Suivi des activités des oiseaux d’eau au niveau du lac
Importance écologique
Le Parc de Hann a surtout une fonction écologique en intervenant dans la lutte contre la pollution et dans l’amélioration du cadre de vie. Il s’est doté depuis 2003 d’un centre d’éducation environnementale (CEE) grâce à la coopération avec la Suiss
Le Parc zoologique
Le Parc s’étend sur sept (7) hectares mais, sur cette superficie seuls quatre (4) hectares sont aménagés. Il a pour objectif la conservation et la protection des animaux souvent menacés dans leur milieu naturel et qui sont en voie d’extinction. En 2002 on y dénombrait 134 pensionnaires, notamment des gazelles, des zébus, des oryx, des hyènes, des phacochères, des singes, des lions, des crocodiles, ainsi que divers oiseaux, notamment des marabouts et des calaos. Les pensionnaires du zoo vivent soit dans des cages, soit dans des fosses, enclos ou volières. (www. skyconcept senegal.com /).
Le Parc forestier
C’est un lieu de détente et de découverte au cœur de la capitale. Essentiellement trois strates constituent la végétation : une strate de grands arbres dispersés mesurant au moins 7m. Une strate arbustive composée de plantes ornementales et une strate herbacée naturelle qui apparaît et croît en saison des pluies. Il existe aussi quelques surfaces gazonnées le long des allées (DIA, 2010). On y compte aujourd’hui plus de trois cent espèces de la flore. La pépinière produit deux à trois millions de plantes chaque année. Le carré fruitier, qui abritait autrefois des plantations de bananes, d’ananas, d’agrumes, de manguiers, de cocotiers, est aujourd’hui à l’abandon (www.environnement.gouv.sn).
Le Lac
Présentation
Il est situé à la partie Est du Parc forestier qui est une zone de dépression. Il se situe environ à 130m du parc zoologique vers le nord, avec 430m de longueur et 260m de largeur (d’après la carte du parc de Hann après aménagement du l ac ; DPFZ, 2010). Les coordonnées géographiques sont : 14°43’833″N 17°25’958″W altitude 10m (données GPS Garmin 12). Suite à la stagnation de l’eau résultant d’un non évacuation des eaux de pluies, le plan d’eau s’est formé. L’aménagement du lac démarré en Janvier 2010(Figure1) est toujours en chantier. (www.parc-de-hann.com) Figure 1 : Carte représentative du parc forestier et zoologique de Hann après aménagement du lac (bureau aménagements et cartographie de la direction des eaux et forêts, Direction des Parcs Forestiers et Zoologique de Hann, Mai 2006). 11 La carte ci-dessus, une représentation générale du pa rc zoologique et forestier de Hann, nous montre clairement les limites originelles du lac colorées en bleu et la surface maximale occupée par les eaux du lac après aménagement colorée en grise.
Origines
Le lac s’est formé lors des fortes pluies de 2005 avec la montée du niveau de la nappe superficielle sur tout l’étendu des Niayes. Mais en réalité son origine remonte plus loin. Le domaine fait parti de la zone des Niayes qui s’étend le long de la côte du Sénégal entre Dakar et Saint louis (MAGLOIRE, 1987). Les Niayes de la presqu’ile de Dakar à Kayar sont un réseau de série de lacs plus ou moins salés qui s’étend parallèlement à la côte à l’arrière du cordon dunaire littoral (lac de Pikine, Ourounaye, Mbeubeuss, Retba) (MAGLOIRE, 1987; REYNAUD & PIERRE 2001). Ceci a donné naissance aux Niayes de « Thiaroye », « kambérene », « Pikine » et « Maristes ». Ils étaient interconnectées de façon naturel et permettaient l’évacuation de l’eau de pluie jusqu’en mer. Mais avec l’urbanisation accrue ces dernières années, on note des inondations dans les zones des Niayes. En 2005, avec le changement du régime pluvial à Dakar, la nappe devient alors superficielle et gorgée d’eau. L’eau souterraine s’écoule généralement des points hauts vers les points bas (BARRETTE, 2006). Ainsi le niveau le plus bas du parc sera victime d’inondation. La zone marécageuse a laissé la place à une mare permanente liée directement à la non utilisation du canal d’évacuation des excédants d’eau de pluie. Ce bouchage du canal est dû à des occupations (habitations) sauvages du coté Est du parc forestier de Hann. Des systèmes de puisement permanent de l’eau pour l’évacuation on été effectué. Mais l’eau, en provenance de la nappe phréatique superficielle, inonde toujours la zone donnant ainsi naissance au lac.
