Survie au cours du traitement des patients tuberculeux
HISTOIRE NATURELLE DE LA MALADIE
Le micobactérium tuberculosis chez une personne atteinte de TB active se propage par des gouttelettes dispersées par la toux, les éternuements, le chant, ou le fait de parler. Ces particules sont très petites et peuvent rester en suspension pendant quelques minutes ou des heures. L’infection se produit lorsque les gouttelettes sont inhalées et sont déposées dans les voies respiratoires. La bactérie est en suite reprise par les macrophages, un type de globule blanc qui ingère la substance étrangère à partir 4 d’une chaine de réactions, ce qui se traduit par le confinement de l’infection ou le développement de la maladie active. Un système humanitaire sain est très efficace pour contenir la TB, mais il n’est pas capable de l’éradiquer ceci parce que le bacille tuberculeux continue d’exister dans les macrophages. Après être exposées à la TB, les personnes en bonne santé développent une réponse humanitaire en médiation cellulaire impliquant les lymphocytes T, les macrophages et les cytokines .L’infection est généralement contrôlée, c’est la TB latente et une maladie active ne se développe pas en moins que la fonction humanitaire ne soit affaiblie. Des tests positifs de tuberculines cutanées indiquent qu’il ya eu exposition à la tuberculose et le corps a développé une immunité cellulaire contre la maladie. La TB active peut être causée par une infection récente, l’activation de la tuberculose latente ou une rechute suite à un traitement antérieur.
TABLEAUX CLINIQUES
Tuberculose Pulmonaire Primo-infection tuberculeuse (PIT)
Le plus souvent asymptomatique, la PIT évolue généralement vers la guérison, et son incubation dure 1 à 3 mois. Sur le plan clinique, on distingue 3 formes : – La primo-infection latente, qui est asymptomatique et caractérisée par le virage des tests tuberculiniques – La primo-infection frustre, qui elle se caractérise par une discrète altération de l’état général, une fébricule, une intra dermo-réaction à la tuberculine (IDRt) positive – La primo-infection patente quant à elle est caractérisée par : La typho-bacillose de Ladouzy, faite de fièvre progressive en plateau à 39-40°, de sueurs, de tachycardie, d’une splénomégalie, et d’une IDRt positive ; des manifestations cutanées, à type d’érythème noueux ; des manifestations oculaires, kératoconjonctivite phlycténulaire. 5 Sur le plan para clinique : on peut noter, – Un virage des réactions tuberculiniques cutanées, avec une IDRt > 10mm parfois phlycténulaire – Une radiographie du thorax qui est souvent normale, parfois certaines anomalies peuvent être observées (complexe ganglionnaire, pleurésie sérofibrineuse) Sur le plan évolutif : La PIT évolue vers la guérison dans 90%. L’évolution peut également se faire vers des séquelles radiologiques à type de calcifications. Des complications peuvent également survenir à type de troubles ventilatoires et de bronchectasies. Elle peut également évoluer vers une tuberculose maladie. Tuberculose pulmonaire commune(TPC) : Sur le plan clinique : o Signes fonctionnels Une toux, persistante durant 3 semaines ou plus, sèche au début puis secondairement productive ramenant des expectorations muqueuses ou mucopurulentes ; une hémoptysie, moins fréquente, faite de simples crachats striés de sang au début, puis secondairement d’une émission de sang franc frais ; une douleur thoracique, pouvant revêtir plusieurs types ; une dyspnée, allant d’une simple fatigabilité à l’effort à une dyspnée de repos. o Signes généraux Une fièvre vespéro-nocturne qui est associée à des frissons et sueurs ; une altération de l’état général, avec asthénie, anorexie, amaigrissement. o Signes physiques Les signes physiques sont pauvres au début et non spécifiques (polypnée, syndrome de condensation pulmonaire, souffle tubaire). L’examen clinique doit être complet à la recherche d’autres localisations et d’une cicatrice de BCG. Sur le plan para clinique 6 o La biologie peut montrer un syndrome inflammatoire non spécifique (anémie inflammatoire, VS accélérée, CRP élevée, fibrinémie élevée) o Les signes immunologiques, avec une IDRt positive ; une anergie peut être notée chez l’immunodéprimé o Les signes bactériologiques, avec crachats BAAR, Gen-Xpert des crachats (positifs ou négatifs). o Les signes radiologiques sont faits de lésions souvent évocatrices à type d’infiltrats, de nodules, de cavernes. Toutefois, on peut avoir des tuberculoses pulmonaires à bacilloscopie négative, le diagnostic reposera sur des éléments présomptifs (épidémiologiques, cliniques, biologiques, immunologiques, radiologiques). Evolution o Non traitée, la TB est mortelle dans 50% des cas mais 25% peuvent guérir spontanément ou évoluer vers la chronicité (25%). o Sous traitement adapté et correctement suivi, la guérison est quasi constante. Cependant des complications peuvent survenir à type de : Miliaire tuberculeuse par dissémination hématogène ; Pneumothorax secondaire à une rupture de caverne ; Pleurésie de contigüité ; Bronchectasies ; Insuffisance respiratoire chronique. Miliaire tuberculeuse C’est une forme aigüe sévère de la tuberculose, secondaire à une dissémination hématogène des bacilles après la primo-infection. Elle est fréquente chez les sujets non immuns notamment chez les enfants et les sujets immunodéprimés. Sur le plan clinique : On peut noter une toux sèche, avec dyspnée d’intensité variable, une fièvre élevée, une altération de l’état général.
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION |