Technicien Hospitalier (T.H.) en stérilisation

Infirmiers et Infirmiers de Bloc Opératoire Diplômé d’État (I.B.O.D.E)

Les infirmiers et I.B.O.D.E. interviennent dans le processus de stérilisation des D.M.R. L’infirmier participe, d’après l’article 5 du décret n°2002-194 du 11 février 2002 relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier : « A la procédure de désinfection et de stérilisation des dispositifs médicaux réutilisables (55) ».
Il n’est pas directement rattaché au service de stérilisation mais surveille les indicateurs de stérilisation, l’intégrité des emballages des D.M. et participe à la gestion de la traçabilité des instruments.
D’après l’article 12 du décret n°2002-194 du 11 février 2002 relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier de bloc opératoire : « Les activités suivantes sont exercées en priorité par l’infirmier titulaire du diplôme d’Etat de bloc opératoire et l’infirmier en cours de formation préparant à ce diplôme :
(…) Participation à l’élaboration, à l’application et au contrôle des procédures de désinfection et de stérilisation des dispositifs médicaux réutilisables visant à la prévention des infections nosocomiales au bloc opératoire et en secteurs associés. (56) »
Dans certains E.S., l’I.B.O.D.E. participe au processus de stérilisation du fait de leur connaissance poussée de l’instrumentation. Il est l’intermédiaire direct en zone pour l’ensemble de l’instrumentation et la recomposition des plateaux. Il se déplace régulièrement dans les B.O. Au même titre que les P.P.H., il participe à la formation initiale des agents de stérilisation.
Après l’obtention du baccalauréat, l’infirmier suit une formation de 3 ans équivalente à un niveau licence. Pour accéder au statut d’I.B.O.D.E., l’infirmier passe un concours supplémentaire. Une formation de 18 mois s’en suit.

Aides Soignants (A.S.)

L’A.S. est sous la responsabilité de l’infirmier avec lequel il collabore. De nombreux A.S. sont devenus agents de stérilisation à la suite d’une formation à qualifications équivalentes. Un A.S. nécessite une formation d’1 an. L’accès se fait sur dossier, puis entretien (51).
Dans la mesure où toutes ces catégories de personnel sont amenées à lancer des charges dans les stérilisateurs, ils doivent attester d’une habilitation à la conduite d’autoclaves.

Cadres de santé de stérilisation

Quel que soit le service, un cadre a pour vocation de faire appliquer la conduite, la direction et l’adhésion d’une équipe pluridisciplinaire aux objectifs de travail de l’institution, l’application du respect des consignes de sécurité, l’organisation et le suivi de l’activité et des projets avec les interlocuteurs internes et externes (57).
En stérilisation, le cadre assure la gestion du parcours complet de stérilisation et l’encadrement du personnel dans le but d’assurer la stérilisation des D.M.
Dans le domaine des ressources humaines, le cadre de santé se doit de : gérer le planning quotidien du personnel en s’adaptant au flux, ajuster le personnel en fonction de l’activité, proposer une formation initiale et continue du personnel, donner une appréciation annuelle aux différents membres du personnel et prendre en charge les stagiaires.
Il doit communiquer les informations à tout le service de stérilisation et assurer les réunions régulières en lien avec les pharmaciens et les P.P.H.

