Suivi et monitoring de l’algue rouge sur l’installation du nouveau port d’Ehoala/District

Faune et flore aquatiques

Les milieux biologiques marins sont principalement subdivisés en trois zones, à savoir: Milieu pélagique ; Milieu benthique ; Milieu littoral.
La vie marine à Fort-dauphin et à Ehoala se ressemble où l’on constate une composition floristique et faunistique semblable qui est spécifique à chaque écosystème.
Milieu pélagique : En général, la faune marine est constituée de zooplanctons, de crustacés et de poissons. Au total 42 espèces de poissons marins sont inventoriées à Ehoala. Certaines espèces, comme le thazard rayé (Scomberomorus commersoni) communément appelé « lamatra », ont une forte valeur commerciale au niveau local.
Les phytoplanctons dominent les végétaux des fonds marins. 271 espèces d’algues microscopiques ont été inventoriées en milieu marin.
Milieu benthique : En saison sèche, l’abondance des organismes benthiques en milieu marin est encore plus faible qu’en saison humide. La faune benthique dans les sédiments est composée d’environ 70% de vers benthiques (soit plus qu’en saison humide) et environ 30% de gastéropodes à travers la zone marine. Les crustacés sont rares ou quasiment absents. A des profondeurs de moins de 5 m, l’habitat marin est dominé par les oursins Diadema et Tripneuste brouteur d’algues (à Fort-Dauphin, les pêcheurs utilisent ces oursins pour appâter leurs casiers à langoustes). Les flancs de la digue et les affleurements sont densément peuplés d’une épaisse couche d’algues vertes, rouges, brunes et dorées, dont certaines sont des algues corallinacées encroûtantes. En eau plus profonde (6 à 10 m), les algues se raréfient. Des éponges en forme de panier et des coraux, des holothuries, des langoustes et d’occasionnels poissons de récif peuvent aussi être observés.

Caractéristiques générales des algues marines 

Les algues sont parmi les membres les plus primitifs du règne végétal. Les espèces sont très variées du point de vue de leurs accessibilités et de la topographie de leur habitat, de leurs propriétés chimiques, de leur abondance et de leur utilisation. Les algues sont généralement des végétaux: Aquatiques ; Chlorophylliens et autotrophes: Ils peuvent capter de l’énergie lumineuse de nombreuses longueurs d’onde grâce à leur arsenal pigmentaire, ce qui leur permet de synthétiser les glucides, et autres composants de la matière vivante à partir d’éléments simples tels que gaz carbonique, eau et sels minéraux ;
Thallophytes et à différentiation peu poussée : les algues ne présentent pas de différenciation tissulaire. On n’y distingue jamais de racine, de feuille, ou de tige. L’appareil végétatif est appelé thalle. Sans vascularisation . Elles ne constituent pas un groupe ou unité systématique (taxon) mais un ensemble hétérogène.

Etude écologique

Les conditions d’ambiance indispensables à la vie des algues marines, comme les autres organismes marins, sont formées par plusieurs facteurs. Ces facteurs sont d’ordre physique, chimique, biologique et énergétique qui constituent leur environnement.
Intensité lumineuse : Comme tous végétaux terrestres, les algues marines ont besoin de lumière. Elle est sans doute le facteur fondamental puisque les algues ne sauraient réaliser leur photosynthèse sans elle.
Or, la pénétration de la lumière solaire dans les eaux marines est d’autant plus faible qu’augmente la profondeur. L’eau de mer agit sur la lumière solaire comme une série de filtres qui arrêtent à divers niveaux et successivement de radiations colorées. Des études ont montré également qu’une faible intensité lumineuse est favorable pour la croissance de Gelidium. Ce dernier, dont l’équipement pigmentaire assure l’utilisation des radiations de courte longueur d’onde, est celui qui se trouve à une faible profondeur. Et nous avons remarqué pendant notre étude sur terrain que le Gelidium madagascariense se trouve généralement à une profondeur entre 3 et 6m.
Mouvement de l’eau : Il y a des relations entre la distribution des espèces de Gelidium et le mouvement de l’eau, et ces espèces ont été trouvées dans des zones exposées dans différents niveaux de rivage. La famille des Gelidiacées se trouve généralement dans des habitats où l’eau est modérément ou fortement agitée. Les adaptations anatomiques des différentes espèces de Gelidium à la forte agitation de l’eau touchent la morphologie externe de ces espèces. Dans les eaux peu profondes (moins de 5 m de profondeur) à la Plage Mon Seigneur et à Ehoala , des courants puissants et des fortes vagues engendrent un milieu bien oxygéné et bien mélangé, approprié pour supporter la croissance prolifique d’algues.
Libanona est plus calme parce qu’elle est située derrière le promontoire qui la protège de la houle qui vient du Sud et des vagues du Nord-Est. Cette zone est cependant limitée en raison du peu de substrat disponible pour la colonisation benthique. Les algues semblent prédominer le long de la digue du promontoire de Fort-Dauphin.

