Techniques de culture traditionnelles
Malgré l’effort effectué par les agriculteurs qui pratiquent les techniques modernes, ces derniers restent encore dans une large mesure très traditionnelle. Ce qui explique la faiblesse de la productivité dans l’agriculture. Plus de 80% des ménages ont recours aux mains d’œuvre salariée.
Manque d’intrant agricole
Un des problèmes affrontés par la communauté rurale de Mantasoa est l’insuffisance des intrants agricoles. Vu la faiblesse de leur revenu, elle n’arrive pas à les acheter. En plus, la terre est peu fertile par rapport à d’autres régions, le risque de dégradation des sols est perceptible et le bétail étant la source du fûmier reste peu nombreux. En conséquence, la productivité de la région demeure faible. 30 CHAPITRE V : PROBLEMES D’ORDRE ENVIRONNEMENTAL 5-1 L’exploitation incontrôlée des ressources forestières et ses impacts A l’Est de la région (à l’Est du lac de Mantasoa), les forêts naturelles très denses sont détruites par le « tevy ala ». on y trouve le défrichement et l’exploitation forestière. Le défrichement constitue la menace la plus importante qui pèse sur la biodiversité. Il est occasionné par la pratique de la culture itinérante sur brûlis. Cette pratique est destructrice, car elle ne repose pas sur une rotation parcellaire, mais sur une avance continuelle sur des nouvelles parcelles forestières. Elle favorise en outre le processus d’érosion par le ruissellement. L’exploitation forestière illicite est un grand danger pour l’ensemble du territoire. Elle est pratiquée pour la fabrication de charbon de bois et pour l’extraction de bois d’œuvres. La déforestation présente un effet néfaste pour la région en matière d’environnement et touristique. Les touristes sont attirés par les faunes et flores à l’Est du lac artificiel pour effectuer leurs chasses. Au vu de la dégradation de la biodiversité, il se peut qu’on assiste à une diminution du nombre des touristes visitant la région. Or,le tourisme constitue une source de devise pour le pays. Il est à noter que le principal problème énergétique lié à l’environnement à Madagascar est la « crise de l’arbre » créée par une surexploitation du bois combustible. Rappelons à ce sujet qu’une partie du bois prélevé à des fins énergétiques est transformée en charbon de bois avec un rendement faible dans les conditions traditionnelles.
Risque de disparition de certaine espèce de poisson et risque d’épuisement des ressource halieutique
Comme dans toutes les régions rurales Malgaches, la majorité de la population de Mantasoa vit au-dessous du seuil de la pauvreté, en conséquence l’exploitation des ressources naturelles, y compris le pêche, prédomine au niveau de l’activité vivrière. L’exploitation excessive des rivières et du lac provoque une menace sérieuse par les ressources halieutiques. Certains espèces de poisson comme le « marakely » et le « lavazipo » sont actuellement en état de disparition si l’administration locale ne prend pas des mesures adéquates, les ressources halieutiques disparaîtront à long terme et les paysans pêcheurs tomberont en chômage. Outre les activités humaines qui présentent une menace dans le domaine de l’épuisement des ressources halieutiques, un autre problème mérite d’être souligné qui est celui de le prolifération d’un prédateur introduit clandestinement à Madagascar dans les années 1975-1976 (le fibata ou ophicephalus stricetus) qui met en péril les espèces comme le tilapia, la carpe par l’extermination des œufs et larves de celles-ci.
L’apiculture menacée
Les apiculteurs de la région cherchent les colonies d’abeilles (renitantely) sauvages dans les forêts naturelles (à l’Est du lac Mantasoa) pour élever au village, or, pendant le mois de novembre de chaque année les forêts de la partie Est de la région sont attaquées par les feux-de brousse (dorotanety), les abeilles qui y abritent sont les premières victimes. De ce fait, elles deviennent introuvables et leurs prix commencent à être élevés (30.000 Fmg au lieu de 20.000 Fmg en 2003). 35 Dans la partie Ouest de la commune, vu la destruction de la forêt d’eucalyptus, les abeilles ne trouvent pas leurs matières premières, c’est à dire les fleurs, pour transformer en miel. Par conséquent la rentabilité dans le domaine de l’apiculture trouve sa diminution. En plus, les problèmes de l’écoulement des produits apicoles sur le marché (intérieur ou extérieur de la région) restent encore l’entrave de son développement.
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