Mode de gestion du niveau d’eau
Au niveau du plan d’eau, tout en conservant le marécage qui est une zone de prédilection des oiseaux aquatiques, il a é té implanté d’une station de pompage connectée au système d’évacuation des eaux pluviales de la SONEES. C’est donc une canalisation, de 415 m de longueur en comptant à partir du mur est du parc jusqu’en mer, qui est mise en place. Elle est connectée au lac par un chenal. Une écluse est placée en amont (figure 2). L’écluse permet donc de gérer le niveau de l’eau en fonction des saisons et permet ai nsi le développement naturel de la vie dans cette partie appelée Lac du Parc Zoologique et Forestier de Hann (www.parc-de-hann.com). Figure 2 : Chenal d’évacuation d’eau vers la mer avec l’écluse (photo I.D.NDIAYE)
LE PEUPLEMENT ANIMAL
Des vertébrés résident dans la zone comme les reptiles dominés par le varan du Nil (Varanus niloticus) principal prédateur des oiseaux. Les poissons avec deux genres la carpe et le tilapia vivent dans le lac. On y trouve des rongeurs et d’autres invertébrés terrestres et aquatiques. Les oiseaux dominent largement la macrofaune avec des espèces d’oiseaux terrestres et aquatiques. Ils sont une des composantes importantes de la plus part des écosystèmes, très sensibles aux perturbations, peuvent servir de bio-indicateurs (DIOP, 1999). Nous allons représenter quelques espèces d’oiseaux d’eau qui font parti de l’avifaune au niveau du lac. Photo I. D. NDIAYE Statut : Résident signalé partout au sud du 20°N Description : Posé : Adulte : le plumage est gris pâle et le dos rosâtre. Une petite huppe est visible sur la nuque. Le bec est jaune. Immature : il est entièrement brun. En vol : l’arrière de l’aile est grisâtre et le dessous rosâtre. Le cou est replié. Les pattes dépassent à peine la queue. Pélican gris Pelecanus rufescens Ordre : Pélécaniformes Famille : Pelecanidae Biométrie : Taille : 125 à 132 cm Envergure : 265 à 290 cm Poids : 4000 à 7000 gr Bec : 29-38 cm Écluse 13 Voix : généralement silencieux en dehors des colonies de reproduction. Milieux fréquentés : Eau douce ou saumâtre et côtes. Niche en colonie sur les arbres, rarement à terre. Attitudes : grégaire, mais isolé ou en petit groupes sur les lieux de pèche. Nidification : le pélican gris niche dans les arbres (le plus souvent les pieds dans l’eau), parfois sur des bombacacées non loin des points d’eau, parfois à côté de cigognes ou de hérons. Pond 2 à 3 œufs blancs couvés pendant 30 jours. Les jeunes volent après environ 3 mois (GIRARD, 2003; www.oiseau.net). Photo I.D.NDIAYE Photo I.D.NDIAYE Statut : sédentaire, susceptible de se déplacer dans la zone tropicale en fonction des pluies. Description : C’est un héron de petite taille Posé : Adulte : le dos est gris verdâtre, le cou et les parties inférieures sont gris. Les plumes du dessus de la tête, vert bronze, forment une petite crête. Les pattes sont jaunâtres. Le bec est noirâtre. La base de la mandibule inférieure étant jaune. Immature : il est brunâtre avec le dessous clair qui est strié de mèches grises. Les jeunes hérons striés sont difficiles à différencier de ceux des autres espèces de petits hérons. En vol : vol typique de petit héron mais, souvent, avec le cou tendu. Voix : silencieux. Peu émettre une sorte de «kia » ou «tia» Milieux fréquentés : rivages boisés des eaux douces (marais, mangroves, fleuves…) et bords de mer. Nidification : La construction du nid est l’affaire des deux parents. La femelle se charge de l’architecture proprement dite, tandis que le mâle s’occupe de la collecte des matériaux. Bâti de branchettes et de roseaux, le nid est installé dans un buisson au bord de l’eau (Girard, 2003; www.oiseau.net).
Introduction |