Syndrome d’activation macrophagique associé aux affections respiratoires basses

Syndrome d’activation macrophagique associé aux affections respiratoires basses

 Système monocytes –macrophages 

Il appartient au système des phagocytes mononucléés, anciennement appelé système réticulo-endothélial (SRE) qui englobe par ailleurs les fibroblastes et les cellules endothéliales. 

 Cytogenèse et maturation  Précurseurs

 La monocytopoïèse s’effectue dans la moelle osseuse à partir de colonies clonales de monocytes et de granulocytes. La différenciation des monocytes et des macrophages (leur descendance) se distingue en trois étapes :  La cellule souche hématopoïétique se différencie en cellule souche myéloïde, correspondant au progéniteur commun CFU-GEMM (Colony Forming Unit Granulocytaire, Erythroblastique, Mégacaryocytaire et Monocytaire) sous l’influence de diverses cytokines (SCF, Flt3-L, GMCSF, IL-3).  Ultérieurement, la stimulation par l’IL-3 et le GM-CSF (Granulocyte Monocyte – CSF) oriente la différenciation du progéniteur commun myéloïde en progéniteur granulo-monocytaire CFU-GM. 5  L’action du G-CSF stimule ensuite la différenciation en CFU-G (progéniteur de la lignée neutrophile), alors que l’action combinée du G-CSF et du M-CSF oriente la différenciation en progéniteur CFU-M puis en précurseur monocytaire.  Migration du sang vers la périphérie La durée de la différenciation des CFU-GM en monocytes sanguins est d’environ 5 à 7 jours, Le monocyte médullaire réside 1 jour dans la moelle osseuse, puis migre dans le sang périphérique où il est présent 1 à 3 j (3/4 des monocytes du compartiment vasculaire sont marginés), avant de migrer par diapédèse active au travers des parois vasculaires pour se localiser dans les divers tissus de l’organisme. Il se transforme alors en histiocyte, à fonction macrophage et immunitaire, et peut vivre de 3 mois à 3 ans. A la différence des polynucléaires neutrophiles, les monocytes et histiocytes sont encore capables de proliférer (bien que faiblement), et de synthétiser de nombreux composants (cytokines, autres).

 Aspects morphologiques  Promonocytes 

Ce sont les cellules les plus immatures de la lignée, qui puissent être identifiées dans la moelle osseuse. En microscopie optique, il est difficile de l’identifier par la morphologie seule. Il se distingue du promyélocyte neutrophile par sa capacité à adhérer au verre et à phagocyter des bactéries opsonisées et des érythrocytes ayant fixé des Ig G. En microscopie électronique, il apparaît comme une cellule ronde de 14 à 20μm de diamètre, dont la membrane cytoplasmique comporte des pseudopodes, qui traduisent sa capacité d’endocytose. Le cytoplasme comporte 6 un important appareil de Golgi, de nombreuses vésicules lysosomiales et des mitochondries. Le noyau est excentré et réniforme. Il est irrégulier et fortement indenté. La détection de myéloperoxydase permet l’identification des promyélocytes.  Monocytes Le monocyte quitte la moelle pour circuler dans le sang. En microscopie optique, il est reconnu par son noyau bilobé, réniforme et son cytoplasme très riche en lysosomes, du fait de son activité macrophagique. En microscopie électronique, c’est une cellule mononucléée, de grande taille (10-14μm). Son noyau est irrégulier, sans véritable segmentation, ou réniforme, avec une chromatine moins dense, filamenteuse. Son cytoplasme est gris-bleu, semi de fines granulations azurophiles à peine visibles. En immunohistochimie, le monocyte est identifiable par l’expression des marqueurs suivants :  Molécules de surface : CMH II, ICAM1, CCR2, FcyRI, FcyRII, CD14, CD16, CD68, CD44, CD40, CD80/86.  Produits de sécrétions : cytokines (IL1, IL6, IL12, IL23, TNF alpha, MCP1, TGF bêta, BlyS), NO, Néoptérine. Dans les tissus, le monocyte se différencie en deux types de cellules : Langheransienne (CD1a+, langerine +, PS100+, CD68-) Non langheransienne (CD1a-, PS100-, CD68+)  Macrophages C’est la forme tissulaire du monocyte. Sa maturation s’achève au niveau tissulaire, avec des fonctions adaptées à l’organe où il se trouve. Il est de phénotype CD68+, CD163+, lysosyme+, CD1a-, PS100-, facteur XIIIa-. En microscopie optique, son diamètre varie de 10 à 80μm. Le cytoplasme est abondant, l’aspect dépendant des substances phagocytées. 7 En microscopie électronique, il ne contient pas de granules de Birbeck. Le noyau est ovalaire, muni d’une chromatine fine. Le nucléole est petit et non visible. En immunohistochimie, la transition entre monocytes et macrophages repose entre autres sur la persistance de l’activité peroxydasique du réticulum endoplasmique, activité acquise que le monocyte perd après 72h. La membrane exprime de nombreuses molécules de surface par le biais desquelles les antigènes sont directement ou indirectement reconnus. C’est par le biais de ces récepteurs de surface que sont délivrés des signaux qui conduisent à l’activation du macrophage.

