Stratégie de localisation des firmes et commerce international

Stratégie de localisation des firmes et commerce international 

Dans un environnement dynamique, les différents acteurs sur la scène mondiale ne cessent de prendre de multiples rôles afin de s’adapter aux différentes situations de la mondialisation. Dans cet environnement, le rôle des firmes devient de plus en plus grandissant. En modifiant les règles du jeu en leurs faveurs, les firmes sont devenues aujourd’hui un acteur incontournable de l’économie internationale.

Elles sont perçues comme un moteur du commerce international, comme l’indique l’augmentation des opérations de localisation et délocalisation le leurs activités économique sur de plusieurs industries dans le monde. Ces firmes multinationales par leur stratégie de localisation influence non seulement la structure des marchés des biens et des facteurs de production mais aussi la nature et le sens du commerce international.

Pour une analyse pertinente de la stratégie de localisation et ses répercussions sur la nature du commerce international, nous essayons exposer ces éléments de définition. Parler de la localisation des firmes c’est parler de l’investissement direct étranger (IDE) et des firmes multinationales (FMN). Dans une définition à la fois simple et complète, Retenons les deux définitions officielles, celle du FMI et celle de l’OCDE:

Selon le Manuel de la Balance des paiements du Fonds Monétaire International, un investissement direct est suppose tel quand:« il est effectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise exerçant ses activités sur le territoire d’une économie autre que celle de l’investisseur, le but de ce dernier état est d’avoir un pouvoir effectif dans la gestion de l’entreprise ».

Selon l’OCDE, « un investissement direct est effectue en vue d’établir des liens économiques durables avec une entreprise, tels que, notamment les investissements qui donnent la possibilité d’exercer une influence sur la gestion de la dite entreprise au moyen 1. de la création ou de l’extension d’une entreprise ou d’une succursale appartenant exclusivement au bailleur de fonds ; 2. de l’acquisition intégrale d’une entreprise existante ;

3. d’une participation à une entreprise nouvelle ou existante ; 4. d’un prêt à long terme (5 ans et plus) ». On distingue le premier investissement qui correspond à une première implantation à l’étranger et qui prend la forme de création d’une nouvelle entité (filiales, succursales…) ou de l’acquisition d’une entreprise déjà existante, et l’investissement de second rang qui correspond à une extension, soit directement par la société mère, soit indirectement par suite des opérations menées par les entités créées lors du premier investissement.

L’investissement direct ne se résume pas à un apport en capital financier, il implique aussi un apport en capacité de gestion et un transfert technologique. Il s’agit d’ailleurs de formules qui sont de plus en plus envisagées comme des options alternatives à l’investissement matériel : accord de licence, franchisage, contrat de gestion, contrat de partage de la production, sous-traitance.

Ces formules appartiennent à ce qu’il est convenu d’appeler les « nouvelles formes de l’investissement international ». 75 Chapitre III Stratégie de localisation des firmes et commerce international De cette définition de l’IDE découle celle de la firme multinationale (FMN) C.A. Michalet (1969) définit la firme multinationale comme « une entreprise effectuant sous une forme ou sous une autre, en fonction de sa spécialisation des investissements directs dans plus d’un pays et concevant ses opérations dans le présent et dans l’avenir, au niveau de la gestion courante ou à celui de la stratégie a long terme,

dans une perspective internationale », qui désigne une firme qui investit dans au moins deux pays dans le monde en y possédant ou contrôlant des filiales ou des actifs physiques et financiers. Toutefois, les économistes associent souvent la stratégie de localisation à la multinationalisation des firmes, avec un nombre important d’implantations de filiales dans le monde.

Cependant, l’intensification de la concurrence internationale pousse même les firmes de petites et moyennes tailles (PME) à adopter la stratégie de localisation et à devenir des minis multinationaux. Donc d’un point de vue conceptuel, la stratégie de localisation désigne une création ou un transfert d’une activité économique sur un territoire étranger ou national. Mucchielli (1998) définit la localisation en tant «qu’un choix des firmes de faire faire hors de ses frontières nationales ce qu’elles auraient pu faire elles-mêmes».

En outre, il convient de préciser que la création ou le transfert d’une activité économique à l’étranger ne concerne pas toujours la totalité du processus productif, mais aussi une fraction de ce processus(1). Mouhoud (1990) nous parle de délocalisation absolue dans le premier cas et de délocalisation relative dans le second.

Cette distinction est relative à une nouvelle tendance, renforcée dans les années quatre vingt dix et qui consiste à fragmenter le processus productif (Arndt (1997)) dans une logique de décomposition internationale des processus productifs (DIPP) dont nous parle Lassudrie-Duchêne (1982) et plus tard Fontagné (1991). Dans cette logique, nous pouvons définir la localisation comme : une implantation, par création ou par transfert, de la totalité ou d’une fraction du processus productif dans un pays d’accueil. Nous mentionnons que dans cette définition, nous avons exclu les délocalisations intra nationales.

Dans ce troisième chapitre intitulé stratégie de localisation et commerce international, nous avons commencé par l’étude des différentes théories de le stratégie de localisation, nous l’analysons ensuite la littérature sur la localisation selon les approche empirique et finalement. La littérature théorique et empirique menée par les économistes c’est pour répondre à ces trois questions fondamentales dans leurs recherches:

Pourquoi une firme se localise-t-elle dans un pays plutôt que dans un autre ? Comment effectue-t-elle son choix ? Quelles sont les différentes modalités de pénétration des marchés étrangers qui lui sont possibles? La lecture de la littérature sur ce sujet montre la multiplicité des angles d’analyse qui a conduit à l’évolution théorique et empirique de cette littérature et à une meilleure compréhension de la stratégie de la localisation. 

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