Situation de la commune de KAOLACK

Les données physiques générales

Cette partie concerne la localisation, le relief, le type des sols, la végétation, le climat et la pluviométrie, l’hydrographie, voirie et réseaux divers et les réserves foncières.

Localisation

La commune de Kaolack est située au centre Ouest du Sénégal, à 198 Km de Dakar. Elle s’étend sur un espace de14.252ha et comporte 3.128ha de tannes dont plus 526ha déjà occupés (ONU habitat Sénégal, 2009).
La ville est limitée au nord et au Nord-est par la communauté rurale de Mbadakhoune (région de Fatick), au Sud-ouest par la communauté rurale de Ndiafate (arrondissement de Gandiaye) et au Sud- ouest par la communauté rurale de Latmingué (arrondissement de Ndoffane). Elle est bâtie sur un terroir plat incliné de l’Est vers l’Ouest dont le sol est argileux, excepté la partie Nord- ouest où la texture du sol est sablonneuse. Jusqu’à une période assez récente, l’extension spatiale de la ville était orientée vers les directions Nord-ouest vers Dakar, nord vers Gossas et Est sur la route de Tambacounda. Aujourd’hui, ayant atteint ses limites communales à l’Est et au nord, la ville s’étend vers le sud, sur des aires impropres à l’habitat.

Relief

La ville de Kaolack est bâtie sur la rive droite du fleuve Saloum (ONU habitat Sénégal, 2009). Le site se présente comme une sorte de cuvette légèrement inclinée du nord au sud. Le relief de la région est globalement plat, avec des pentes faibles, arquées par les vastes zones inondables appelées tannes à l’Est, au Sud de la route nationale n° 1 et au Nord-est.

Types de sol

Les sols sont sablonneux avec des parties inondables, et des tannes particulièrement présentes autour du complexe fluviomaritime du fleuve sine Saloum. Ils sont généralement sulfaqués acides sur la rive droite, et non acides aux environs de la zone d’implantation des unités industrielles de la SONACOS lyndiane et les Salins du Saloum à l’entrée (venant de Fatick) de la ville (Camara, 2005).

Végétation

La végétation s’est progressivement dégradée avec les déficits pluviométriques, la remontée du sel dans le cours moyen du Saloum et l’avancée du front urbain. Les sols halomorphes (tanne) autour de la ville dont l’acidité et la salinité sont beaucoup plus faibles supportent aujourd’hui une maigre steppe à halophytes qui s’est substituée depuis plusieurs années à la mangrove (Badiane, 2004).
La ville de Kaolack s’est développée à partir du fleuve Saloum, dans une cuvette comblée par plusieurs couches sédimentaires au fond de l’estuaire du fleuve. Ainsi plusieurs quartiers de la ville se sont développés dans des zones basses, propices à des inondations, ce qui implique une demande importante de matériaux de remblai. Ainsi en période d’hivernage plusieurs quartiers (Sam, Diamaguéne, Ndargoundaw,…) de la ville sont fortement inondés.
Par ailleurs, il faut noter que la ville de Kaolack souffre du manque criard d’espace vert.
En effet, on ne rencontre que quelques arbres (plus précisément des Nîmes) dans les quartiers comme Ngane Saer et Ngane Alassane. Ce qui contribue à l’exposition de la population de la localité à la pollution atmosphérique.

