SEROPREVALENCE DE LA PERIPNEUMONIE CONTAGIEUSE BOVINE

SEROPREVALENCE DE LA PERIPNEUMONIE CONTAGIEUSE BOVINE

 Races bovines exploitées au Sénégal 

Au Sénégal, en plus des races locales et exotiques, des métis provenant du croisement de différentes races sont exploités. Nous présenterons une sélection de quelques races fréquemment rencontrées dans le pays.

Races locales

Les races locales que l’on retrouve au Sénégal sont principales le taurin Ndama et le zébu Gobra ainsi que le zébu Maure et le métis Djakoré (SENEGAL, 2003).

Taurin Ndama

La race Ndama est une race bovine originaire d’Afrique occidentale et centrale. C’est une race taurine trypanotolérante. Au Sénégal, elle est rencontrée dans les régions du Sud et de l’Est. Elle a un petit format 100,7cm au garrot, la tête est large et forte, les cornes en lyre effilé à l’extrémité, les poils sont fins et courts (figure 1). Elle possède une bonne fécondité, une aptitude bouchère indéniable, une rusticité et une bonne résistance à plusieurs maladies (COULOMB, 1976). La Ndama est bien adaptée aux milieux semi-humides. Sa production laitière est cependant faible : 0,5 à 1 litre par jour pour une durée de lactation moyenne de 6 mois (SENEGAL, 2003). Son poids moyen varie entre 200 et 300kg (DIA, 1991).

Zébu Gobra

Le Zébu Gobra est un animal de grande taille (1,30 à 1,50 m) avec un poids adulte estimé en moyenne à 450 kg chez le mâle et 300 kg chez la femelle. Encore appelé zébu peulh sénégalais, son exploitation s’étend dans les régions nord et centre du pays (DIAO, 2004). C’est un animal bien musclé de type eumétrique avec une bosse très développée (figure 2). Le zébu Gobra est utilisé au Sénégal par les pasteurs comme animal laitier, de production de viande, et comme bête de somme pour le transport des charges (FAO, 1957). Son âge au premier vêlage est estimé à 45 mois (DENIS et THIONGANE, 1973). Le zébu Gobra est un animal de race très homogène, bien adapté aux conditions difficiles de la zone sahélienne. Sa robe est généralement blanche, mais quelques fois rayée de noir, plus rarement rouge pie et froment. Son potentiel laitier est convenable puisque pouvant atteindre 500 à 600 kg de lait par lactation (SENEGAL, 2003).

Métis Djakoré

Le métis Djakoré est un produit du croisement entre les races Ndama et Gobra desquelles il tient sa grande taille, sa rusticité et sa trypanotolérance. C’est une race à multi-usages, apte à la fourniture de lait, viande et cuir. Le bovin Djakoré est une race sacrée chez les peulhs, très résistante à la sécheresse. Sa robe est le 11 plus souvent unie et assez claire allant du blanc au gris (figure 3). Le métis djakoré est rencontré dans le bassin arachidier et dans la zone de transition entre le Gobra et le Ndama, son poids varie entre 300 et 400 kg (NDOUR, 2003). 

