STRUCTURE DE L’AIDE AU DÉVELOPPEMENT DU CAMEROUN
VOLUME DE L’AIDE AU DEVELOPPEMENT
Les apports d’Aide au Développement (base engagement), constituent le montant total cumulé des accords de financement des projets en cours d’exécution pendant la période de référence considérée pour l’élaboration du présent rapport (2012-2013). Les tableaux I.1.1, I.1.2 et I.1.3 suivants présentent sa répartition suivant les deux types de partenaires considérés (bilatéral et multilatéral) et selon la nature de financement du projet et le type de projet. Il apparait que le volume global de l’engagement des Partenaires Techniques et Financiers s’élève à 3 893,8 milliards de FCFA. Ce montant est en augmentation de 1 250,66 milliards en valeur absolue par rapport à 2010-2011 soit de 32,12 % en valeur relative. Les partenaires bilatéraux y contribuent à 51,5% contre 43% en 2010-2011 et les multilatéraux à 48,5% contre 57% en 2010-2011 Cette inversion des tendances entre l’apport des Bilatéraux et des multilatéraux s’explique entre autres par une mobilisation plus accrue des financements auprès de Certains bailleurs tels Ex Imbank Chine et AFD pour la réalisation de grands projets (Autoroute Douala-Yaoundé, Adduction d’eau, Système de télécommunication, Drainage pluvial à Douala).
Analyse de l’aide au développement suivant la nature des financements
Il est question dans cette section, d’analyser la structure des apports d’aide au développement avec comme critère de segmentation la nature des financements qui comporte deux principales modalités que sont les prêts et les dons. A cet égard, relevons de prime abord que les apports d’aide au développement en direction du Cameroun étaient, pour la période de référence, constitué de 15,61% de dons et de 84,39% de prêt (Voir Tableau I.1.2).La quasi-totalité des financements extérieurs mobilisés par le Cameroun, pour la période de référence, était sous forme d’aide projet : d’où la nécessité de distinguer les financements mobilisés pour la fourniture de l’assistance technique de ceux mobilisés pour l’acquisition des biens d’investissement ou alors du renforcement des capacités de toute nature. La structure de l’aide suivant le type de projet permet d’indiquer que, conformément aux prescriptions du DSCE, la majeure partie (77,95%) des financements mobilisés par le truchement l’aide était destinée à la mise en place des projets d’investissement. Seulement une infime partie (0,92%) concernait l’assistance technique et le reste (21,13%) le renforcement des capacités.
DECAISSEMENT DE L’AIDE AU DEVELOPPEMENT
Le décaissement de l’Aide au Développement mesure la part des apports effectivement reçus par le Gouvernement. Il est appréhendé à travers le volume d’aide effectivement reçu et le taux de décaissement qui est le ratio du volume d’aide effectivement reçue sur le volume de l’engagement. Il porte sur les données disponibles pour la période de référence. Les tableaux I.2.1 et I.2.2 présentent le décaissement par type de partenaire (bilatéral ou multilatéral) dans son ensemble, ainsi que selon la nature de financement et le type de projet. Dans l’ensemble, le taux de décaissement se situe à 35,35%. Il est de 33,42% chez les partenaires bilatéraux et 37,40% chez les multilatéraux. Suivant la nature des financements, il apparait que le taux de décaissement est de 50,03% pour les dons contre 41% en 2010-2011 et 32,63% pour les prêts contre 14% en 2010-2011. On constate une amélioration du taux de décaissement, signe d’une amélioration de la performance dans la réalisation des projets de développement. En fonction du type de projet, le taux de décaissement est plus élevé pour les projets de Renforcement des Capacités (41,59%). Les projets d’Assistance Technique et ceux d’Investissement présentent des taux de décaissement respectifs de 15,57% et 33,89%