Climat et pluviométrie

Avec un caractère soudano-sahélien, le climat est caractérisé par deux saisons, une saison pluvieuse qui dure de trois(03) à quatre(04) mois et une autre sèche de huit(08) à neuf(09) mois (ONU habitat Sénégal, 2009). Située entre les isohyètes 400 et 800 mm, la pluviométrie qui s’étale de juin à octobre est très variable. Les températures varient entre 22°C et 40°C. Avec une durée d’ensoleillement moyenne de onze (11) heures, les plus basses températures sont enregistrées en décembre et janvier et les plus élevées entre avril et juillet.
Les vents dominants sont : la mousson, vent humide venant du sud dans l’anticyclone de saint Hélène qui apporte les pluies. Elle est caractérisée par les activités culturales. Et l’harmattan vent chaud et sec qui dure presque huit (08) mois avec une intensité qui entraine une dégradation physique des sols et l’ensablement des mares (érosion éolien)

Hydrographie

Le réseau hydrographique est constitué du fleuve Saloum long de 120km (jusqu’à la mer), et navigable de l’embouchure (mer) jusqu’à Kaolack. Dans le delta du Saloum globalement, la péjoration climatique, la baisse des débits fluviaux moyens, et la remontée marine ont profondément affectée la qualité des eaux du fleuve (Badiane, 2004). Cela s’est traduit par une modification de la salinité des eaux en amont de Kaolack qui deviennent plus chargées en sel que celles de l’océan. Il s’en est suivi la contamination des eaux souterraines dont la recharge a déjà sensiblement diminué. A Kaolack, la nappe phréatique est assez chargée en fer et en fluor.

Voiries et réseaux divers

Kaolack est un grand carrefour au point de convergence du fleuve, du rail et de la route, reliant les régions Nord et Sud-est et Ouest du « bassin arachidier », dont la ville devient ainsi le cœur (ONU habitat Sénégal, 2009).
On distingue ainsi plusieurs axes, il s’agit principalement des axes lourds tels que :
– La Nationale 1, reliant Dakar-Kaolack-Tambacounda-Kidira ;
– La Nationale 4, reliant Dakar et Ziguinchor par la Gambie à Balinghor ;
– La Nationale 5, reliant Kaolack à Banjul par Karang ;
– La Route Kaolack-Diourbel qui rejoint la nationale 3 reliant Thiès à Matam par Diourbel et Linguère.
En outre, Kaolack est reliée à la ligne de chemin de fer Dakar-Tambacounda- Kidira (DakarNiger) par une bretelle de 25 kilomètres environ, aboutissant à Guinguinéo. Ce réseau de communication accroît la force d’attraction de Kaolack sur sa région administrative.
Le réseau mixte d’assainissement de la commune de Kaolack est principalement constitué par le réseau des eaux usées et vannes, et celui des eaux pluviales.
La municipalité de Kaolack avait réalisé, il y a plusieurs années, des caniveaux à ciel ouvert dont la plus grande partie est concentrée dans les quartiers Escale, Leona, Dialègne et Kasnack. Ces caniveaux sont de deux types :
-En terre, tous bouchés et plein de détritus de toutes sortes ; le réseau communal appelé réseau ITALCONSULT a été conçu en trois branches de travaux exécutés respectivement en 1980, 1990, et en l’an 2000.
-En béton, certains de ces ouvrages ont été reconditionnés et recouverts en dalots par la société ITALCONSULT.

Réserves foncières

Le Plan Directeur d’Urbanisme qui devait permettre la révision des limites administratives Nord de la Commune n’a pas été suivi dans ce sens (ONU habitat Sénégal, 2009). Son application a orienté l’essentiel des extensions sur des sols à topographie basse souvent inaptes à l’urbanisation.
Un projet d’extension des limites communales a été élaboré pour porter la superficie à 19.128ha, soit une augmentation de 4. 614ha, largement suffisante pour faire face à très long terme aux besoins en superficie à urbaniser. Ce projet d’extension concerne surtout le Nord.
Les propositions suivantes ont été faites :
-Partie Nord de la Commune : intégration d’une partie du terroir communautaire de Mbadakhoune notamment les villages de Gnolanème Sérère, Darou, Kawsara Fall et Khelcom.
-Partie Nord -ouest intègre les villages de Diaglè Diémoul, Ndièbel, Ngouye et Diaglé peulh
-Partie Ouest : il s’agira d’intégrer dans la Commune de Kaolack, le village de Sibassor et ses environs. Cette intégration va entraîner le transfert du siège de l’arrondissement vers des communautés rurales de Dya, Ndièbel et Tiolby.
Cependant, la procédure d’approbation de ce nouveau périmètre communal est complexe, en raison de l’appartenance d’une bonne partie des terrains sollicités à la région de Fatick, ce qui limite le développement spatial de la ville.