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Gelidium madagascariense et agar agar

Comme nous l’avons déjà mentionné plus haut, l’espèce Gelidium madagascariense fournit l’agar-agar (ou gélose).
Définition de l’agar agar : Plusieurs auteurs ont donné des définitions concernant la gélose : Lé gélose est une substance colloïdale desséchée, que l’on peut préparer à partir de différents types d’algues dans l’ordre de Rhodophycées, Floridées provenant surtout des mers asiatiques ; L’agar est entré dans la thérapeutique, grâce à Schmidt (1905) pour suppléer à l’insuffisance du bol fécal ;
On appelle agar un phycocolloide extrait de certaines algues rouges, qui appartiennent pour la plupart à l’ordre des Gélidiales, mais également à d’autres ordres des Rhodophytes comme les Gigartinales et les Céramiales. Il fut découvert en 1658 par un japonnais, Minoya Tarozaemon. Le produit fut extrait pour la première fois à partir de Gelidium amansii. Son nom est passé par Tokoroten puis Kanten avant d’arriver à l’agar agar. Le terme gélose est utilisé particulièrement par les Français et les Espagnols ;
L’agar-agar (appelé E406 dans la liste des additifs alimentaires) est un produit gélifiant obtenu à partir d’algues rouges (entre autres floridées comme le Gracilaria). C’est un polysaccharide du galactose contenu dans la paroi cellulaire de certaines espèces d’algues rouges (rhodophycées). Cet extrait serait riche en fer. L’agar-agar purifié, débarrassé de tous ses éléments minéraux s’appelle l’agarose, utilisable selon son niveau de pureté dans diverses applications de biologie moléculaire

Table des matières

1 Introduction
1.1-Contexte général et problématique
1.2-Finalité de l’étude
1.3-Objectifs de l’étude 
2. Généralités et méthodologie de recherche
2.1-Présentation de la zone d’étude
2.1.1-Milieu physique
2.1.1.1-Localisation géographique
2.1.1.2-Climat
2.1.1.3-Milieu marin
2.1.2-Faune et flore aquatiques
2.1.2.1-Milieu pélagique
2.1.2.2-Milieu benthique
2.1.2.3-Milieu littoral
2.1.3-Milieu humain
2.1.3.1-Population de Fort-Dauphin
2.1.3.2-Mode de vie et environnement économique
2.2-Algues marines et Gelidium madagascariense
2.2.1-Caractéristiques générales des algues marines
2.2.2-Etude systématique
2.2.3-Zone de répartition
2.2.4-Description morphologique
2.2.4.1-Morphologie externe
2.2.4.2-Morphologie interne
2.2.5-Etude écologique
2.2.5.1-Intensité lumineuse
2.2.5.2-Mouvement de l’eau
2.2.5.3-Substrat
2.2.5.4-Salinité
2.2.5.5-Température
2.2.5.6-Epiphytisme
2.2.5.7-Broutage
2.2.6-Etude biologique
2.2.6.1-Nutrition
2.2.6.2-Reproduction
2.2.7-Filière algue marine à Madagascar
2.2.7.1-Historique
2.2.7.2-Economie de la filière
2.2.7.3- Les algues exploitables à Madagascar
2.2.7.4- Opportunités et contraintes de la filière à Madagascar
2.2.8-Gelidium madagascariense et agar agar
2.2.8.1-Définition de l’agar agar
2.2.8.2-Composition biochimique et chimique de l’agar agar
2.2.8.3-Propriétés de l’agar agar
2.2.8.4-Utilisation de l’agar agar
2.3-Méthodologie de recherche
2.3.1-Etude bibliographique
2.3.2-Descente sur terrain
2.3.2.1-Détermination de la biomasse
2.3.2.2-Conservation des spécimens
2.3.2.3-Entretien avec les spécialistes
2.3.3-Expérimentation au laboratoire
2.3.4.-Traitement des données
2.3.5-Rédaction et interprétation
2.4-Limites de l’étude
Conclusion partielle I
3-Etude de la biomasse de Gelidium madagascariense 
3.1- Matériels et méthode 
3.1.1- Echantillonnage
3.1.2-Conservation des spécimens
3.1.3-Etude botanique
3.1.4-Matériels utilisés
3.2-Résultats et interprétations 
3.2.1-Abondance en macroalgues
3.2.2-Biomasse de Gelidium madagascariense
3.2.3-Dessiccation de Gelidium madagascariense
3.2.4-Estimtation de la surface couverte par Gelidium madagascariense
3.3-Analyse de la variance des résultats (test ANOVA)
3.3.1-Principe
3.3.2-Résultats et interprétations
Conclusion partielle II 
4 Etudes de la teneur en métaux lourds et de la valeur nutritionnelle de Gelidium madagascariense
4.1-Analyse de la teneur en métaux lourds
4.1.1-Les métaux lourds
4.1.1.1-Définitions
4.1.1.2-Les sources d’émission
4 1.1.3-Métaux lourds et milieu aquatique
4.1.1.4-Toxicité des métaux lourds
4.1.2-Matériels et méthode
4.1.2.1-Echantillonnage
4.1.2.2-Méthode de détermination
4.1.3-Résultats expérimentaux
4.1.4-Interprétation
4.2-Analyse de la valeur nutritionnelle 
4.2.1-Matériels et méthodes
4.2.1.1-Echantillonnage
4.2.1.2-Méthodes de détermination
4.2.2- Résultats expérimentaux
4.2.3-Interprétation
Conclusion partielle III 
CONCLUSION GENERALE

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