Capitale de Madagascar depuis 1895, Antananarivo est située entre 1250m dans la plaine de Betsimitatatra et 1453m au sommet du Rova ; elle est soumise à un climat tropical d’altitude.
La morphologie de la ville d’Antananarivo actuelle est caractérisée par le phénomène de « macrocéphalie urbaine » dont le fonctionnement est complexe. Sur le plan démographique, elle comporte près de 1200000 habitants sur une superficie de 85km². Au niveau des communes périphériques dont la population a pratiquement doublé entre 1993 et 2003 reflétant les mouvements de migration soit de la ville vers la périphérie soit d’autres régions vers les communes périphériques, le nombre est de 60000 habitants dans une superficie de 340 km². Néanmoins, des pôles de concentration humaine existent au niveau de ces communes et qui nécessitent dès maintenant une approche plus attentionnée.
Problématiques de la gestion spatiale du grand Antananarivo
Les contraintes d’implantation géographique des polarités
A cette époque, le nombre de la population d’Antananarivo est de 150 000 habitants et le site est de qualité pour une ville car il n’y aurait eu aucun problème majeur d’urbanisation. Par contre, pour une ville de près d’un million d’habitants, il y a éclatement même si l’extension s’est fait en étoile le long des routes à partir du noyau central avec la non continuité entre les quartiers anciens et les zones d’extension en périphérie séparé parfois par des ramifications des plaines ou des reliefs importants.
Selon le rapport sur l’environnement urbain de l’Office National pour l’Environnement, la ville souffre d’une utilisation très intense de l’espace. Cette difficulté est aggravée par le relief (pentes importantes, zones inondables). La typologie des quartiers est caractérisée par la « dichotomie » plaine – tanety. Côté plaine, il y a les secteurs à dominante industrielle, commerciale ou administrative, les quartiers pauvres surpeuplées, l’habitat planifié dense et l’habitat informel avec de noyaux denses ; côté Tanety, comprenant le noyau central de la ville dont les quartiers les plus anciens avec un habitat traditionnel et à haute densité, les quartiers en évolution rapide, les quartiers semi -résidentiels et les domaines universitaires.
La ville ne tient plus dans l’espace cohérent originel et c’est cette discontinuité du site constitue le problème central du point de vue géographique.
La situation foncière du grand Antananarivo
La Commune Urbaine d’Antananarivo n’a plus de réserves foncières. L’appropriation privée est dominante. Le laisser aller durant les dernières décennies a favorisé les occupations illicites, l’installation dans les zones « non aedificandi ». La délimitation des terrains communaux et domaniaux reste floue. Les conflits fonciers se multiplient, provoquant des situations inextricables. Les cas de vente et de revente de terrains appropriés sont nombreux.
Les zones de servitude n’ont pas toujours été définies : l’invasion des squatters le long des voies de communication pose des problèmes aigus de déguerpissement. Les autorités municipales prennent leurs responsabilités avec l’aide des Organisation Non Gouvernementale (cas de la Réunion kely) mais les retours et l’insertion dans les quartiers populeux sont nombreux, bloquant les tentatives de restructuration urbaine (cas de marché de gros et du quartier d’Anosibe).
En périphérie, les occupations illicites sont moins nombreuses sauf le long des voies de communication dans la mesure où le gel foncier pratiqué par les propriétaires fonciers (souvent les descendants des grands domaines ancestraux au temps des royaumes) bloque les constructions. Toutefois les transactions se multiplient, en particulier pour les terrains qui bénéficient d’une situation privilégiée en bordure d’une route nationale et le partage successoral entraîne l’émiettement des grands domaines.
Dans les 10 à 15 ans à venir, chaque commune doit acquérir des réserves foncières pour ses besoins d’équipements collectifs : bâtiments administratifs, socioéconomiques en fonction des projections démographiques et du plan d’occupation du sol.
Les compétences institutionnelles
L’OPCI – FIFTAMA : Organisme Public de Coopération Inter Communale – Farimbona Iombonan’ny Firaisan’ireo Tanàna Manodidina an’Antananarivo
Historique
Avant la création de l’OPCI, il y avait une association des maires nommée FIBTAMA (Fikambanan’ny Ben’ny Tanàna Antananarivo sy ny Manodidina ou Association des Maires du grand Antananarivo), qui a été fondée le 25 Février 1998, 21 maires en étaient membres. L’OPCI du grand Antananarivo FIFTAMA a été créée, en se basant sur le décret n° 99-952 portant réglementation de la création de l’organisation et du fonctionnement d’un OPCI, le 23 Mai 2000. Les communes membres étaient alors au nombre de 18, hors la Commune Urbaine d’Antananarivo. Et aujourd’hui, l’OPCI compte 28 communes membres.
Situation géographique et délimitation administrative
Les communes font partie des 3 Districts limitrophes de la Commune Urbaine d’Antananarivo :
– Avaradrano : 6communes (103 fokontany)
– Atsimondrano : 16 communes (101fokontany) sans la commune Tsiafahy
– Ambohidratrimo : 5 communes (52 fokontany) sans la commune Ampangabe .
L’OPCI est traversée par les routes nationales :
– La zone Sud est traversée par la RN 7, vers Antsirabe
– La zone Ouest est traversée par la RN 1, vers Arivonimamo
– La zone Est est traversée par la RN2, vers Ambohimalaza
– La zone Nord est traversée par la RN3, vers Anjozorobe
– La zone Nord-Ouest est traversée par la RN4, vers Mahitsy .
Les communes sont : Bemasoandro, Ambohidrapeto, Fiombonana, Ankadimanga, Ambohitrimanjaka, Itaosy, Ambavahaditokana, Andranonahoatra, Tanjombato, Talatamaty, Antehiroka, Ivato aéroport, Ivato firaisana, Ampitatafika, Anosizato andrefana, Ampanefy, Soavina, Soalandy, Andoharanofotsy, Ankaraobato, Alasora, Ambohimangakely, Sabotsy Namehana, Manandriana, Ankadikely, Ambohimanga rova. Le nombre de la population est de 617 808 habitants selon le dernier recensement (2003) d’une densité moyenne de 1929 hab. /km² sur une superficie de 320, 21km².
INTRODUCTION |