ÉTAT GENERAL DE L’ELEVAGE PORCIN

ÉTAT GENERAL DE L’ELEVAGE PORCIN

CONTEXTE GENERAL SUR LE PORC

CONTEXTE MONDIAL : La production porcine mondiale s’élève à près de 95 millions de tonnes de viande en 2002, devant les viandes de volailles et bovine, respectivement environ 74 et 61 millions de tonnes. La Chine est le premier producteur mondial de viande porcine (45 % du total), l’Union Européenne (UE) produisant 19 % du volume total (Ofival 2003). Plusieurs zones géographiques ont une vocation exportatrice marquée : l’Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada) et du Sud (Brésil), l’Union Européenne (Danemark, Pays-Bas, Belgique et, plus récemment, Espagne). Au sein de l’UE, la production est très concentrée dans quelques pays ou régions : Allemagne, Espagne, Pays-Bas, Danemark et France, alors que la consommation moyenne diffère seulement d’un facteur 1 à 3 entre les différents états (ITP 2001). CONTEXTE NATIONAL : Le porc est une viande très consommée à Madagascar, notamment en raison de sa compétitivité par rapport aux autres produits carnés. La consommation de porc atteint aujourd’hui 11,6 kg par habitant et par an, soit environ 32 % du volume des viandes consommées.

EVOLUTION DE L’ELEVAGE PORCIN A MADAGASCAR 

FACTEURS D’EVOLUTIONS : Madagascar n’a connu la pratique de l’élevage porcin que depuis la fin du XVème siècle, une date correspondante à l’importation de porc domestique devenant les actuelles «races locales». Mais pendant la période de XIXème, la prépondérance de la religion islamique introduite par la civilisation arabe et la pratique du fétichisme faisaient reculer l’élevage porcin. En fait, l’élevage porcin a connu au XVIème siècle un certain élan mais ont été ensuite frappé de restriction et d’interdiction au XVIIIème. Ainsi, les régions à vocation rizicole (Haut Plateaux) moins concernées par l’islamisme ou marquées par la forte présence de migrants Betsileo et Merina, ont exercé librement l’élevage porcin. Depuis la période coloniale jusqu’à aujourd’hui, diverses raisons (christianisme, instruction, économie,…) ont transformé l’élevage de porc en une véritable activité génératrice de revenus. Ainsi, cet élevage est devenu une activité omniprésente à Madagascar.

EVOLUTION DE L’EFFECTIF PORCIN 

Développement progressif des structures : Madagascar, en 1996, a connu l’effectif porcin le plus élevé dans son histoire (1.130.560 têtes environs). Cet élan s’explique par l’influence du centre de diffusion de géniteurs (partenariat PAECC/GNIA, 1995-1998), le développement de la riziculture dans presque toutes les régions de l’Ile (Alaotra, Marovoay, Sakay, Fianarantsoa, Betioky,..) et par l’existence des fournisseurs de provende (TIKO, PROVIMAD, GENIA) et de l’organisme interprofessionnel (MPE).

Décimation soudaine du cheptel porcin : L’existence des maladies épizootiques (PPA, PPC, Teschen) provoque depuis 1997 la chute du nombre du cheptel. En fait les données épidémiologiques recueillies lors d’enquêtes rétrospectives font état d’un syndrome pestique dès mi-97 dans le sud-est de l’île. Une épizootie affectant le cheptel porcin de Madagascar, caractérisée par une mortalité et un taux d’atteinte très importants, a été officiellement prise en compte mi-98. Attribuée à la peste porcine classique (PPC), cette maladie s’est étendue en dépit de la vaccination contre cette maladie. Le diagnostic de peste porcine africaine (PPA) a été confirmé en décembre 1998 (Afssa, France) à partir d’échantillons provenant d’élevages porcins de la région.

Les résultats des analyses virologiques (immunocapture d’antigènes et PCR sur organes lymphoïdes) témoignent d’une circulation active du virus et montrent une très large distribution de la maladie sur l’île de Madagascar, où ne sont épargnées que certaines régions côtières, a priori protégées par des barrières naturelles (dans la province autonome d’Antseranana). La peste porcine africaine a été, en l’espace de 18 mois , responsable de la perte d’environ 60 % du cheptel porcin malgache qui était estimé à 800 000 têtes avant l’épizootie .

