– Sociologie de l’arbre dans le terroir villageois de Sambandé

– Sociologie de l’arbre dans le terroir villageois de Sambandé

A l’instar de toutes les populations d’Afrique, les habitants du terroir villageois de Sambandé ont des perceptions et des représentations relatives aux différentes espèces végétales, liées surtout à la structure sociale en place. En effet, traditionnellement, l’arbre occupe une place très important dans les croyances et les cosmogonies africaines, car pour la satisfaction de nombreux paramètres socio-économiques, les hommes comme les animaux ont recours aux produits forestiers comme les feuilles, les racines, les fruits….

Ainsi, La composition floristique tout au tour des concessions apparaît comme la signification des liens étroites qui existent entre toute société et son environnement immédiate. Dans leur perception, certaines espèces, surtout de grandes tailles sont considérées comme des lieux d’habitation d’esprit maléfiques ou « génies » : C’est le cas d’Adansonia digitata, de Tamarindus indica et de Ficus glumosa. C’est ainsi que, il est formellement interdite de fréquenter ses espèces à certaines heures de la journée : entre 13 heures et demie et 15 heures, durant le crépuscule, mais aussi durant la nuit.

Cette rapport entre l’homme et l’arbre dans le terroir villageois de Sambandé, se manifeste aussi à travers les caractéristiques et la structure des plantes, durant leur différente cycle végétatif, qui permet au paysan de savoir ou d’analyser certaines paramètres relatives à son activité principale qu’est l’agriculture : ainsi, l’état des fleures, de la fructification ou des feuilles de certaines espèces comme Ficus gnaphalocarpa, Tamarindus indica, Adansaia digitata et Sclerocarya birrea permettent de caractériser le début ou la fin de la saison pluvieuse, mais aussi de prévoir l’abondance ou la mauvaise répartition des précipitations durant la saison humide. Cependant, ses croyances sont de plus en plus délaissées par les jeunes générations, mais restent toutefois bien ancrées dans la mémoire des vieux du terroir.

L’arbre et son environnement dans le terroir villageois de Sambandé

Comme tous êtres vivant, l’arbre naît, grandit et meurt. A cet effet, il se nourrit et a besoin d’éléments nutritionnels pour assurer sa survie. Ainsi, a lui seul, l’arbre constitue un système 29 complexe qui, s’insert dans un milieu bien déterminé, d’où t il tire ses besoins nutritionnels. A cheval entre 2 milieux distincts, c’est-à-dire le sous-sol et l’atmosphère, l’arbre est en interrelation constante avec ses derniers. Avec le sol, l’arbre joue le rôle de stabilité, mais aussi il est à l’origine de la pédogenèse.

Et en contre partie, le sol lui sert de support mais aussi de lieu ou il puise l’essentiel des substances minérales dont il a besoin. Avec l’atmosphère, la relation est encore plus complexe et se fait à travers la respiration par le phénomène de la photosynthèse. Ainsi, par l’intermédiaire de la lumière solaire, de l’eau du sol ou de l’atmosphère et du gaz carbonique atmosphérique, l’arbre assure la transformation de ces dernières en énergie calorifique, ce qui lui permet d’assurer son survie dans le milieu. Mais aussi par la transpiration il restitue à l’atmosphère de l’eau sous forme de vapeur. Toutefois, il importe de retenir que cette activité qu’est la photosynthèse varie en fonction des périodes (jour et nuit) mais aussi en fonction de la disponibilité de l’eau.

Cette activité se passe aussi essentiellement au niveau des feuilles de la plante. Cependant, dans sont milieux l’arbre s’autorégularise en fonction de la situation environnementale. C’est ainsi qu’un ensemble de paramètres d’adaptation seront mis en place en fonction des saisons, mais surtout en rapport avec la disponibilité de l’eau. Cependant, un fait capital mérite d’être soulevé et c’est le rapport étroit que l’arbre entretient avec les êtres vivants. Ainsi, en dehors de tous les paramètres socio-économiques que l’arbre procure à l’homme, une interdépendance biologique existe entre les végétaux et les êtres vivants.

En effet, l’homme vit en symbiose, c’est-à-dire en équilibre complémentaire, avec les végétaux. Ces derniers sous l’action du soleil, produisent de l’oxygène qui, après diffusion à travers le poumon, va être transporté dans le sang pour atteindre la cellule. Le métabolisme cellulaire consomme de l’oxygène et produit du gaz carbonique. Celui-ci est relâché dans l’atmosphère pour être capter par les végétaux qui le transforment en oxygène, réalisant ainsi un cycle parfait.

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