Système aquifère du horst de Diass -suivi de
3 nouveaux forages
CONTEXE HYDROLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE
Contexte Hydrologique
Le réseau hydrographique du horst de Diass est constitué de ravinements et des vallées fossiles dont certains se sont mis en place à la faveur de fractures et/ou à la faveur des mouvements eustatiques de la mer au Plio-quaternaire. Actuellement, les cours d’eau qui y existent ont un écoulement non pérennes, sporadiques qui se vident dès les premiers mois de la saison sèche. Ils sont donc saisonniers. Parmi les plus importants dans la zone d’étude on a : le Mbissel,le Baling ,la Somone, et le Tanma. Au Sud du horst, une série de petites rivières côtières coulent d’Ouest en Est et débouchent sur la cote en Yène et Joal Fadiouth. On peut citer : Yène Todé, Noungoumou, Ngaba, Gandiol, Thiemassas, Fasna, Joalfadiouth. Au Nord, le horst touche une partie du bassin de Mékhé. Réactualisation des caractéristiques hydrodynamiques du système aquifère du horst de Diass
Contexte Hydrogéologique
La structure hydrogéologique du horst de Diass au sens strict est rendue compliquée par l’existence de quatre failles majeures orientée Nord-Sud (William-Ponty, Sébikotane, Pout et Thiès) et qui découpent le horst en quatre compartiments structuraux bien marqués d’Ouest en Est (Sébikotane, Diass, Pout et zones Est) (figure13). Chaque compartiment renferme une nappe (ou des nappes) individualisée (s) par rapport à l’ensemble de la structure. Les nappes à grand réserve exploitable sont localisées dans l’aquifère du Maastrichtien et dans celui du Paléocène.
Aquifère du Maastrichtien
L’aquifère du Maastrichtien s’étend sur l’ensemble du bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien et correspond à l’importante série gréso-calcaire et sablo-gréseuse à intercalations d’argiles du Maastrichtien (Madioune ,2012). C’est un aquifère superficiel à nappe libre sur le massif de Diass où il est recouvert par les formations latéritiques et sableuses du Quaternaire. Et partout, ailleurs, un aquifère profond à nappe captive sous les calcaires et marnes du Paléocène et de l’Eocène inférieur. Cette nappe puissante de 300 à 500 m, repose sur des eaux salées ou saumâtres. Dans la zone d’étude le réservoir Maastrichtien est essentiellement constitué de sables azoïque et de grés calcaires. Il présente cependant des intercalations argileuses et des variations latérales de facies. Ce dernier phénomène est décelé vers l’Ouest du horst (compartiment de Sébikotane) où l’aquifère est constitué de sables argileux.
Aquifère du Paléocène
L’aquifère du Paléocène est localisé dans le compartiment de Sébikotane et de Pout (figure14) qui encadrent à l’Ouest et à l’Est le massif de Diass et le Lac Tanma et aussi dans la zone Est (au-delà de la faille de Thiès). Cet aquifère est contenu dans les calcaires karstiques du Paléocène au flanc Est et Ouest du massif (compartiment de Sébikotane et de Pout), alors que dans la zone Est, il est contenu dans les calcaires beaucoup plus moins fissurés et les calcaires plus ou moins marneux du Paléocène. aquifère du compartiment de Sébikotane Cet aquifère est limitée à l’Ouest par la faille de William Ponty qui le met en contact avec les marnes Eocène peu perméables du Graben de Rufisque et à l’Est par la faille de Sébikotane qui le met en contact avec le Maastrichtien du horst (figure 14). La nappe de ce compartiment est contenue dans les calcaires karstiques à perméabilité en grand et reste captive sous les formations sus-jacentes de l’Eocène inférieur (sauf à Panthior où elle est libre). La nappe repose sur les marno-calcaires de Ndayane ou sur les grés calcaires du Maastrichtien (figure11). Ces grés calcaires, faiblement aquifère, sont en relation hydraulique avec la nappe des calcaires Paléocène. L’étude réalisée par l’OMS en 1972, selon Sarr 2000, montre que dans les limites du compartiment, les calcaires zoogènes beaucoup plus perméables (perméabilité en grand) se comportent comme une crépine naturelle de l’aquifère du Maastrichtien sous-jacent. Au Nord de Sébikotane, dans les limites même du compartiment tectonique, le Paléocène a été largement érodé, parfois même il n’existe plus. C’est le cas notamment à Keur séga Woré où les marnes de l’Eocène reposent en discordance sur les formations du Maastrichtien. A hauteur de Ndoyène et de Santhia,les calcaires karstiques sont couverts par des vallées fossiles actuellement comblées par un remplissage Quaternaire. Ces vallées fossiles constituent des zones d’échange privilégiées car constituées de facies sableux qui permettent la circulation de l’eau. aquifère du compartiment de Pout L’aquifère du compartiment de Pout qui s’étend depuis l’océan au Sud jusqu’à l’océan au Nord, est limitée à l’Ouest par la faille de Pout et de Mont Rolland qui le mettent en contact avec les formations Maastrichtiennes et par la faille de Sébikotane qui le met en contact avec les formations de l’Eocène et du Quaternaire et à l’Est par la faille de Thiès (figure14). Dans le compartiment de Pout, la nappe des calcaires zoogènes karstiques est libre depuis le plateau de Mbour au Sud jusqu’au village de Fouloume au Nord ; au-delà elle devient captive avec l’ennoyage des calcaires zoogènes sous les formations de l’Eocène. Cet aquifère repose sur les marno-calcaires de Ndayane partout dans le compartiment. La zone Est, située à l’Est de la faille de Thiès, le Paléocène y n’est que peu fissuré : on doit donc admettre que le degré d’évolution karstique y diminue progressivement et de plus qu’on avance vers l’Est et au Sud-Est, l’aquifère du Paléocène devient de plus ou moins marneux (Sarr, 2000).
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