Survol de littérature théorique des Crises financières
Vu les conflagrations financières majeures qui ont secoué la sphère internationale durant ces dernières décennies. La littérature théorique des crises financières, notamment les crises de balance de paiement, a connu un grand essor. Ces analyses théoriques ont fait surgir plusieurs types de modèles. En effet, ces crises ont été classées en générations qui sont jusqu’ici en nombre de trois.
Celle-ci fait référence aux déterminants de vulnérabilité à la dégradation de confiance et aux modèles illustrant la multiplicité des équilibres A travers cette section, nous nous interrogeons sur la pertinence des modèles de crise de la balance de paiement. 3.1. Les modèles de première génération : Les modèles dits de « la première génération », fondés sur les facteurs de soutenabilité de la dette, s’appliquaient surtout aux crises Latino-américaines des années quatre vingt.
Ces modèles de crises, dont les ressorts tiennent à l’incohérence des fondamentaux, s’inscrivent dans la lignée des travaux fondateurs de Krugman (1979)1 et Flood et Garber (1984)2 qui privilégient les fondamentaux économiques entant que des facteurs déclenchant la crise et présentent les crises de change comme une conséquence inévitable des politiques macroéconomiques qui sont inconsistantes avec le maintien d’un régime du taux de change fixe.
Dans ces conditions, la politique de change devient intenable et la crise est en quelque sorte automatique. L’examen des fondamentaux économiques suffit à permettre d’anticiper le déclenchement d’une crise de ce type.
A travers une approche déterministe, ces auteurs ont essayé d’envisager le déroulement des attaques spéculatives sur les réserves de change en démontrant que la dépréciation de la monnaie est la résultante d’une opposition entre le maintien de la parité et l’accroissement il excessive du crédit intérieur, généralement du a un financement monétaire des déficits publics.
Dans leur vision, une crise de change est indissociables à l’émergence de déséquilibres persistants sur le marché monétaire ou sur le plan budgétaire sous la contrainte d’un stock limité de réserves de change sur lequel les spéculateurs amorcent une attaque car ils observent que les autorités ne mettent pas en œuvre de mesures économiques cohérentes avec le maintien de parité fixe.
L’épuisement de ces réserves, en atteignant un certain niveau critique, incite les investisseurs à vendre des monnaies locales contre des monnaies étrangères afin de bénéficier d’un taux de change plus favorable et ceci pour but de se protéger contre une perte de change qui peut atteindre leur portefeuille.
Un point essentiel de modèle de Krugman (1979), réside dans le fait que sous un régime de change fixe, l’excèdent des crédits locales par rapport à l’accroissement de la demande de monnaie est à l’origine d’une perte graduelle et persistante des réserves internationales et éventuellement une attaque spéculative contre cette monnaie.
La réduction immédiate des réserves issue de cette attaque oblige les autorités, notamment la banque centrale, a passer à un régime flexible en abandonnant la parité-fixe. Dans son modèle, les anticipations d’une dévaluation du taux de change dans le but de stabiliser le niveau de réserves, poussent les opérateurs sur le marché de change à mener une attaque spéculative robuste en cédant leur avoir en monnaie afin d’éviter des pertes en capital.
Ces modèles avancent que l’occurrence d’une crise n’est pas aléatoire mais dû à un déséquilibre économique, ils ont mis en exergue la contradiction entre des objectifs économiques les politiques monétaires et fiscales sont généralement incompatibles et incohérentes avec un régime de taux de change fixe.