Maternité
Bâtiment
La Maternité fait partie de l’Hôpital de Fianarantsoa et intégrée dans le Centre Hospitalier Régional.
C’est un Centre de référence où échouent tous les cas compliqués. Elle accueille les parturientes de Fianarantsoa et de ses environs. Elle reçoit toutes les catégories de la classe sociale.
Elle possède :
– 4 salles de consultation pour les Médecins.
– 2 salles pour infirmiers et sages-femmes.
– 1 salle d’examen gynécologique.
– 1 salle d’échographie.
– 2 salles de soins.
– 1 salle de couveuse.
– 2 salles de garde.
– 2 salles de travail et d’accouchement avec 4 tables d’accouchement.
– 8 salles des accouchées avec 24 lits.
– 8 salles des malades avec 24 lits.
Personnels
La répartition est la suivante :
– 1 Médecin spécialiste en Gynécologie Obstétrique
– 3 Médecins généralistes (assistants de chirurgie)
– 2 Majors.
– 8 Sages femmes
– 2 Servantes.
– Quelques agents administratifs
Les activités du service sont :
• Consultations Prénatales (CPN) réservées aux gestantes envoyées par les Centres de Santé Maternelle et Infantile (CSMI) vers 34 semaines d’aménorrhée. Le CHR reçoit aussi les évacuées des formations sanitaires périphériques ou éloignées.
• Recevoir les femmes malades en Gynécologie, les femmes avortées ou en travail.
• Faire l’accouchement.
• Assurer les services : traitement, surveillance, pansement post-opératoire.
• Soins des bébés y compris les vaccinations et les pesées.
• Assister à l’opération césarienne et pratiquer la réanimation du bébé.
• Sensibiliser les accouchées à l’allaitement maternel exclusif.
• Mise à jour des dossiers des malades.
• Entretien et vérification des matériels.
Méthode d’étude
Notre travail est une étude rétrospective de 188 opérations césariennes effectuées sur une période de 12 mois, du 01 janvier 2000 au 31 décembre 2000 à la Maternité du CHR de Fianarantsoa.
Matériels
Nous avons enregistré tous les accouchements par voie maternelle et par césarienne. Nous avons recueilli les informations à partir des dossiers des parturientes, des registres d’accouchement, des registres de compte rendu opératoire et des registres de la salle de réanimation.
Pour chaque cas, nous avons fait une étude statistique sur les paramètres suivants :
– Les caractéristiques de la mère ; l’âge, la parité, la provenance, la situation matrimoniale, le niveau de scolarisation, le revenu familial, le mode d’admission, les indications opératoires, les antécédents gynéco-obstétricaux, les pronostics maternel et fœtal, les suites opératoires.
– Les caractéristiques fœtales : l’état à la naissance, le sexe, le poids à la naissance, le caractère du liquide amniotique, la mortalité et morbidité.
RESULTATS
Fréquence
Durant cette période, nous avons pu enregistrer 188 cas d’opération césarienne sur 1024 accouchements. Dans ce cas, la prévalence de l’opération césarienne est de 18,35%.
La consultation prénatale
Dans notre observation, 12 cas seulement dans le dossier ont suivi la consultation prénatale. Comme elle est indispensable, nous pourrons y revenir car elle permet de dépister à temps certaines affections maternelles et de prévoir toutes anomalies dans l’évolution de la grossesse.
L’utilisation de décoction
Elle n’a pas été mentionnée dans les dossiers, mais dans la région de Fianarantsoa, les femmes ont l’habitude d’utiliser la décoction dans diverses situations.
Durée de séjour d’hospitalisation
La durée totale de séjour à la Maternité des 188 césarisées pendant notre période d’étude est de 1910 jours. Donc la durée moyenne est de 10,10 jours.
Indications de césarienne
On peut classer en trois groupes les indications de césarienne.
– Les césariennes dites obligatoires (1 à 4) dont l’absence d’intervention entraîne obligatoirement au décès de la mère et de l’enfant où à des séquelles graves (51,60% des cas)
– Les césariennes dites de prudence (5 à 8) dont l’intervention apporte une meilleure survie pour la mère et/ou l’enfant (26,58% des cas)
– Les césariennes dites de nécessité (9 à 11), Elles sont pratiquées en cas de pathologies nécessitant une intervention pour sauver la mère et l’enfant (21,82% des cas).
Les césariennes dites OBLIGATOIRES
La disproportion fœto-pelvienne
Elle est due à un rétrécissement du bassin maternel et/ou à un gros fœtus. Elle représente les 20,21% des primocésariennes soit 38 cas. Dans ce lot, 34 cas concernent des anomalies du bassin (bassin généralement rétréci, bassin limite, bassin rétréci, bassin vicieux) et 4 cas de fœtus de gros poids.
Placenta praevia hémorragique
Nous avons relevé 14 cas de placenta praevia, soit: 7,45% des césariennes : 78,59 % de ces placentas praevias sont chez les multipares, et près de 50% chez les femmes âgées de plus de 30ans. Ces variétés anatomiques sont : centrale totale : 7, pariétale : 4, marginale : 3.
Anomalies de présentation
On a 36 cas, soit 19,14% des césariennes. Les présentations transversales constituent la majeure partie, 48,64% ; il s’agit de 23,80% de femmes évacuées en urgence des postes médicaux environnants. Parmi les présentations transversales 11 cas, soit 73,33% sont rencontrés chez les multipares.
Les césariennes dites DE PRUDENCE
Utérus cicatriciel
Dans notre série, 33 patientes, soit 17,56% ont des antécédents de césariennes : 8 cas seulement, soit 24,24% étaient dus à une dystocie osseuse permanente. Chez les 25 patientes restantes, la décision d’intervention a été prise le plus souvent d’emblée et plus rarement du fait d’une dystocie dynamique ou d’une autre cause associée telle qu’une présentation vicieuse ou une insertion vicieuse du placenta.
Souffrance fœtale
Les indications liées à l’état fœtal représentent 5,31% des césariennes. Mais sur les 188 césariennes, dans 122 cas, soit 67,86% on retrouve une altération du rythme cardiaque fœtal.
Enfant précieux
Une grossesse précieuse est une grossesse d’obtention difficile. Elle est souvent l’aboutissement d’une longue période de stérilité ou d’infertilité ; d’où l’indication de l’opération césarienne prophylactique représentée par un taux de 1,60% dans notre statistique.
Les césariennes dites DE NECESSITE
La dystocie dynamique
Elle est due à des troubles fonctionnels de la contraction utérine et/ou de la dilatation du col. Sur nos 188 observations, nous avons relevé 34 cas qui ont motivé la voie haute, soit 18,85%.