Scoliose idiopathique opérée, évolution de l’équilibre postural

HUBER 360® EVOLUTION 

Huber 360® EVOLUTION est une plateforme motorisée multiaxes (brevet LPG) équipée de capteurs de forces dans le plateau et les poignées . De ce fait, le plateau de la plateforme a une infinité de trajectoires adaptées à chaque indication thérapeutique et permet un travail précis et progressif grâce au correcteur dynamique de posture.
Cet appareil permet de réaliser un bilan initial mais également un travail spécifique de rééducation. Un bilan fonctionnel intégré, adapté à tous types de patient, permet une évaluation précise de l’état de santé ainsi que la définition et le suivi des objectifs de travail.
Ce bilan est composé de 7 tests de référence : stabilité, station unipodale, marche, limites de stabilité, restriction de mobilité, force, coordination.
La plateforme Huber 360® EVOLUTION est associée à une application tablette qui est connectée à l’appareil, dotée de nombreuses fonctionnalités : Réalisation de bilan fonctionnel, 360 protocoles intégrés, Création de programmes personnalisés et menu libre, Suivi de la progression du patient, Contrôle à distance du travail du patient, Envoi du bilan aux patients et aux prescripteurs, Connexion à l’appareil.
Il s’agit donc d’une technologie connectée (mises à jour instantanées), dotée d’une interface dynamique et interactive.

LES ECHELLES DE MESURE DE LA QUALITE DE VIE 

HAD : L’échelle HAD permet de dépister les troubles anxieux et dépressifs. Elle comporte 14 items cotés de 0 à 3 : sept questions se rapportent à l’anxiété (total A) et sept autres à la dimension dépressive (total D), permettant ainsi l’obtention de deux scores. La note maximale de chaque score est de 21.
SRS 22  : La Scoliosis Research Society (SRS) est une société savante spécifique des pathologies rachidiennes et plus particulièrement de la déformation rachidienne. Le SRS 22 est un questionnaire de qualité de vie spécifique de ces mêmes pathologies ; il est donc approprié pour les patients ayant une scoliose idiopathique . Ce score est composé de 22 items. Les deux dernières questions sont relatives au traitement et à son rendement ressenti par le patient. Cinq domaines sont explorés : fonction /activité, douleur, apparence /image de soi, santé mentale, satisfaction par rapport au traitement.
SF12  : C’est la version simplifiée du SFd36, issu de la Medical Outcome Study . Ce questionnaire généraliste permet une évaluation globale de la santé et de la qualité de vie explorant le versant fonctionnel et mental. Il est surtout pertinent quand il est utilisé conjointement à d’autres échelles de qualité de vie. Deux sous-scores sont calculés à l’issue de ce questionnaire : le score mental (MCS) et le score physique (PCS).
L’Oswestry Disability Index (ODI) : L’ODI est dérivé de l’Oswestry Low Back Pain. Ce questionnaire a été mis au point par FAIRBANK et al. en 1980 et validé en français européen en 2008 (55-58) pour évaluer le degré de gêne fonctionnelle lié à la douleur des patients atteints de lombalgie chronique ; il s’agit d’une échelle appropriée pour l’évaluation spécifique des fonctions rachidiennes. Fairbank et Pynsent ont rappelé sa validité et son intérêt en 2000 . La version 2.1 est la plus couramment utilisée.
Le questionnaire est composé de 10 questions qui explorent essentiellement les sphères de la vie quotidienne potentiellement responsables de situations douloureuses.
L’intensité de la douleur, l’hygiène personnelle comprenant la toilette et l’habillage, le port de charges lourdes, la marche ou encore le sommeil sont quelques-uns des items explorés par cette échelle. Chaque question offre cinq possibilités de réponse, rapportant de zéro (situation optimale) à cinq points (situation la plus péjorative). Plus le score ODI est élevé, plus l’incapacité fonctionnelle est importante.
Il s’agit d’un questionnaire généraliste utilisé pour diverses pathologies douloureuses rachidiennes mais non spécifique des scolioses.