Zébu Maure

Le Zébu Maure est un animal assez décousu, à forte ossature, à masse musculaire peu développée (figure 4). Les cornes sont fines, courtes chez le mâle mais plus longues chez la femelle. La bosse est prononcée chez le taureau (de 10 à 20 cm au-dessus du garrot) mais peu marquée chez la vache et le bœuf. Le zébu maure est utilisé non seulement pour la production de viande et de lait mais aussi pour la traction agricole (FAO, 1957). La production laitière de cette race est estimée entre 1,5 et 2litres par jour avec une durée de lactation de 150 à 180 jours (RUKUNDO, 2009). 12 Figure 4 : Taureau Maure Source : MEYER, 2017 I.4.2. Races exotiques La plupart des races exotiques sont importées au Sénégal pour la production laitière et dans une moindre mesure pour la production de viande. Il s’agit des races Holstein, Montbéliard, Normande, Guzérat, Jersiaise, Brune des Alpes, Nelore, Gir et Boran. I.4.2.1. Race Holstein La race Holstein est originaire de la Hollande. Elle est dotée d’une grande capacité d’ingestion, valorise parfaitement le système fourrager basé sur les prairies artificielles et l’ensilage (DIOUF, 2011). C’est une race de grande taille à robe pie-noir aux taches bien délimitées (figure 5). La vache Holstein est la vache laitière par excellence, sa production laitière en moyenne au Sénégal est de 4 541 litres en 305 jours (DIAO, 2004). L’âge au premier vêlage est estimé à 29 mois (BOUJENANE et AÏSSA, 2008). 13 Figure 5 : Race Holstein Source : MEYER, 2019 I.4.2.2. Race Montbéliarde C’est un animal bien conformé, sa robe est pie-rouge (figure 6). Sa taille est comprise entre 1, 38 et 1,44 m pour un poids vif de 600 à 1000 kg (KABERA, 2007). La Montbéliarde à son berceau en France dans la zone montagneuse du Dobs. Son introduction au Sénégal date de 1976 dans la ferme expérimentale du Laboratoire national de l’Elevage et de Recherches vétérinaires (LNERV) situé à Sangalkam. Sa production laitière moyenne par lactation au Sénégal est de 6061 kg (DIOUF, 2011). Figure 6 : Race Montbéliarde Source : MEYER, 2019 14 I.4.2.3. Race Normande C’est une race pie-rouge bringée (figure 7) d’origine Française. La Normande est une bonne productrice de lait avec des productions allant jusqu’à 5443 kg en 305 jours. Cette race est introduite au Sénégal en 2003 avec des performances de production moindre en raison de sa difficile adaptation au climat chaud. Le caractère économique de cette race découle du fait qu’elle soit une race mixte à la fois bouchère et laitière (DIOUF, 2011)

