Techniques d’irrigation sous pression

TECHNIQUES D’IRRIGATION SOUS PRESSION

Dans les actes de la Consultation sur l’irrigation en Afrique (Lomé, Togo, 1997) le terme «irrigation» a été défini comme «l’application d’eau complémentaire à celle fournie directement par les précipitations naturelles pour la production agricole». Bien que clairement définie, l’irrigation n’a pas été vraiment identifiée ni distinguée du vaste domaine des activités de développement hydraulique, telles les constructions majeures et mineures pour la collecte, le stockage, le transport et la distribution de l’eau, la réalisation des forages et les pompages. La plupart des efforts et investissements consentis dans de nombreux pays pour le développement de l’irrigation ont davantage porté sur la mise en valeur des ressources en eau plutôt que sur l’amélioration de l’utilisation de l’eau au niveau de la parcelle. L’application des méthodes et techniques d’amélioration de l’irrigation dans les petites exploitations est en rapide expansion parce que la nécessité d’une plus grande efficience de l’irrigation, d’une meilleure utilisation de l’eau, ainsi que d’une intensification et d’une diversification de la production se fait sentir de manière accrue. Un système d’irrigation comprend des canaux et des ouvrages pour transporter et distribuer l’eau aux utilisateurs. Il existe essentiellement deux catégories de systèmes d’irrigation: les réseaux de canaux à ciel ouvert (figure 1.1) et les réseaux de conduites sous pression. Cet ouvrage ne concerne que ce dernier type de réseaux.

Un système d’irrigation en conduites sous pression est un réseau constitué de conduites, raccords et autres dispositifs conçus et installés pour acheminer l’eau sous pression de la source jusqu’à la superficie à irriguer. Les différences fondamentales entre l’irrigation traditionnelle de surface et les techniques d’irrigation sous pression sont: d’irrigation de surface, l’eau d’irrigation est transportée à partir de la source et distribuée par gravité sur les champs par des canaux à ciel ouvert qui suivent les courbes de niveau. Avec les systèmes d’irrigation par conduites sous pression, l’eau est transportée et distribuée dans des conduites fermées sous pression en suivant le tracé le plus favorable (souvent le plus court), sans tenir compte de la pente ni de la topographie de la zone traversée.• L’énergie extérieure (pression) requise: le fonctionnement des méthodes traditionnelles d’irrigation de surface par gravité ne nécessite pas d’énergie extérieure, alors que les systèmes d’irrigation par conduites sous pression nécessitent une certaine pression (2–3 bars), fournie par une unité de pompage ou un réservoir d’alimentation situé à une altitude supérieure.

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Conduite principale. C’est la conduite de plus grand diamètre du réseau, qui peut transporter le débit du système dans des conditions hydrauliques favorables de vitesse du courant et de pertes de charge. Les conduites utilisées sont généralement enterrées, assemblées de manière permanente pour le PVC rigide, le polyéthylène noir à haute densité (PEHD), les tuyaux plats (type pompier), et les tubes en acier léger galvanisé avec raccord rapide, dans une gamme de diamètres de 63 à 160 mm (2–6 pouces) selon la dimension de l’exploitation. Adducteurs (conduites d’alimentation). Ce sont des conduites d’un plus petit diamètre que les conduites secondaires qui sont connectées aux bornes et posées, généralement en surface, le long des limites de parcelle pour alimenter les conduites latérales. Tous les types de matériaux à conduites disponibles peuvent convenir pour ces adducteurs (PEHD habituellement), de diamètre de 2 à 3 pouces. Conduites latérales (conduites d’irrigation). Ce sont les conduites avec le plus petit diamètre du système; elles sont couplées aux adducteurs, perpendiculaires à ceux-ci à des emplacements fixes, posées le long des lignes de culture et équipées de distributeurs fixés à intervalles courts et réguliers.

La capacité de débit d’un système est le débit hydraulique (en mètres cubes par heure ou litres par seconde) donné ou fixé pour couvrir les besoins en eau d’irrigation de la surface irrigable en période de pointe. Elle est inversement proportionnelle à la durée d’application. Elle correspond habituellement au débit le plus petit possible en vue d’optimiser les dimensions des conduites et des autres équipements. La durée d’application est le temps requis pour l’achèvement d’un cycle d’irrigation.

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