BIOMECANIQUE 

Sur le plan biomécanique la scoliose correspond à une déformation tridimensionnelle dans le plan sagittal, frontal et axial. Sur le plan osseux :
Dans le plan sagittal : il existe une altération des courbures et en particulier une hypocyphose thoracique (« dos plat »), délordose lombaire et une diminution de mobilité intervertébrale. Dans le plan frontal : il existe une inflexion du segment rachidien entre les deux vertèbres limites, une déformation discale (migration du nucleus pulposus vers la convexité), un déséquilibre musculaire et une cunéiformisation des vertèbres scoliotiques avec diminution de la hauteur du corps vertébral du côté de la concavité. Au niveau de la convexité les espaces intercostaux se verticalisent et s’élargissent, les muscles intercostaux sont étirés, il existe un grand diamètre antéropostérieur, une gibbosité postérieure, et un méplat antérolatéral. Au niveau de la concavité, les espaces intercostaux sont horizontalisés et se rapprochent, il existe un pincement des muscles intercostaux et on constate un grand diamètre transversal, une contre gibbosité antérolatérale et un méplat postérieur.
Dans le plan axial : il y a une rotation vertébrale, les corps vertébraux se déformant vers la convexité et les processus épineux se déformant vers la concavité. Il existe également des modifications des actions musculaires du fait de la structure hélicoïdale de la colonne secondaire à la rotation vertébrale et à la torsion rachidienne. Ainsi, sur le plan musculaire, on note un étirement des muscles spinaux du côté de la convexité, une rétraction des muscles spinaux du côté de la concavité et un déséquilibre de la balance agonistes / antagonistes.

EVOLUTION-PRONOSTIC

La scoliose idiopathique (SI) peut se développer à tout moment pendant l’enfance et l’adolescence. Elle se développe plus fréquemment dans les périodes de poussée de croissance c’est à dire entre 6 et 24 mois, entre 5 et 8 ans et entre 11 et 14 ans.
Le rythme de développement de la courbure rachidienne est le plus rapide au début de la puberté, ce qui correspond selon l’échelle de Tanner , à l’étape S2 et P2 chez les filles, et T2 et P2 chez les garçons.
La poussée de croissance pubertaire commence avec la croissance longitudinale accélérée des membres, ce qui provoque une disproportion temporaire du corps (jambes longues et tronc court). Ensuite, la croissance longitudinale devient maximale dans le squelette axial. C’est la période de la progression la plus marquée de la SI. La progression est plus fréquente chez les filles pendant les poussées de croissance à la puberté et on parle alors de scoliose idiopathique évolutive. Aux 2/3 environ de la période de poussée de croissance pubertaire, les filles ont leurs premières règles, ce qui correspond à une diminution lente et progressive du risque de progression de scoliose. Une fois la croissance vertébrale terminée, il n’y a pas de potentiel de progression de la scoliose idiopathique. À l’âge adulte, la SI peut évoluer en raison des déformations osseuses progressives et en particulier de l’effondrement de la colonne vertébrale.
Le caractère évolutif de la scoliose guide la prise en charge thérapeutique, la scoliose structurale évolutive se définissant par un angle égal ou supérieur à 25° jusqu’à maturation rachidienne, par une aggravation de 5° sur 2 radiographies à 4 ou 6 mois d’intervalle ou par une courbure supérieure à 30° réputée d’emblée évolutive. Seule une surveillance adaptée permet de repérer ce caractère et de le quantifier .
A l’âge adulte l’histoire naturelle exacte de la scoliose n’est pas connue à ce jour. Les principaux facteurs d’aggravation à l’âge adulte sont l’angulation de la scoliose et la ménopause. Toutes les scolioses étant susceptibles de s’aggraver à l’âge adulte, la perte de taille, l’aggravation angulaire et l’évolution cyphosante sont des signes d’évolutivité qui doivent attirer l’attention et intensifier la surveillance.
Le risque d’évolution de la scoliose est d’autant plus important pour les scolioses d’angulation importantes et en particulier au delà de 50°, mais le risque de progression commence au-dessus de 30 ° . Généralement, les scolioses idiopathiques de faible angulation (moins de 30°) restent stables.
Outre l’aspect esthétique lié à la déformation, la scoliose peut entrainer douleurs rachidiennes, difficultés sociales et psychologiques avec atteinte de la forme physique générale et de la capacité de travail ; dans les scolioses graves, un retentissement sur la fonction respiratoire. Tous ces facteurs concourent à une altération de la qualité de vie du patient. Toute scoliose étant susceptible de s’aggraver, même avec un angle de Cobb de moins de 10 degrés , un suivi régulier s’impose, d’autant plus si en fin de croissance, l’angle de la scoliose dépasse un « seuil critique » (entre 30 ° et 50 °).
Environ 10% des cas diagnostiqués nécessiteront un traitement conservateur et environ 0,1-0,3% nécessiteront une correction chirurgicale de la déformation.