LES DIFFÉRENTES MOYENS D’AMÉLIORATION GÉNÉTIQUES

A Madagascar l’amélioration génétique du cheptel porcin est presque négligée. L’établissement du schéma génétique : L’examen détaillé du Pedigree accompagné d’un control rigoureux des performances est utile pour une bonne organisation du sens de croisement. La définition du patrimoine héréditaire d’un individu provenant par moitié du père et par moitié de la mère se révèle important. Un organisme de détermination du modèle, de précision de l’orientation, de définition de programme de sélection, de tenir les généalogies et de certifier la référence doit permettre une bonne gestion de la génétique porcine. Organisation du sens de croisement : Le croisement est la méthode qui consiste à unir des géniteurs de même espèce mais de races différentes, avec la préoccupation d’associer des caractères jugés présentement intéressants. On peut distinguer trois types de croisement :

Croisements utilisés pour la création de nouvelles races. Croisements spéciaux : croisement de retrempe, croisement de substitution, croisement alternatif ou rotatif. Croisement industriel : destiné pour la production d’animaux destinés au marché.

Séparation des unités intervenantes dans l’amélioration génétique La production porcine s’organise de manière pyramidale. Au sommet de la pyramide se trouvent les élevages de sélection. Ils approvisionnent les autres niveaux de la pyramide et les centres d’insémination artificielle en reproducteurs sélectionnés de race pure. Au niveau intermédiaire, se trouvent les élevages de multiplication. Ils pratiquent le croisement de première génération pour satisfaire les besoins des producteurs de base en truies et verrats croisés. Les sujets sont dans ces élevages triés sur leur constitution (aplombs, tétines) et non sur leurs performances. A la base se trouvent les élevages de production de truies ou de porcs engraissés. Les stations de monte : L’implantation des stations de monte est l’un des moyens de diffusions de races porcines améliorées. Elle permet en effet d’éviter l’effet de la consanguinité tout en améliorant la race des porcs élevés.

L’emplacement de la station de monte se localise souvent dans un endroit assez accessible pour faciliter le déplacement des truies. Le verrat géniteur doit être de taille raisonnable qu’une truie de 70kg pourrait supporter. Il faut aussi maîtriser le renouvellement de gammes par divers moyens (importations, migrations). Après le passage de la PPA, les stations de monte deviennent non fonctionnelles.

A Madagascar, la monte naturelle est encore le moyen d’amélioration génétique le plus utilisé dans les fermes.
Les centres d’insémination artificielle : L’insémination artificielle demeure la meilleure technologie de reproduction permettant à la fois d’améliorer génétiquement la race porcine, de limiter la consanguinité et d’éviter la transmission des maladies par des contactes physiques.
L’insémination est une méthode de reproduction efficace, considérée aujourd’hui comme un moyen auxiliaire moderne et dont l’exploitation d’élevage du porc ne peut plus se passer. La maîtrise du moment de l’insémination a un impact positif sur la prolificité.