Economie locale

La structure de la situation économique de la commune de Kaolack révèle l’existence de trois secteurs d’activités que sont les secteurs primaire, secondaire et tertiaire.

Le secteur primaire

La région de Kaolack est pour l’essentiel agricole, ainsi 75% de la population est constituée d’agriculteurs (ONU habitat Sénégal, 2009). Les principales productions sont l’arachide d’huilerie, l’arachide de bouche, le mil, sorgho, le maïs, le niébé et le coton.
Le cheptel bovin de la région est estimé à 289.270 et les ovins et caprins à 963.800.
Cependant le secteur primaire (agriculture et élevage) de la ville de Kaolack elle-même, ne contribue qu’à hauteur de 4,1% (Badiane, 2004) à l’économie urbaine.

Le secteur secondaire

Le secteur secondaire emploie au total 30,7 % de la population active de Kaolack (16,1 % pour les industries alimentaires, 8,6% pour l’artisanat et les autres PME et 6% pour le bâtiment et les travaux publics).
La commune comprend trois pôles industriels:
-L’usine de la SONACOS, basée à Lyndiane, à la périphérie ouest de la commune. Elle emploie 180 personnes permanentes et des contractuels dont le nombre varie selon l’importance des récoltes.
-Les salins de Kaolack est une société de production de sel iodé (gros tonnage). L’unité de raffinage et d’iodation se trouve à Rufisque. La capacité de production est de 27000 tonnes par an.
-Le domaine industriel de Kaolack (SODIKA) est basé à Kasnack. A l’exception d’une usine de réparation automobile, cette zone industrielle est aujourd’hui inactive. L’industrie sénégalaise de cyclomoteurs s’est établie quant à elle à côté du port. Elle produit 16.000 bicyclettes et 8 000 cyclomoteurs par an et emploie une cinquantaine de personnes (CETUD,2004 cité par ONU habitat Sénégal, 2009).
L’artisanat demeure un secteur peu développé dans la ville de Kaolack. Cependant, il existe une Chambre de Métiers où la plupart des artisans sont inscrits. Certains artisans sont regroupés dans le village où s’exercent différents métiers des métaux précieux, du bois, des textiles (teinture) et des peaux artisanal tandis que les autres exercent dans des ateliers disséminés à travers la ville.
La fabrication de chaussures se fait à partir des peaux traitées localement ou de produits synthétiques importés.
L’artisanat joue donc dans l’économie urbaine un rôle non négligeable.

Le secteur tertiaire et l’informel

Le secteur tertiaire domine très largement l’économie locale. Il emploie en effet 65,2 % des salariés (45,3 % dans l’administration publique et privée, 10,1 % pour le transport et 7,1 % pour le commerce et les activités bancaires (ONU habitat Sénégal, 2009). S’agissant des activités touristiques, elles sont très peu développées dans la commune de Kaolack. En effet, parmi les principaux établissements que compte la ville, on note l’Hôtel de Paris classé 3 étoiles, l’Hôtel Dior, grande chaîne de Holding de la famille KEBE et également le Relais, récemment implanté au bord du fleuve vers le quartier de Koundam. Ces établissements offrent des conditions d’hébergement et de restauration relativement satisfaisants.
Cependant, malgré la présence de ces lieux touristiques, le tourisme reste encore peu développé à Kaolack, cela pour plusieurs raisons parmi lesquelles : les conditions d’hygiène et de salubrité de la ville dégradées et peu propices au séjour des touristes, à cela s’ajoute l’absence de lieux de détente.

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