Système de transport routier de marchandises a Madagascar

Rôle du système de transport

Le TRM a pour rôle de faire circuler des biens allant des matières premières, des produits semi-finis aux produits finis.
Les bénéficiaires de ces produits sont : Les entreprises qui sont les utilisateurs des matières premières et des produits semi-finis pour faire fonctionner leurs activités ;
L’Etat et les ménages considérés comme les consommateurs des produits finis pour leurs besoins. Les apports du TRM sont nombreux et varient selon l’entité bénéficiaire des services qui en découlent. Ces apports peuvent être des apports économiques ou des apports sociaux.
Du point de vue économique, son apport est considérable. Tout d’abord, le TRM contribue à la baisse du taux de chômage. En effet, il peut être considéré comme une source d’emplois car le transport lui-même est un emploi, et nombreuses sont les personnes qui le pratiquent actuellement comme source de revenu.
Des emplois directs sont générés par le TRM. Ces emplois sont directement liés au transport lui-même. C’est le cas des emplois de chauffeurs, des transporteurs, etc.…
Ensuite, le TRM contribue indirectement à la baisse du taux de chômage par d’autres emplois. En amont, il génère de l’emploi par la création de certaines entreprises comme les entreprises d’Import-export, les entreprises de commerce de produits importés, etc.… ; et en aval, par la création des entreprises comme les entreprises d’Entretien et de Maintenance, les entreprises de vente de pièces détachées, les stations de pompage etc.… De plus, en permettant à certaines entreprises de faire fonctionner leurs activités, le TRM permet la survie des emplois qui existent déjà. C’est le cas des entreprises industrielles comme les industries agro-alimentaires, les industries du textile et du cuir etc.… qui dépendent des intrants importés pour faire tourner leurs entreprises.

Place du transport à Madagascar

La mobilité des biens peut être considérée comme signe de développement. En effet, on peut interpréter la mobilité des biens comme un signe de bon fonctionnement de l’économie : si les biens circulent vite, cela signifie que les
personnes font beaucoup de transactions. Or, la transaction introduit toujours la notion de monnaie et de pouvoir d’achat. Pour pouvoir faire des transactions, les gens doivent d’abord avoir de l’argent, c’est-à-dire un pouvoir d’achat suffisamment élevé. La circulation des biens équivaut donc à la circulation monétaire. Par conséquent, si les biens circulent vite, la vitesse de circulation monétaire augmente et le développement économique observe la même tendance.
Dans les pays développés, la mobilité est une « facilité », les gens peuvent se payer tous les moyens de transport, que ce soit terrestre, fluvial ou aérien. Par contre, dans les pays en développement, les moyens sont insuffisants. Dans le cas de Madagascar, le transport terrestre est le plus utilisé, malgré l’insuffisance d’infrastructures appropriées et développées. Les autres moyens de transport comme les transports aériens, les transports fluviaux et maritimes sont uniquement utilisés par les grandes entreprises, surtout pour le transport de grandes quantités de marchandises.
Le transport terrestre lui-même se subdivise en plusieurs types de transports. Il y a d’abord le transport mécanisé, c’est-à-dire les voitures et les camions (simples ou remorqueurs). Ces moyens sont bien sûr fortement utilisés, mais ils n’empêchent pas les autres moyens de subsister. Ces derniers ne sont entre autres que les moyens traditionnels non mécanisés : les charrettes à bœufs, les charrettes à bras ou même les « pousse-pousse ». La subsistance de ce type de moyens de transport traditionnels est bien sûr due au niveau économique encore plus bas du pays. En effet, certaines couches de la population ne peuvent même pas se permettre les moyens de transport mécanisés. De ce fait, elles se contentent des moyens traditionnels qui sont moins chers.

Les intervenants en matière de transport

Les domaines qu’affecte le transport sont très vastes. De même, les domaines qui affectent le transport sont aussi nombreux. En effet, plusieurs entités interviennent en matière de transport. Parmi ces entités, il y a des entités publiques et des entités privées.
Les entités publiques : Parmi les institutions publiques, celles qui interviennent dans le domaine du transport sont :
La Vice Primature – Ministère des Transports, des Travaux Publics et de l’Aménagement du Territoire (VPM– MTTPAT) ; Le Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget (MEFB) ;
Les Institutions concernées par le contrôle des sécurités routières comme le Ministère de la Défense, le Ministère de le Sécurité Publique et la Direction Générale de la Sécurité routière ; Les Collectivités Territoriales Décentralisées.
Les entités privées : Les entités privées ne sont entre autre que les entreprises privées du TRM (sociétés et individuelles) et les ménages, usagers importants, qui bénéficient et qui ont besoin des services du TRM.

Cadres institutionnels

Les cadres institutionnels concernent le partage de missions et d’attribution entre les principaux acteurs institutionnels, que ce soit les acteurs publics ou privés. Il n’y a pas de règles institutionnelles générales régulant le système de transport. Ce règles dépendent des ententes entre les acteurs institutionnels et de ce qu’ils trouvent être meilleur pour le bon fonctionnement du système de transport.
En effet, certaines situations, que l’on appelle situations de fait, se gèrent uniquement par les accords établis entre les acteurs publics, ou entre les acteurs publics et privés. Ces accords ne suivent pas forcément les règles établies en matière de transport. Prenons le cas de la tarification du TRM : il n’y a pas de règles prédéfinies pour la tarification dans le domaine du TRM.
Les prix se fixent, d’un côté, selon les ententes entre les transporteurs et celui qui bénéficie du service du TRM, et d’un autre côté, selon les saisons et les situations économiques, politiques ou sociales du pays.
Par conséquent, les règles institutionnelles dépendent des situations existantes. Ces règles diffèrent à chaque situation et à chaque époque.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE 
PARTIE I : Généralités sur le système de transport
CHAPITRE I : Rôle et place du système de transport
I – Définitions
II – Rôle du système de transport
III – Place du transport à Madagascar
CHAPITRE II : Les réglementations du système de transport à Madagascar
I – Les intervenants en matière de transport
II – Cadres juridiques et réglementaires
III – Cadres institutionnels
IV – Cadres politiques
CHAPITRE III : Importance du système de transport pour l’économie Malagasy
I – Importance économique
II – Importance sociale
PARTIE II : Impacts du système de transport sur l’économie malagasy
CHAPITRE I : Impacts du système de transport sur les ménages
I – Les impacts positifs du TRM sur les ménages
II – Les impacts négatifs du TRM sur les ménages
CHAPITRE II : Impacts du TRM sur les opérateurs
I – Evolution de l’activité de transport
II – Gestion des risques dans le secteur TRM
III – Impacts du programme de réhabilitation des routes
CHAPITRE III : Impacts du TRM sur l’Etat
I – Contribution du TRM dans les recettes de l’Etat
II – Gestion des risques générés par le TRM
III – Le programme de réhabilitation des routes
PARTIE III : Perspectives
CHAPITRE I : Enjeux du système de transport
I – Dépendance de plusieurs activités vis-à-vis du TRM
II – Les problèmes liés à l’environnement
III – Fonctions de l’Etat
IV – Secteur transport : coopératives en situation de monopole
V – Enjeux environnementaux
VI – Les accidents de la circulation
CHAPITRE II : Atouts et faiblesses par rapport à la mondialisation
I – Les atouts du système de transport face à la mondialisation
II – Les faiblesses du système de transport face à la mondialisation
CHAPITRE III : Quelques recommandations pour améliorer le système de Transport
I – Entretien des routes
II – Développement des régions reculées
CONCLUSION 
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE ET DOCUMENTATIONS

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