STRUCTURE DE L’UROTHELIUM INTRARENAL
Rok Romih et coll. en 2005 ont décrit les différences de phénotype de l’épithélium qui couvre les voies excrétrices chez la souris. Une grande partie de ce travail est consacré à l’urothélium intrarénal. Le rein de souris ne possède qu’une seule papille relativement longue qui est entourée par le bassinet. Sur un plan de coupe dorsale (Figure 14 A et B), le rein est divisé en trois grandes zones correspondant au structure des tubules rénaux: la médullaire interne avec la papille (inner medulla (IM)), la médullaire externe (outer medulla(OM)) et la zone corticale (cortex (C)).
L’urothélium intrarénal tapisse les voies excrétrices à partir du bassinet adjacent à la zone corticale, il se poursuit dans la zone médullaire externe vers le pôle du rein en faisant un repli pour se rediriger vers la papille. (Romih R, 2005) Figure 14 La coupe dorsale du rein de la souris A. La médullaire interne avec la papille (The inner medulla with papilla (IM)), la médullaire externe (outer medulla(OM)) et la zone corticale (cortex (C)).
Le bassinet rénal entoure la papille (AT tissus adipeux de bassinet). L’urothélium est marqué par immunomarquage anti-UPIa (couleur marron). La papille et la zone médullaire interne (The inner medulla (IM)) 55 sont négatives pour UPIa. L’immunomarquage augmente du versant intérieur de la zone médullaire externe (the inner band (iOM)) vers le versant extérieur de la médullaire externe (the outer band (oOM), et le cortex rénal (C) (Romih R, 2005)
Urothélium de la médullaire interne et de la papille
Comme présenté sur le tableau 1, l’urothélium de la papille est constitué par une seule couche de cellules épithéliales qui s’étend de l’orifice des tubes collecteurs (situés à la pointe de la papille) vers la médullaire interne. Les cellules ont une apparence cuboïdes à la pointe de la papille, et plus aplaties en regard de sa base, au niveau de la médullaire interne. (Figure 15a) (Silverblatt FJ, 1974; Romih R, 2005). Toutes ces cellules sont négatives pour les UPs et CK20 et présentent des microvillosités sur les images de la microscopie électronique (Romih R, 2005). (Figure 15b) Figure 15 La microscopie électronique de l’épithélium cuboïde de la papille. Microphotographie de l’urothélium simple cuboïde de la papille rénale chez un rat (x2640) (A); avec des microvillosités (MV) sur la surface apicale de ces cellules (x39600) (B) (Silverblatt FJ, 1974).
Urothélium de la médullaire externe
La transition entre l’épithélium simple et l’épithélium où les cellules expriment certains marqueurs de différenciation urothéliale se fait au niveau du versant intérieur de la zone médullaire externe (haut de la papille). Lorsque l’urothélium simple est constitué de deux couches cellulaires, certaines cellules commencent progressivement à être positives pour les UPs. Les cellules qui forment la couche supérieure ont des prolongations qui les attachent à la membrane basale (urothélium pseudostratifié).
En microscopie électronique, la plupart des cellules ont encore des microvillosités, possèdent peu de vésicules discoïdes dans leur cytoplasme et n’expriment aucun marqueur de formation des AUM à leur membrane apicale. Au niveau du fornix (zone de repli de l’urothélium), certaines cellules superficielles commencent à perdre contact avec la membrane basale.
Dans le cytoplasme de ces cellules, des vésicules discoïdes sont présentes avec un faible immunomarquage pour les UPs. De façon intéressante, les cellules superficielles de l’urothélium bi-stratifié ayant des prolongations vers la membrane basale présentent une faible expression de UPs, tandis que les cellules qui n’ont pas de contact avec la membrane basale sont plus fortement marquées par les UPs. Cependant cette expression des UPs est plus faible que celle présente dans les cellules en ombrelles vésicales