Techniques d’enquête utilisées : l’entretien et l’observation
Entretien · Pourquoi l’entretien ?
L’entretien apparait comme étant l’outil le plus adapté à cette recherche car il permet de retirer auprès de l’interrogé de nombreuses informations. Il instaure un réel échange entre le chercheur et l’interlocuteur qui permet à ce dernier d’exprimer plus facilement sa pensée, ses réflexions et de donner à son discours plus d’authenticité et de spontanéité. Nous avons veillé également à poser des questions ouvertes, afin de laisser plus de liberté à l’interlocuteur et de ne pas trop l’influencer par les questions du chercheur. L’entretien sera utilisé comme technique d’enquête principalement pour s’informer au sujet de la participation habitante lors du projet de l’île de Nantes, impossible à appréhender par observation sur les terrains d’étude. Cette technique d’enquête nous permettra, à travers les récits de nos interlocuteurs, d’obtenir la genèse de l’espace en question, et de savoir s’il y a eu participation habitante et sous quelle forme elle a eu lieu. L’observation sera alors préférée pour juger de l’appropriation de l’espace sur nos trois terrains d’étude, notion qu’il est plus facile de constater directement sur nos terrains d’étude. Le questionnaire a été écarté car nous ne souhaitions pas interroger un grand nombre de personnes et traiter de manière statistique nos réponses. Nous avons choisi d’apprécier de manière qualitative d’une part la participation des habitants à la conception du projet urbain, le choix des outils mis en place dans la phase de conception du projet, et d’autre part définir de manière globale et ressentie l’appropriation de l’espace étudié. Chose qui est plus difficile à obtenir avec l’outil questionnaire. · Comment interroger ? La grande majorité des entretiens se sont effectués de visu et à l’aide d’un appareil enregistreur afin de conserver une trace des entretiens et de pouvoir analyser les informations plus facilement. En fonction des disponibilités des interrogés, nous avons également effectué quelques entretiens par téléphone ou bien récolté les informations par email. Les entretiens durent alors en moyenne une heure durant laquelle le chercheur pose des questions ouvertes autour du projet, de la concertation, du rôle de la personne interrogée dans le projet et enfin des terrains d’étude choisis. Les questions ne sont pas fixées et identiques pour chaque interrogée, mais vont dépendre de son rôle dans le projet urbain, des informations recherchées. Chaque personne va donc donner son point de vue global sur le projet avant d’entrer dans les détails de son ressenti personnel. · Qui interroger ? Etant donnée notre problématique, nous avons choisi d’interroger dans un premier temps les concepteurs et décideurs du projet, autrement dit les personnes qui ont mis en place ou exécuté les outils de participation de la population. Nous aurons, par ces entretiens, leur vision des choses à propos des outils de participation mis en place sur l’île, et plus précisément leur avis sur la participation et l’appropriation de nos trois terrains d’étude. 48 Afin d’avoir une vision globale du projet, de faire l’état des lieux des outils de participation, nous avons dans un premier temps interrogé Lénaïc Le Bars, responsable communication et concertation du projet île de Nantes à la SAMOA. Maëlick Khouri, chef de projets à Nantes Métropole, a lancé la démarche de diagnostic d’usages du jardin des fonderies, suite aux différents témoignages signalant les disfonctionnements de l’espace. Il nous a fait part des résultats du diagnostic obtenus par Alice Le Rendu, stagiaire. Jean-François Cesbron, responsable du service des espaces verts de la ville de Nantes nous a donné des informations concernant la mise en place du jardin des fonderies, et du square de l’île Mabon. En lien direct avec la maitrise d’œuvre, il nous a également donné son ressenti sur la mise en place des espaces publics sur l’île.
Observations · Pourquoi l’observation ?
Les observations in situ des terrains d’étude vont essentiellement nous permettre de vérifier les discours des personnes interrogées à propos uniquement de l’appropriation (étant entendu que la participation des habitants au projet ne puisse s’observer sur le terrain). Dans notre cas, nous ne pouvons pas juger de l’appropriation d’un espace sans passer par l’observation. Aussi, c’est par ces observations que nous pourrons décrire les pratiques de nos différents terrains d’étude, et dire si elles correspondent ou non à celles prévues par les concepteurs/décideurs du projet. · Comment observer ? Des observations seront alors faites pour chaque terrain d’étude à différentes heures de la journée, et à différents moments de la semaine durant une semaine, hors vacances scolaires. Ces observations seront pour notre recherche centrées sur les pratiques de l’espace, nous cherchons avant tout à décrire les différents types de pratiques, et à les confronter par la suite avec celles souhaitées au départ par le concepteur lors du dessin de ces espaces. Pour le terrain N°2 (jardins des fonderies) un complément des observations sera apporté par le diagnostic d’usages réalisé par Nantes Métropole (Alice Le Rendu, stagiaire).