TECHNOPATHIES DU VOLLEY-BALL
Le volley-ball est un sport d’importation américaine imaginé par Williams Morgan (professeur d’EPS) dans le Massachusetts aux Etats-Unis en 1895. Il a été introduit pour la première fois en Afrique en 1923 dans les pays du Maghreb (Egypte, Tunisie, Maroc). Le volley-ball a fait son apparition au Sénégal entre les deux guerres mondiales (1914 -1918 et 1939 -1945) ; plus précisément vers l’année 1937 sous l’implantation des militaires et marins français qui furent des moniteurs d’éducation physique et sportive [41]. Le volley-ball est un jeu codifié qui oppose, sur un terrain délimité et partagé par un filet en deux aires de jeux, deux équipes de six joueurs [20]. Il est un des rares sports collectifs qui se pratiquent sans qu’il n’y ait jamais de contact entre les adversaires. Il est cependant unique parmi les jeux de filet, car il insiste sur le fait que le ballon est constamment en vol « un ballon volant » et autorise chacune des équipes à effectuer un certain nombre de passes internes avant qu’ils ne retournent le ballon chez les adversaires. Ce jeu, réputé à tort comme atraumatique (du fait de l’absence de contacts directs entre les joueurs adversaires) est pourtant pourvoyeur de nombreuses pathologies traumatiques; ce d’autant que les techniques évoluent au profit d’un jeu plus spectaculaire [42]. La technopathie représente l’ensemble des lésions traumatiques (aigues ou d’usure) spécifiques à la pratique d’un sport donné [43]. Le volley-ball est caractérisé par la fréquence des sauts, des plongeons sur surface dure ; une position d’attente genoux fléchis et des courses explosives dont la particularité est d’être très courtes. Les collisions (entre joueurs), les contacts avec le ballon et le sol restent les principaux vecteurs des traumatismes. Aux membres supérieurs, la main (surtout) et l’épaule sont exposées à des accidents macrotraumatiques ou microtraumatiques. Aux membres inférieurs, comme dans tous les sports de sauts et de chutes, les genoux (jumper’s knee) et les chevilles sont plus sollicités [3]. 2 À côté de ces pathologies classiques, d’autres pathologies spécifiques ont été décrites, notamment neurologiques (atteinte du nerf supra-scapularis) et ou vasculaires (artère radiale et ou ulnaire) [37]. Les atteintes de la colonne vertébrale (surtout lombaires) sont fréquentes, mais peu spécifiques de ce sport. Malgré la multiplicité des travaux autour de la traumatologie liée à la pratique du volley-ball en Occident ; peu d’études ont été effectuées en Afrique (particulièrement subsaharienne) [55, 23]. Notre intérêt du choix de ce thème découle du fait que ces traumatismes ; nous les avons côtoyés en tant que pratiquant amateur, dirigeant de club de volleyball et thérapeute. L’objectif général assigné à ce travail serait de décrire les aspects épidémiologiques et lésionnels autour des traumatismes liés à la pratique du volley-ball ainsi que la qualité de leur prise en charge dans notre contexte. Quant aux objectifs spécifiques ils consisteront à : identifier les types de traumatismes fréquemment rencontrés ; déterminer les mécanismes et circonstances de leurs survenues ; rechercher une corrélation entre la nature, la zone du terrain de la survenue et le type de traumatisme ; rapporter les types de traumatismes aux postes de jeu ; faire le point sur la prise en charge médicale des joueurs. Pour se faire nous avons sollicité des joueurs licenciés de la Fédération Sénégalaise de Volley-ball ; ayant participé régulièrement aux différentes compétitions de la saison 2016 – 2017. Notre travail sera articulé autour de trois parties à savoir : une première consacrée à des rappels sur le volley-ball et ses technopathies; une deuxième portant sur notre série en présentant notre cadre d’étude, notre méthodologie et nos résultats ; une troisième discutant nos résultats à la lumière de la littérature
La surface de jeu
La surface de jeu est plate, horizontale et uniforme. Elle ne doit présenter aucun danger de blessure pour les joueurs. Il est interdit de jouer sur une surface rugueuse ou glissante. En salle, la surface du terrain de jeu doit être de couleur claire. Pour les terrains de plein air, une pente d’écoulement de 5 mm est autorisée. Les lignes constituées par des matériaux solides sont interdites.
Les lignes du terrain
La largeur des lignes est de 5 cm. Les lignes doivent être d’une couleur claire, différente de celle du sol et des autres tracés. On distingue deux lignes de côté et deux lignes de fond délimitant le terrain de jeu. Les lignes de côté et les lignes de fond sont tracées à l’intérieur du terrain de jeu. L’axe de la ligne centrale divise le terrain de jeu en deux camps égaux de 9 x 9 m chacun; cependant la ligne entière est considérée appartenir de manière égale aux deux camps. Elle s’étend sous le filet jusqu’aux lignes de côté. Dans chaque camp, une ligne d’attaque dont le bord extérieur est tracé à 3 m de l’axe de la ligne centrale, délimite la zone avant.
Les zones et aires
Ce sont : la zone avant : délimitée dans chaque camp par l’axe de la ligne centrale et le bord extérieur de la ligne d’attaque. la zone de service : est la zone de 9 m de large située derrière chaque ligne de fond. En profondeur, la zone de service s’étend jusqu’au fond de la zone libre. la zone de remplacement : est délimitée par le prolongement des deux lignes d’attaque jusqu’à la table du marqueur. la zone de changement du Libéro : est une partie de la zone libre située du côté des bancs d’équipe, limitée par le prolongement de la zone d’attaque et de la ligne de fond. les aires d’échauffement : d’environs 3 x 3 m, sont situées aux angles de l’aire de jeu, du côté des bancs de touche, en dehors de la zone libre. l’aire de pénalité : d’environs 1 x 1 m, équipée de deux chaises, est située dans la zone de contrôle à l’extérieur du prolongement de chaque ligne de fond.
INTRODUCTION 1. Les qualités physiques du volleyeur |