du Fokontany d’Ambatomena Photo 12: Vue panoramique du Fokontany d’Anjanamasina 46 sont installés et regroupés sur une pente. Les habitations s’étendent vers le bas-fond, illustré par la photo 6, l’accaparement des terres cultivables par l’habitat constitue un problème d’aménagement du territoire. La croissance de la population réduit la superficie des terres cultivables et amène également à la densification de l’habitat dans des zones non aménageables.