SYSTEMES DE CULTURE ET LA MUTATION DES
PAYSAGES RURAUX
Activités rurales porteuses et extra agricoles
Du fait que les activités agricoles ne couvrent plus les besoins alimentaires des familles, les populations doivent ainsi compter sur des activités non agricoles ou extra agricoles. Les activités les plus pratiquées sont le petit commerce, les activités de transformation comme l‟artisanat (cuir, vannerie, forge, broderie) et le transport hippomobile. Elles sont généralement réalisées par les femmes.
Le commerce ou petit commerce
Il demeure une activité transversale aux différents secteurs et occupent presque toutes les composantes de la population en particulier les femmes. Le commerce peut prendre plusieurs formes : ambulant, fixe, dans une pièce de la maison ou une pièce conçue à cet effet. Il permet aux habitants des villages de s‟approvisionner sur place. Les produits vendus en général sont destinés à l‟alimentation (huile, riz, sucre etc.). C‟est un secteur important favorisé par les trois (03) marchés hebdomadaires qui polarisent la CR à savoir le marché hebdomadaire de Ndoucoura (tous les Lundi, lieu de vente des produits de l‟artisanat surtout la vannerie), le marché de Mékhé (les lundi) et le marché de Pire qui se situe à 07 km du chef-lieu de la communauté rurale de Méouane. Parmi les activités du petit commerce on peut aussi noter la vente de poisson qui est très utilisé dans la préparation des plats sous la forme de poisson frais ou transformé. C‟est le domaine d‟excellence des femmes, qui leur permet d‟enregistrer des bénéfices substantiels afin de mieux couvrir les besoins de la famille. Les difficultés liées à la pratique de cette activité dans la zone sont principalement relatives à la conservation des produits périssables due au faible taux d‟électrification rurale et la cherté du produit dont son approvisionnement est d‟origine côtière principalement (kayar, Fass boye).
L’artisanat
C‟est un secteur qui concerne un nombre considérable d‟artisans regroupant plusieurs corps de métiers dont : la vannerie, la cordonnerie, la forge, la broderie, la couture et la teinture. La vannerie dans la CR de Méouane (surtout dans la zone centre) est plus répandue à Mékhé village, Ndeukou et Ndoucoura. Elle occupe en majorité les femmes et les jeunes filles de la CR et principalement du village de Ndoucoura. Leurs travaux concernent la confection des corbeilles variées et des paniers. La vannerie donne des résultats économiques très satisfaisants. Elle procure aux familles des revenus assez consistants par les différents articles destinés même à l‟exportation. Le marché de Ndoucoura de par sa position au bord de la route nationale 2 reliant Dakar à Saint louis, favorise bien ce type de commerce. La cordonnerie est le domaine privilégié des hommes qui bénéficient d‟une expérience avérée et de renommée nationale (chaussures de Ngaye) et grâce aussi à leurs produits diversifiés et de qualités. Les artisans sont souvent organisés sous forme de groupement. Le secteur traverse des difficultés qui sont liées aux manques de fonds de roulement, de financement et d‟organisation, aux difficultés d‟approvisionnement en matières premières et du coût élevé de ces matières premières. A ces problèmes s‟ajoutent aussi des difficultés liées à l‟écoulement des produits surtout pour la cordonnerie avec la concurrence des produits venus de l‟extérieur qui sont moins chers. L‟équipement et le financement pourraient relancer ce secteur qui peut contribuer dans la lutte contre la pauvreté.
Le transport hippomobile
Ce transport en calèche reste très timide dans la zone du fait du manque de route praticable. La route Ngaye – Mékhé village est le seul axe fréquenté par les calèches. L‟axe Méouane – Pire est assuré par les taxis « clandos ».
Epargne crédit
C‟est un secteur qui connait un développement notoire dans la CR. En effet, il existe dans Méouane village même un groupement d‟épargne et crédit qui est devenu actuellement mutuelle d‟épargne et crédit avec 680 membres ou sociétaires regroupant en son sein 93 hommes, 491 femmes, 60 GPF et 36 groupements mixtes. Ce groupement avait bénéficié d‟un financement de 10 Millions de FCFA du PALPICS. La MEC octroie des crédits allant jusqu‟à 3 millions sur des périodes de 06 mois à 01 an avec un apport personnel de 1/ 10 de la somme demandée. La MEC finance principalement les femmes dont le taux de recouvrement reste le plus élevé et dans les activités telles que le petit commerce et l‟artisanat. La MEC est confronté aux difficultés de recouvrement de ces crédits dues principalement aux manques d‟activités diversifiées et des sources de revenus économiques. Mais aussi son volume de financement reste réduit et la durée de remboursement des prêts est un peu courte.
La transformation
C‟est un secteur d‟activité, qui reste très peu pratiqué et qui n‟est pas diversifié. La seule sous activité exploitée est la transformation de l‟arachide (la presse huile). Il existe dans le village de Méouane une unité de transformation céréalière mais non opérationnelle actuellement. Elle est du domaine des femmes par excellence. C‟est un secteur qui rencontre des difficultés d‟ordre financier (manque de financement) et matériel (sous équipement et locaux).
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