Prise en charge des prêts et urgences

Prise en charge des prêts

Les B.O. assurent les achats et commandes des D.M. Ils ne disposent pas toujours de l’arsenal nécessaire à la réalisation d’une chirurgie ou d’un examen médical. Ce constat est la conséquence d’un coût trop élevé des D.M. à l’achat et la constante évolution des techniques. Faute de matériel, les B.O. demandent aux laboratoires de leur prêter du matériel (61).
Un prêt est du matériel nécessaire à la pose d’un implant. Il existe 2 types de prêts :
– Les prêts ponctuels,
– Les prêts longue durée, autrement appelés dépôts.
Lors d’un prêt ponctuel, l’arsenal est demandé pour une courte durée. Il devient la propriété du B.O. pour une intervention unique. A la fin de l’intervention, il est retourné au laboratoire.
Lors d’un dépôt, les D.M. sont empruntés pour la réalisation de plusieurs interventions. Ils sont prêtés pour une plus longue durée.
Les services de médecine préviennent de l’arrivée au sein des locaux de stérilisation du prêt, par mail ou appel téléphonique. Le matériel est envoyé à la P.F.L. par transporteur, accompagné des documents suivants :
– La feuille de demande de prêt. On y trouve le nom du prêt, la date à laquelle il doit être rendu au service pour l’intervention, le nombre de conteneurs ou paniers envoyés,
– La fiche navette. Elle atteste du passage dans les précédents hôpitaux, ainsi que des bonnes conditions de lavage et stérilisation du matériel avant le traitement par la P.F.L.
Elle est obligatoire, avant la prise en charge de tout prêt,
– La fiche laboratoire, éventuellement. Elle précise les conditions de stérilisation du matériel en prêt. Il est mentionné : si le matériel est neuf ou si il doit être traité manuellement, par exemple.
– Le listing de l’instrumentation. Il n’est pas obligatoire, mais fortement recommandé.
La gestion du prêt, c’est à dire la commande et le renvoie, se passe au niveau du service demandeur. Cependant, les D.M. sont sous la responsabilité de la stérilisation à différentes étapes :
– Avant la première chirurgie,
– Entre chaque chirurgie en cas de dépôt,
– Avant le retour au fournisseur.
Le process de stérilisation des D.M. en prêt est le même que celui de n’importe quel D.M. Néanmoins, il nécessite davantage d’attention dans le sens où un plus grand nombre d’intervenants participent à son circuit.

Prise en charge des urgences

Sur la P.F.L., on estime que la prise en charge des D.M. doit respecter un délai compris entre 18 et 24h (62). Cependant, certains D.M. doivent être traités en urgence pour les raisons suivantes :
– Un arsenal insuffisant face aux nombres de chirurgies programmées,
– Une mauvaise gestion et anticipation des flux au niveau du B.O.,
– Une mauvaise gestion et anticipation des flux au niveau de la stérilisation.
La prise en charge en urgence des D.M. est annoncée par un formulaire de demande de stérilisation en urgence (annexe 10). Elle signale le caractère prioritaire de prise en charge des compositions listées sur cette feuille. Si la prise en charge n’est pas assez rapide sur la P.F.L., les demandes urgentes peuvent être redirigées vers le site de stérilisation de l’hôpital de La Timone conformément à la procédure mis en place.

Qualité en stérilisation

Contexte réglementaire

L’organisation d’un « système permettant d’assurer la qualité de la stérilisation des D.M. dans les E.S. et les syndicats inter hospitaliers (65) » est dictée par le décret n°2002-587 du 23 avril 2002 relatif aux systèmes permettant d’assurer la qualité de la stérilisation des D.M. dans les E.S. et les syndicats interhospitaliers.
D’après l’article R. 711-1-16 du C.S.P. relatif à l’organisation d’un système permettant d’assurer la stérilisation des D.M. :
« Dans chaque établissement, le système permettant d’assurer la qualité de la stérilisation des D.M. prévu à l’article L.6111-1 décrit l’organisation, les procédures et les moyens permettant de garantir l’obtention et le maintien de leur état stérile, applicables à l’ensemble des services concernés. De plus, il y précise les procédures assurant que l’ensemble des D.M. devant être stérilisés sont soumis à un procédé de stérilisation appropriés et que les D.M. à usage unique ne sont pas réutilisés. (66) »
Ce même décret précise les conditions de sous-traitance de l’activité de stérilisation par un autre E.S. C’est dans ce cadre que la sté P.F.L. a mis en place un certain nombre de convention avec les E.S. extérieurs.
Dans le domaine de la stérilisation, le S.Q. se base sur l’arrêté du 26 juillet 2001 des B.P.P.H. (22), lui-même basé sur la circulaire n° 672 du 20 octobre 1997 relative à la stérilisation des D.M. dans les E.S (24).
Le manuel d’accréditation de l’Agence National de l’Accréditation et d’Évaluation en Santé (A.N.A.E.S.), dans le paragraphe traitant de la « surveillance, prévention et contrôle du risque infectieux », référence 8, précise des méthodes de nettoyage et de désinfection, par exemple (67).
La norme ISO 9001 : 2000 est également un des textes de référence du S.Q. en stérilisation (68).

Politique de mise en place d’un Système Qualité (S.Q.)

Le respect du S.Q. est la seule preuve de la stérilité du D.M. avant son utilisation par le client, c’est-à-dire le B.O. ou le service de soin.
Le S.Q. fait intervenir l’ensemble du personnel des services de stérilisation, de médecine/odontologie et de la direction. Ils sont guidés par :
– Un Responsable Assurance Qualité (R.A.Q.) : le plus souvent un pharmacien désigné par la direction,
– Un responsable gestion documentaire.

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