Table des matières

PARTIE I :ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES
CHAPITRE I : ÉTAT GENERAL DE L’ELEVAGE PORCIN
I.1 Contexte général sur le porc
I.1.1 Contexte mondial
I.1.2 Contexte national
I.2 Caractéristiques de l’élevage
I.2.1 La répartition des animaux par catégorie
I.2.2 Les modes d’élevage
I.2.3 La répartition par race
I.3 Evolution de l’élevage porcin
I.3.1 Facteurs d’évolutions
I.3.2 Evolution de l’effectif porcin
I.3.2.1 Développement progressif des structures
I.3.2.2 Décimation soudaine du cheptel porcin
I.3.3 Evolution de la genetique porcine
I.3.3.1 Origine des races
I.3.3.2 Performance
I.3.3.2.1 La race locale (RL)
I.3.3.2.2 La race Large White ou Yorkshire (LW)
I.3.3.2.3 La race Landrace (LR)
I.3.3.2.4 La race métisse
I.3.3.3 Les différentes moyens d’amélioration génétiques
I.3.3.3.1 L’établissement du schéma génétique
I.3.3.3.2 Organisation du sens de croisement
I.3.3.3.3 Séparation des unités intervenantes dans l’amélioration génétique
I.3.3.3.4 Les stations de monte
I.3.3.3.5 Les centres d’insémination artificielle
CHAPITRE II : LES DIFFERENTES OBSTACLES AU REPEUPLEMENT
II.1 Le cadre juridique
II.2 Le cadre législatif
II.3 Les maladies
II.3.1 Les maladies d’origine virale
II.3.1.1 La maladie de Teschen
II.3.1.2 La peste porcine classique
II.3.1.3 La peste porcine africaine
II.3.2 Les maladies d’origine bactérienne
II.3.3 Les maladies d’origine parasitaire
II.3.4 Les maladies d’origine alimentaire
II.4 L’économie
II.4.1 Le marché
II.4.2 Les importations
II.4.3 Exportation des sous-produits agricoles
II.4.4 La consommation
II.5 Le cadre social
II.6 Le cadre technique
II.7 Le financement
II.8 L’organisation
CHAPITRE III : LES HYPOTHESES CONCOURANT AU REPEUPLEMENT
III.1 La volonté des entités concernées
III.2 L’existence des organismes de promotion de la filière
III.3 Un certain savoir-faire des éleveurs
III.3.1 Mode de sélection des géniteurs
III.3.2 Méthode de reproduction
III.3.3 Technique d’alimentation
III.3.4 Mesures prophylactiques et médicales
III.3.4.1 Hygiène du local
III.3.4.2 Intervention sur l’animal
III.4 Le niveau d’instruction de l’éleveur
CONCLUSION PARTIELLE
PARTIE II : TRAVAUX SUR TERRAIN
CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES
I.1 Matériels et zone d’études
I.1.1 les organismes concernées
I.1.1.1 Le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
I.1.1.2 La Direction des Services Vétérinaires (D.S.V.)
I.1.1.3 La Direction de l’Elevage
I.1.1.4 La Maison du petit élevage
I.1.1.5 Les associations d’éleveurs
I.1.1.5.1 L’association FISOA
I.1.1.5.2 L’association ASPELLA du Lac Alaotra
I.1.1.5.3 L’association FIVAMIFA de Marovoay
I.1.2 La zone d’études
I.1.2.1 Milieu physique
I.1.2.1.1 Reliefs et paysages
I.1.2.1.2 Géologie
I.1.2.1.3 Climat
I.1.2.1.4 Hydrologie
I.1.2.1.5 Sols et végétations
I.1.2.2 Milieux Humain et Social
I.1.2.2.1 Population et démographie
I.1.2.2.2 Economie
I.1.2.2.3 Conditions sociales
I.1.2.3 Les fermes d’exploitations de la zone
I.1.2.4 Les fermes d’études
CHAPITRE II : METHODE DE RECHERCHE
II.1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
II.1.1 Les centres de documentation
II.1.2 Les établissements concernés par l’étude
II.1.3 les statistiques
II.2 Methodologie de l’enquête
II.2.1 Enquêtes sur les organisations
II.2.1.1 Enquêtes auprès des établissements concernés
II.2.1.2 La Direction au service de l’élevage
II.2.1.3 Maison de Petit Elevage
II.2.2 Enquêtes dans la zone d’étude
II.2.2.1 Objectifs
II.2.2.2 Groupes cibles
II.2.3 Plan de sondage
II.2.4 Organisation de la collecte
II.2.4.1 Durée de collecte
II.2.4.2 Mode de collecte
II.2.4.3 Description des documents d’enquêtes
II.2.5 Procédé d’entretien
II.2.5.1 Quelques règles
II.2.5.2 Moyens et méthodes d’approche
II.2.5.3 Les différentes difficultés rencontrées
II.2.6 Les observations directes