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Table des matières

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INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPEL SUR LE SAM SECONDAIRE DE L’ADULTE
1. Définition
2. Epidémiologie
3. Système monocytes –macrophages
3.1. Cytogenèse et maturation .
3.2. Aspects morphologiques
3.3. Fonction physiologique et pathologique
3.3.1. Production de cytokines inflammatoires
3.3.2. Phagocytose
3.3.3. Apprêtement et présentation d’antigènes
4. Physiopathologie du SAM
5. Diagnostic du syndrome d’activation macrophagique
5.1. Diagnostic positif
5.1.1. Circonstances de découverte
5.1.2. Eléments du diagnostic
5.2. Diagnostic différentiel
5.2.1. Diagnostic par défaut
5.2.2. Diagnostic par excès
5.3. Diagnostic étiologique
5.3.1. Causes infectieuses
5.3.2. Causes néoplasiques
5.3.3. Causes auto-immunes
5.3.4. Autres causes
6. Prise en charge du syndrome d’activation macrophagique
6.1 But du traitement
6.2. Moyens thérapeutiques
6.2.1. Traitement du SAM
6.2.1.1. Etoposide
6.2.1.2. La corticothérapie
6.2.1.3. La cyclosporine
6.2.1.4. Les anticorps monoclonaux
6.2.2. Le traitement symptomatique
6.2.3. Le traitement étiologique
6.3. Indications
6.4. Evolution-pronostic
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
1.Cadre de l’étude
1.1. Structure
1.2. Personnel
1.3. Activités
2.Méthodologie
2.1. Type et durée d’étude
2.2. Population d’étude
2.3. Collecte des données et variables étudiées
2.4. Définition des variables étudiées
2.5. Saisie et analyse des données
2.6. Considérations éthiques
3.Résultats
3.1.Etude descriptive
3.1.1. Caractéristiques sociodémographiques
3.1.1.1. Age et tranches d’âge
3.1.1.2. Genre
3.1.2. Profil clinique
3.1.2.1. Antécédents, terrain et comorbidités
3.1.2.2. Délai de consultation
3.1.2.3. Signes généraux
3.1.2.3.1. Fièvre
3.1.2.3.2. Etat nutritionnel
3.1.2.4. Signes physiques en rapport avec le SAM
3.1.3. Profil biologique
3.1.3.1. Neutropénie
3.1.3.2. Thrombopénie
3.1.3.3. Anémie
3.1.3.4. Autres signes biologiques de SAM
3.1.3.5. Médullogramme
3.1.4. Profil étiologique du SAM
3.1.5. Aspects thérapeutiques
3.1.6. Profil évolutif
3.2. Etude analytique
3.2.1. Profil clinique
3.2.1.1. Caractéristiques sociodémographiques et antécédents, terrain et comorbidités
3.2.1.1.1. Antécédents, terrain, comorbidités et âge
3.2.1.1.2. Antécédents, terrain, comorbidités et genre
3.2.1.2. Caractéristiques sociodémographiques et délai de consultation
3.2.1.2.1. Age et délai de consultation
3.2.1.2.2. Genre et délai de consultation
3.2.1.3. Caractéristiques sociodémographiques et signes généraux
3.2.1.3.1. Age et état nutritionnel
3.2.1.3.2. Genre et état nutritionnel
3.2.1.3.3. Fièvre selon l’âge et le genre
3.2.1.4. Caractéristiques sociodémographiques et signes physiques
3.2.1.4.1. Age et signes physiques
3.2.1.4.2. Genre et signes physiques
3.2.2. Profil biologique
3.2.2.1. Signes biologiques et caractéristiques sociodémographiques
3.2.2.1.1. Données de l’hémogramme et âge
3.2.2.1.2. Autres signes biologiques et âge
3.2.2.1.3. Hémophagocytose et âge
3.2.2.1.4. Données de l’hémogramme et genre
3.2.2.1.5. Autres signes biologiques et genre
3.2.2.1.6. Hémophagocytose et genre
3.2.2.2. Signes biologiques et antécédents-terrain-comorbidités
3.2.2.2.1. Thrombopénie et antécédents
3.2.2.2.2. Anémie et antécédents
3.2.2.2.3. Neutropénie et antécédents
3.2.2.2.4. Hémophagocytose et antécédents
3.2.2.3. Signes biologiques et délai de consultation
3.2.2.3.1. Hémogramme et délai de consultation
3.2.2.3.2. Hémophagocytose et délai de consultation
3.2.2.4. Signes biologiques et signes généraux
3.2.2.4.1. Neutropénie et signes généraux
3.2.2.4.2. Anémie et signes généraux
3.2.2.4.3. Thrombopénie et signes généraux
3.2.2.4.4. Hémophagocytose et signes généraux
3.2.2.5. Signes biologiques et signes physiques
3.2.2.5.1. Anémie et signes physiques
3.2.2.5.2. Thrombopénie et signes physiques
3.2.2.5.3. Neutropénie et signes physiques
3.2.2.5.4. Hémophagocytose et signes physiques
3.2.2.6. Signes biologiques et hémophagocytose
3.2.2.6.1. Hémogramme et hémophagocytose
3.2.2.6.2. Autres signes biologiques et hémophagocytose
3.2.3. Profil évolutif
3.2.3.1. Modalités évolutives et caractéristiques sociodémographiques
3.2.3.2. Modalités évolutives et antécédents
3.2.3.3. Modalités évolutives et délai de consultation
3.2.3.4. Modalités évolutives et signes généraux
3.2.3.5. Modalités évolutives et signes physiques
3.2.3.6. Modalités évolutives et signes biologiques
3.2.3.6.1. Modalités évolutives et hémogramme
3.2.3.6.2. Modalités évolutives et autres signes biologiques
3.2.3.6.3. Modalités évolutives et hémophagocytose
4. Discussion et commentaires
4.1. Caractéristiques sociodémographiques
4.2. Profil clinique
4.2.1. Antécédents, terrain et comorbodités
4.2.2. Délai de consultation
4.2.3. Signes généraux et physiques
4.3. Profil biologique
4.4. Profil étiologique
4.5. Profil évolutif
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

 

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