Structure de l’installation de la décharge
Le principe du stockage consiste à enfouir les déchets dans des casiers isolés hydrauliquement les uns des autres, dans lesquels une combinaison de réactions physiques, chimiques et biologiques s’opère au cours de la dégradation des déchets pour aboutir à la formation de liquides pollués (lixiviats) et de gaz. Pour cela, il faut élaborer des procédées de traitement et de gestion des lixiviats pour la prévention des nuisances et des impacts négatifs.
Traitement des lixiviats
Les lixiviats sont récoltés dans un bassin de collecte, avant d’être traités dans une station d’épuration biologique in situ avec ultrafiltration et finition sur charbon actif. Si cette installation permet de traiter 24 m3 de lixiviats par jour, et ne fonctionne que pendant la période hivernale, le phénomène d’évapotranspiration réduit le volume de lixiviats collectés pendant la période estivale où les lixiviats produits sont faiblement chargés en matières organiques biodégradables. Les eaux de pluie qui n’ont pas été en contact avec les déchets sont collectées promotion 2016 93 dans un autre bassin où elles sont contrôlées avant rejet. Ces eaux servent également de réserve en cas d’incendie.
Collecte des eaux de ruissellement
La gestion des eaux de ruissellement externes, et en particulier leur collecte, consiste à éviter toute infiltration à l’intérieur du site qui serait susceptible de faire croître les quantités de lixiviats émises. Un système de fossés devra donc être construit afin d’éviter toute infiltration d’eau de pluie vers le système de drainage des lixiviats. D’une manière globale, le système comprend la réalisation de fossés de pied, des ouvrages en tête de talus et des descentes d’eau.
Contrôle des eaux souterraines
Les piézomètres constituent la base du réseau de contrôle de la qualité des eaux souterraines. Ils ont pour objectif de déceler un éventuel défaut dans le système de confinement du site et doivent de ce fait, permettre la prise d’échantillons d’eaux souterraines pour la réalisation des analyses. II.4 Types de déchets admissibles La décharge envisagée sera conçue pour percevoir une production journalière de 500 à 1000 tonnes de déchets. Il sera strictement limité aux déchets ménagers et assimilés. Les déchets admissibles pour ce centre sont · Les déchets ménagers de toutes natures, les matières recyclables incluant les habits et les chiffons, les cendres des feux de charbon et les restes de nourriture, etc. ; · Les déchets de chantiers : excavas ou déblais, gravas, décombres et débris issus des travaux de génie civil ; · Les déchets industriels banals, artisanaux, commerciaux, bureautiques et administratifs ; · Les déchets issus du nettoyage des places publiques, voieries privées, jardins publics, parcs, halles, marchés, lieux de fêtes publics. promotion 2016 94 II.5 Types de déchets non admissibles En tout état de cause, les déchets suivants ne peuvent pas être admis dans la décharge: · Les déchets d’activités de soins à risques infectieux et assimilés ; · Les déchets de laboratoires qui renferment des substances chimiques non identifiées et/ou nouvelles ; · Les déchets radioactifs c’est-à-dire toutes substances qui contiennent un ou plusieurs radionucléides ; · Les déchets qui, dans les conditions de mise en décharge, sont explosibles, corrosifs, comburants, inflammables ; · Les déchets dangereux des ménages collectés séparément ; · Les déchets liquides (notamment les eaux usées) ; · Les pneus usés. II.6 Evaluation du coût d’aménagement L’investissement nécessaire pour l’implantation d’une décharge contrôlée, incluant terrassements, étanchéités, collecte et traitement des effluents, engins, l’aire de compostage est évaluée à 23 589 346 400 Ariary. Le tableau 25 donne les coûts approximatifs des différentes rubriques d’investissement, en admettant une marge d’incertitude (imprévus) de 10%. Ces chiffres n’indiquent qu’une valeur très approximative et tendancielle.