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE :SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : ELEVAGE BOVIN AU SENEGAL
I.1. Importance économique, socio-culturelle et alimentaire
I.1.1. Importance économique
I.1.2. Importance socio-culturelle
I.1.3. Importance alimentaire
I.2. Typologie des systèmes d’élevage
I.2.1. Système pastoral ou extensif
I.2.2. Système agro-pastoral ou semi-intensif
I.2.3. Système moderne ou intensif
I.3. Effectif et répartition du cheptel bovin au Sénégal
I.4. Races bovines exploitées au Sénégal
I.4.1. Races locales
I.4.1.1. Taurin Ndama
I.4.1.2. Zébu Gobra
I.4.1.3. Métis Djakoré
I.4.1.4. Zébu Maure
I.4.2. Races exotiques
I.4.2.1. Race Holstein
I.4.2.2. Race Montbéliarde
I.4.2.3. Race Normande
I.4.2.4. Race Jersiaise
I.4.2.5. Race Brune des Alpes
I.4.2.6. Race Guzérat
I.4.2.7. Race GIR
I.4.2.8. Race Nelore
I.4.2.9. Race Boran
I.5. Contraintes au développement de l’élevage bovin au Sénégal
I.5.1. Contraintes socio-économiques
I.5.2. Contraintes zootechniques
I.5.3. Contraintes alimentaires et d’abreuvement
I.5.4. Contraintes liées au foncier
I.5.5. Contraintes sanitaires
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LA PERIPNEUMONIE CONTAGIEUSE BOVINE (PPCB)
II.1. Définition et synonymie
II.2. Importance de la maladie
II.3. Etiologie
II.3.1. Morphologie et propriétés culturales
II.3.2. Pouvoirs pathogènes et immunogène
II.3.3. Pathogénie de Mmm
II.4. Etude clinique
II.4.1. Symptômes chez les adultes
II.4.1.1. Forme suraiguë
II.4.1.2. Forme aiguë
II.4.1.3. Forme subaiguë
II.4.1.4. Forme chronique
II.4.2. Manifestations cliniques chez les jeunes
II.5. Lésions
II.5.1. Lésions macroscopiques
II.5.2. Lésions microscopiques
II.6. Epidémiologie de la PPCB
II.6.1. Sources de contagion
II.6.2. Réceptivité et sensibilité
II.6.3. Transmission et propagation
II.7. Diagnostic
II.7.1. Diagnostic clinique
II.7.2. Diagnostic nécropsique ou lésionnel
II.7.3. Diagnostic différentiel
II.7.4. Diagnostic expérimental
II.7.4.1. Diagnostic direct de laboratoire
II.7.4.1.1. Prélèvements
II.7.4.1.2. Détection des antigènes
II.7.4.1.3. Détection du génome par polymérase Chain Réaction (PCR)
II.7.4.2. Diagnostic indirect
II.7.4.2.1. Diagnostic sérologique
II.7.4.2.2. Diagnostic allergologique
II.8. Moyens de lutte
II.8.1. Traitement
II.8.2. Prophylaxie
II.8.2.1. Prophylaxie sanitaire
II.8.2.2. Prophylaxie médicale
CHAPITRE III : CONTROLE ET SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE ACTUELLE DE LA PPCB AU SENEGAL
III.1. Contrôle de la PPCB au Sénégal
III.1.1 Surveillance épidémiologique
III.1.1.1. Surveillance active
III.1.1.2. Surveillance passive
III.1.1.3. Contrôle sanitaire des mouvements du bétail
III.2. Législation sanitaire sur la PPCB au Sénégal
III.3. Stratégie de lutte contre la PPCB au Sénégal
III.4. Vaccination
III.5. Situation épidémiologique actuelle
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
I.1. Cadre d’étude
I.1.1. Présentation du Sénégal
I.1.2. Présentation des structures d’étude
I.1.2.1. Direction des Services Vétérinaires (DSV)
I.1.2.2. Laboratoire National de l’Elevage et de Recherches Vétérinaires (LNERV)
I.2. Matériel de travail
I.2.1. Matériel biologique
I.2.2. Matériel de terrain
I.2.3. Matériel de laboratoire
I.2.4. Matériel de traitement de données
I.3. Méthodes
I.3.1. Echantillonnage
I.3.2. Choix des animaux
I.3.3. Collecte et conservation des échantillons
I.3.4.1. Principe de l’ELISA de Compétition
I.3.4.2. Mode opératoire
I.4. Analyses statistiques
II.1 Prévalence par strate (suivant la densité animale)
II.1.1. Prévalence sérologique individuelle intra-strate
II.1.2. Séroprévalence au niveau commune
II.2. Séroprévalence de la PPCB par région et par département
II.2.1. Séroprévalence par région
II.2.1.1. Séroprévalence individuelle par région
II.2.1.2. Séroprévalence selon les communes par région
II.2.2. Séroprévalence individuelle par département
II.3. Séroprévalence suivant les facteurs intrinsèques
II.3.1. Séroprévalence selon le sexe
II.3.2. Séroprévalence de la PPCB en fonction de l’âge
CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS 
III.1. Discussion
III.1.1. Limites et difficultés de l’étude
III.1.2 Discussion de la méthodologie
III.1.3. Discussion des résultats
III.1.3.1. Discussion des résultats globaux
III.1.3.2. Influence de la densité bovine sur la séroprévalence
III.1.3.3. Répartition régionale et départementale de la PPCB
III.1.3.4. Influence des facteurs intrinsèques sur la séroprévalence
III.2. Recommandations
III.2.1. Recommandations à l’état
III.2.2. Recommandations à la DSV et aux services déconcentrés de l’Elevage
III.2.3. Recommandations à L’ISRA
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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