S’inscrire dans la « communauté de culture » française discours constituants et descriptions françaises

S’inscrire dans la « communauté de culture » française discours constituants et descriptions françaises

Notre propos liminaire nous permet de mettre en valeur l’acte créatif d’auto-positionnement du sujet discursif au sein d’une culture au travers des réflexions autour de celle-ci. Ces processus, en même temps qu’ils permettent de réfléchir au concept de culture, permettent aux penseurs de situer leurs énonciations dans un contexte singulier et ainsi de modifier le contrat de communication auquel ils sont liés, puisqu’ils redéfinissent alors leur identité discursive.

Pour comprendre ce lien entre identité exilique, contexte et discursivité, il faut à notre sens revenir à la notion de « non-lieu » et le risque que cette notion peut représenter pour le sujet exilique en quête de reconnaissance. Notre contribution à la réflexion autour du concept de « non-lieu » entend placer celui-ci au cœur de la communication exilique879.

Notre conception du non-lieu tire son origine des réflexions croisées de De Certeau et de Augé, mais se concentre plus fortement sur l’impact des « non-lieux » au sein de l’interlocution littéraire. Notre conception de l’inscription de la parole d’auteurs au sein d’une culture tire son origine de la pensée de Clifford Geertz qui présente la culture comme un « système significatif »880, comme un cadre au sein duquel une action prend son sens.

Cette représentation issue de réflexion américaine rejoint également le point de vue détaillé auparavant sur la culture de Todorov et Kristeva. Cette hypothèse de recherche se détache de l’approche goffmanienne des selfs et d’une théorie du jeu881, et se réfère à l’hypothèse textualiste proposée par P. Ricœur.

Comment l’inscription de l’action est provoquée, quels sont ses véhicules et comment ils fonctionnent, et aussi sur ce qu’implique pour l’interprétation sociologique la fixation du sens à partir du flot des évènements – l’histoire à partir de ce qui s’est passé, la pensée à partir de la réflexion, la culture à partir du comportement. Voir les institutions sociales, les coutumes sociales, les changements sociaux comme en un certain sens « lisibles »

équivaut à modifier tout notre sens de ce qu’est une telle interprétation et à le déplacer vers des modes de pensée plutôt familiers au traducteur, à l’exégète, ou à l’iconographe qu’à celui qui fait passer des tests, au praticien de l’analyse factorielle ou à l’enquêteur.

Si pour l’anthropologue qu’était Geertz comprendre une société étrangère revient à « comprendre une plaisanterie »883 plus qu’à « atteindre une communion »884, c’est parce que le sens d’une action dépend de la façon dont celle-ci s’inscrit dans un réseau sémantique particulier

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