Simulation d’une absence en travaux pratiques de chimie

Simulation d’une absence en travaux pratiques de chimie

Choix méthodologique

Les limites de l’observation en situation naturelle pour répondre à notre problématique : Cette seconde étude se différencie de la première partie, par la particularité de sa méthode. En effet, nous souhaitons comprendre les effets de cette modalité particulière de présence de l’étudiant sur son activité, afin de comprendre l’expérience sensorielle vécue lors de son utilisation, dans une visée d’inclusion scolaire.

La méthode que nous envisageons pour appréhender le vécu des utilisateurs consiste à recueillir des données qualitatives récurrentes tout au long de la session d’utilisation. L’exploration des catégories et de propriétés pour approfondir notre compréhension du phénomène, nous a conduites à observer des configurations d’enseignements, dans lesquels la motricité des étudiants est plus sollicitée qu’en cours magistral.

Nous souhaitions alors observer des cours de travaux pratiques. Cependant, la présence des utilisateurs via le robot, est refusée par les enseignants pour ces cours. Nous ne sommes alors pas en mesure de recueillir des données empiriques naturelles pour répondre à notre question. La réalité du terrain est faite de contingences auxquelles nous devons nous adapter.

C’est pourquoi nous avons fait le choix de contourner cette difficulté pour adapter notre méthode. 232 Dans le paragraphe suivant, nous proposons des éléments de compréhension du refus de la présence des utilisateurs dans des cours de travaux pratiques et de travaux dirigés. Dans un second temps, nous exposons la façon dont nous avons répondu à cette situation.

o Refus des enseignants ou incitation à ne pas utiliser le robot : Sur l’ensemble des lycéens et étudiants que nous avons rencontré, tous n’avaient pas d’enseignements de travaux pratiques. Les lycéens étaient refusés dans ces cours-là. Chez les étudiants, six étudiants n’ont pas eu l’autorisation d’enseignants pour utiliser le robot dans certains cours. Il s’agissait de cours de langue, des Travaux Dirigés et des Travaux Pratiques.

Aucun autre étudiant n’a eu de cours de travaux pratiques. Pour connaitre les raisons de ces refus, nous avons demandé à l’étudiant concerné s’il avait eu une explication de la part de l’enseignant. Nous avons également interrogé des enseignants qui ont accepté de nous répondre.

Nous avons constaté qu’il ne s’agissait pas de refus catégorique, mais plutôt d’une dissuasion faite à l’étudiant, ce qui rejoint les ressentis des étudiants. Les enseignants ne percevaient pas d’utilité à la présence de l’étudiant par l’intermédiaire du robot.