Seuil de signification ou seuil de matérialité

Seuil de signification ou seuil de matérialité

Le risque d’audit est quantifiable par l’intermédiaire de la notion de « seuil de signification » ou « seuil de matérialité ».
Certes, le seuil de signification est généralement défini comme la limite à partir de laquelle une inexactitude ou un ensemble d’inexactitudes contenues dans un élément donné sont de nature à influencer la décision des utilisateurs de cet élément. C’est aussi la limite à partir de laquelle un élément cesse d’être considéré comme fiable.
En règle générale, ils ne sont jamais définis, et il n’y a aucune théorie qui permette de postuler qu’il convienne de prendre telle racine ou tel chiffre.
Le seuil de matérialité est un chiffre pivot. Au-delà de ce seuil, l’impact des erreurs relevées implique de ne pas certifier sans réserves.
C’est le montant d’erreurs à partir duquel les comptes ne fournissent plus une image fidèle.

Dans la majorité des cas, les cabinets utilisent des seuils relatifs ; on dira que l’on prendra un certain pourcentage du chiffre d’affaire, un certain pourcentage du bilan, de la valeur ajoutée, ou encore du niveau du résultat. Ceci correspond donc à des seuils tout à fait relatifs.
Dans certaines approches le seuil d’erreur global est déterminé en priorité. On trouve, dans certains cabinets, des seuils variables selon la nature des comptes, En effet, il est logique de penser que les erreurs potentielles sur les éléments liquides sont plus importantes que sur les éléments non liquides tels que les amortissements ou les dotations. Donc, le seuil de matérialité, C’est-à-dire le seuil à partir duquel on considère qu’il y a un risque important d’erreurs est plus faible lorsque l’on audit des amortissements.
Enfin les seuils sont aussi variables selon les circonstances : par exemple, si le contrôle est effectué pour une société dont le capital largement diffusé, ou si par contre, on se trouve dans une société relativement fermée. Même, en fonction du risque politique dans lequel se situe la firme, on utilisera des seuils de matérialité spécifiques.
Quand le seuil de matérialité est fixé, il faut le repartir sur les différents comptes. Ceci correspond à l’approche top down. On peut répartir le seuil en proportion de la taille respective de chaque poste (25% sur les stocks 32% sur les clients …) ou bien en tenant compte d’autres critères tels que le risque auquel on suppose que le poste est soumis. Cette procédure (top-down) est la plus fréquente.
On trouve aussi l’approche bottom-up qui, dans certains cas s’avère plus simple à utiliser. Cette approche consiste à partir des postes du bilan et du compte de résultat, à déterminer pour chaque poste un niveau d’erreur et le seuil de matérialité globale est alors obtenu par agrégation des différentes erreurs tolérables. D’une façon générale, il y a une absence totale de théorie en la matière, et la détermination du seuil de matérialité est souvent faite par le manager, expert capable de fixer un seuil qui s’avère cohérent en fonction de la mission et de la nature de l’entreprise.

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