SEROPREVALENCE DES MYCOPLASMOSES AVIAIRES DANS LES ELEVAGES AVICOLES MODERNES
CARACTERISTIQUES DE L’AVICULTURE MODERNE EN COTE D’IVOIRE
Systèmes d’exploitation avicole
Système villageois ou familial (Secteur 4) L’aviculture familiale se caractérise par l’élevage de volailles en divagation en plein air, sans soins particuliers et avec un niveau de biosécurité très faible ou inexistant. Cette aviculture familiale est aussi bien rencontrée en milieu rural qu’en milieu urbain. Elle est pratiquée dans presque toutes les concessions sur l’ensemble du pays où l’on trouve des effectifs de petite taille, parfois allant jusqu’à 100 volailles. Les produits issus de l’aviculture familiale sont essentiellement destinés à l’autoconsommation et constituent une source non négligeable de protéines (FAO, 2008).
Système semi intensif (Secteur 3)
L’aviculture semi intensive encore appelée aviculture semi-industrielle utilise certaines techniques industrielles comme l’utilisation de matériel génétique de haute productivité (souche sélectionnée), mais aussi des techniques adaptées à l’environnement tropical pour limiter notamment les effets de la chaleur. Elle est caractérisée par l’utilisation des techniques élaborées et des investissements importants et dépend fortement des intrants alimentaires. Les poussins et les aliments sont achetés auprès des industriels spécialisés. Les effectifs dans les élevages varient de quelques centaines à quelques centaines de milliers de poulets. Les productions avicoles issues de l’aviculture semi-intensive (œufs de consommation, poulets de chair, poules de réforme) sont destinées à la commercialisation. Ce secteur s’est développé à la périphérie des villes afin de surseoir au déficit important en protéines d’origine animale. La production avicole moderne est située en grande partie dans la région des Lagunes (Sud) et dans la région du Moyen Comoé (Sud Est). Les statistiques de l’an 2000 montrent qu’elle contribue pour 88% à la production de viande de volaille et 6 couvre totalement la demande d’œufs de consommation (FAO, 2008).
Système intensif de poulets commerciaux (Secteur 2)
Les années 70 ont vu apparaître l’aviculture industrielle, avec la mise en place des unités de productions industrielles conformes aux normes internationales en matière d’effectifs et de technique de production. Mais ces essais ont échoué, comme beaucoup d’autres dans le domaine industriel à cette époque. L’aviculture industrielle, avec un nombre peu élevé d’exploitations, est assimilée à l’aviculture semi-industrielle pour constituer la catégorie de «l’aviculture moderne » par opposition à « l’aviculture familiale » (FAO, 2008). 1.4. Système industriel intégré (Secteur 1) Le système industriel intégré correspond surtout aux unités de production de poussins (accouveurs) et aux unités de fabrication d’aliment pour volailles (provendiers). Les couvoirs permettent l’incubation des œufs à couver (OAC) pendant 21 jours et l’obtention des poussins d’un jour de type chair et ponte. Ils sont au nombre de huit en Côte d’Ivoire dont sept situés dans la région des Lagunes (Sud du pays). Le couvoir de la société FOANI Services, situé à Agnibilékrou (Centre-Est du pays), est le seul en dehors de la région des Lagunes (IPRAVI, 2014). Il y a deux types d’accouveurs : les accouveurs importateurs d’OAC et les accouveurs possédant une ferme de reproducteurs. Certains accouveurs combinent les deux options.