II.3 Analyses et interprétations des résultats obtenus
II.3.1 L’interprétation des entretiens qualitatifs
II.3.2 L’analyse quantitative
CONCLUSION PARTIELLE
PARTIE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
CHAPITRE I : LES RESULTATS SUR LES ORGANISATIONS
I.1 La position de l’état
I.1.1 Les efforts de financement accordé par l’Etat
I.1.1.1 Projection de la croissance favorisant l’agriculture
I.1.1.2 Financement européenne pour le monde rural
I.1.1.3 Appui aux reformes sectorielles
I.1.1.4 Financement africaine
I.1.2 Les efforts d’éradication des maladies contagieuses
I.1.2.1 L’existence d’une cellule de crise
I.1.2.2 Des arrêtés ministériels
I.1.2.3 Les mesures concrètes prises
I.1.3 Les efforts dans la professionnalisation des éleveurs
I.1.3.1 Création des centres agri-business
I.1.3.2 Formation des acteurs
I.2 La maison du petit élevage 
I.2.1 L’aspect technique de la filière
I.2.1.1 Inefficacité des luttes contre la propagation des maladies
I.2.1.2 Problème lié au désengagement de l’Etat
I.2.1.3 Problème de disponibilité alimentaire
I.2.1.4 Problème de diffusion technique
I.2.2 L’aspect organisation de la filière
I.2.3 L’aspect économique de la filière
I.2.3.1 Avantages
I.2.3.1.1 Un moyen de valorisation des sous-produits
I.2.3.1.2 Possibilité de vol limité
I.2.3.1.3 Cycle court
I.2.3.2 Quelques points faibles
I.2.3.2.1 Problème de marché
I.2.3.2.2 Faible contribution dans l’économie
I.2.4 L’aspect financement de la filière
I.2.4.1 Des actions de facilitation du financement
I.2.4.2 Conditions non appropriées au secteur porc
I.2.5 L’aspect juridique de la filière
CHAPITRE II : LES RESULTATS SUR LES FERMES
II.1 La composition des fermes
II.1.1 La race
II.1.2 L’effectif
II.2 Les conditions de la ferme
II.2.1 Logement et équipement de la ferme
II.2.2 Accès aux services d’élevage
II.2.3 Les conditions et l’environnement de l’élevage
II.2.3.1 Emplacement des fermes
II.2.3.2 La densité des animaux
II.3 La santé animale
II.3.1 Les principales maladies et leur impact
II.3.2 la trajectoire du soin
II.4 La conduite de l’élevage pratiquée
II.4.1 L’alimentation
II.4.1.1 Dépenses
II.4.1.2 Qualité des aliments
II.4.1.3 Diverses origines
II.4.1.4 Gestion des aliments
II.4.2 la reproduction
II.4.2.1 Performances des animaux
II.4.2.1.1 La prolificité
II.4.2.1.2 La mise-bas par an
II.4.3 Le produit d’élevage
II.4.4 Le niveau d’instruction de l’éleveur
II.4.5 Le mode d’acquisition du savoir-faire de l’éleveur
II.4.5.1 Les formations suivies
II.4.5.2 Les expériences acquises
CHAPITRE III : ENJEUX, DEFIS ET PERSPECTIVES
III.1 Les enjeux
III.2 Les défis
III.3 Les perspectives
III.3.1 Les objectifs
III.3.2 Les axes stratégiques
III.3.2.1 La formation et l’encadrement des acteurs
III.3.2.1.1 Au niveau de l’éleveur
III.3.2.1.2 Au niveau des autorités locales
III.3.2.1.3 Au niveau des professionnels
III.3.2.1.4 Au niveau des bouchers et charcutiers
III.3.2.1.5 Au niveau des cadres
III.3.2.2 L’amélioration de la santé animale
III.3.2.2.1 Surveillance
III.3.2.2.2 Prévention contre les maladies virales
III.3.2.2.3 Prévention contre les maladies parasitaire
III.3.2.3 L’amélioration de l’hygiène alimentaire
III.3.2.4 L’amélioration de l’alimentation animale
III.3.2.5 L’amélioration de la commercialisation
III.3.2.6 L’amélioration du financement
III.3.2.7 La mise en place d’une structure pérenne de gestion génétique
III.3.2.7.1 Organisation et modalités de fonctionnement
III.3.2.8 La mise en place d’un schéma génétique pérenne et rapide pour le repeuplement porcin
III.3.2.8.1 Le centre de diffusion de génétique porcine
III.3.2.8.2 Les centres multiplicateurs de géniteurs
III.3.2.8.3 Choix du matériel génétique
III.3.2.8.4 Mise en place de mini –CIA
III.3.2.9 Le schéma génétique intermédiaire
CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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