Acteurs de la filière avicole
Structures publiques en charge de la production avicole
La politique de développement de l’aviculture en Côte d’Ivoire incombe au ministère en charge de la production animale à savoir le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH). Le décret n° 2007- 471 du 15 7 mai 2007 portant organisation du MIRAH a créé un ensemble de directions, de services et de structures sous tutelles qui conduisent les activités de l’Etat dans les domaines de l’élevage, de la santé animale, de la biosécurité, de la recherche, de la formation, de la planification et du suivi- évaluation (MIRAH, 2012). 1.6.2.2. Organisation professionnelle de la filière avicole Le secteur privé, moteur de la croissance du secteur avicole, est représenté principalement par l’Inter Profession Avicole Ivoirienne (IPRAVI, 2012). L’IPRAVI a signé en décembre 1998 avec l’Etat, un contrat-plan lui conférant la maîtrise d’œuvre du programme triennal de développement de la filière avicole ivoirienne (IPRAVI, 2012). L’IPRAVI assure d’une part, la coordination et le développement de l’action associative et d’autre part, la définition et la mise en œuvre des normes et règles communes de conduite professionnelle. Elle compte actuellement quatre associations (Figure 1) que sont : L’UACI (Union des Aviculteurs de Côte d’Ivoire) créée en 1989, qui regroupe les exploitants individuels, éleveurs de volailles de chair et producteurs d’œufs de consommation. L’INTERAVI (Association des industriels de la filière avicole ivoirienne) est créée en 1989. Elle est régie par la loi n° 60-315 du 21/09/1960 relative aux associations. Elle a pour objet de réunir dans une association les sociétés avicoles de Côte d’Ivoire (accouveurs, provendiers, abattoirs, centres de conditionnement d’œufs et élevages industriels) afin de sauvegarder et développer les intérêts légitimes de ses membres en liaison avec les organisations professionnelles de toute nationalité, ainsi qu’avec les organismes nationaux et internationaux. L’ANAVICI (Association Nationale des Aviculteurs de Côte d’Ivoire) créée en 2005, elle regroupe, comme l’UACI, les exploitants individuels, les éleveurs de volailles de chairs et les producteurs d’œufs de consommation. 8 L’ANAREV-CI (Association Nationale des Revendeurs de Produits Avicoles de Côte d’Ivoire) créée en 2008 regroupe les revendeurs de volailles et d’œufs de consommation sur les marchés de consommation (FIRCA, 2011).
Cheptel avicole national
Le secteur avicole compte un cheptel de reproducteurs de près de 280 000 têtes. L’ensemble des couvoirs a produit 20 millions de poussins d’un jour en 2011, pour une capacité annuelle installée de 42 millions de poussins (IPRAVI, 2012). Selon le MIRAH, en 2012, l’effectif des volailles était constitué de 43 133 298 volailles composé de 24 076 084 de volailles familiales, de 16 033 438 de poulets de chair des élevages semi-industriels et de 3 023 776 de pondeuses 9 semi-industrielles (MIRAH/DPP, 2012).
Principales races de poules pondeuses exploitées
Dans l’aviculture moderne, le choix est porté sur les races de poulets améliorées. Ainsi pour la production des poussins d’un jour et des œufs de consommation, différentes races de poules pondeuses sont exploitées par les grandes sociétés d’accouvage (FOFANA, 2010): – L’entreprise FACI exploite la race Lohmann Brown (Figure 2) ; La poule Lohmann Brown est une souche brune avec un poids vif variant entre 1,9 – 2,1. Elle produit des œufs roux et peut atteindre un pic de ponte de 95%. Par sa consommation alimentaire pouvant atteindre les 120 g/jr, elle réalise un indice de conversion alimentaire compris entre 2 – 2,1 kg d’aliment pour un kilogramme d’œuf (LOHMANN, 2015). – l’entreprise FOANI exploite la race Bovans goldline (Figure 3); La bovans goldline est une poule brune qui produit des œufs roux. En pic de ponte, elle atteint une production de 96% et consomme en moyenne 113 g/jr pour un indice de conversion moyen de 2,19 (ISA, 2015). – la société SIPRA exploite les races Bovans Nera (Figure 4), Hyline Brown (Figure 5), et ISA Brown (Figure 6) La bovan nera de couleur noir est considérée comme une souche lourde du fait de son poids corporel qui est de 2,3 Kg en moyenne. Elle consomme 122 g/jr en moyenne et produit, en pic de ponte, 94%, d’où son indice de conversion de 2,49 (ISA, 2015). La poule rousse Hyline produit des œufs roux et peut atteindre un pourcentage de ponte de 96%. Elle consomme entre 105 g et 112 g par jours et a un poids corporel maximal de 2,03 kg. Aussi, l’indice de conversion alimentaire est de 2, 04 (HYLINE, 2015). La poule de souche Isa brown est de plumage roux et a un poids corporel moyen de 1,97 Kg. En pic de ponte, cette souche peut atteindre 96% de 10 ponte et sa consommation alimentaire est de 109 g en moyenne. Son indice de conversion alimentaire est donc, de 2,14 (ISA, 2015).
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