Table des matières

I. LISTE DES ABREVIATIONS
II. INTRODUCTION
A. DEFINITIONS (1-3)
B. BIOMECANIQUE (20,23)
C. DONNEES RADIOLOGIQUES
D. CLASSIFICATIONS 
1. Classification chronologique
2. Classification angulaire
3. Classification anatomo-radiologique
E. EVOLUTION-PRONOSTIC
F. LES TRAITEMENTS
1. Prise en charge orthopédique
2. Prise en charge chirurgicale
III. ETUDE
A. HUBER 360® EVOLUTION 
B. LES ECHELLES DE MESURE DE LA QUALITE DE VIE 
1. HAD (Annexe 1)
2. SRS 22 (Annexe 2)
3. SF12 (Annexe 3)
4. L’Oswestry Disability Index (ODI) (Annexe 4)
C. MATERIEL ET METHODE
1. Critères d’inclusion et d’exclusion
2. Le protocole
3. Les groupes de patients
4. Critère de jugement principal : bilan postural Huber® 360
5. Critère de jugement secondaire : Qualité de vie
6. Paramètres radiologiques
7. Eléments statistiques
IV. RESULTATS
A. INCLUSIONS 
B. CARACTERISTIQUES DES PATIENTS
1. Critères épidémiologiques
2. Parcours de soin pré opératoire
3. Type de scoliose
4. Nombre d’étages arthrodèsés
5. Délais des bilans post opératoires
6. Intensité douloureuse
7. Prise en charge post opératoire
8. Reprise professionnelle, des activités physiques et/ou des loisirs
C. Bilan d’équilibre (sur HUBER® 360 EVOLUTION)
1. Cas ayant eu une rééducation en centre de rééducation (cas 3, 5, et 6)
2. Cas n’ayant pas de rééducation en centre de rééducation (cas 1, 2 et 4)
3. Groupe A
4. Groupe A1
5. Groupe A2
6. Comparaison des résultats post opératoires entre groupe A1 et groupe A2
7. Comparaison de l’évolution (pré/post opératoire) entre les groupe A1 et A2
8. Comparaison entre groupe B et groupe C
9. Comparaison entre groupe contrôle (groupe D) et groupe C
10. Comparaison entre groupe contrôle (groupe D) et groupe C1
11. Comparaison entre groupe contrôle (groupe D) et groupe C2
12. Comparaison entre groupe contrôle (groupe D) et groupe C3
D. QUALITE DE VIE
1. Qualité de vie groupe A
2. Qualité de vie groupe A1
3. Qualité de vie groupe A2 (figures 117 à 124)
4. Comparaison qualité de vie groupe A1 et groupe A2
5. Comparaison qualité de vie groupe B et groupe C
E. PARAMETRES RADIOLOGIQUES
1. Paramètres radiologiques de tous les patients (figure 144)
2. Paramètres radiologiques des patients du groupe A
V. DISCUSSION
A. RESUME DES RESULTATS
B. LITTERATURE
C. FAIBLESSES
D. FORCES DE L’ETUDE.
E. PERSPECTIVES FUTURES
VI. CONCLUSION
VII. BIBLIOGRAPHIE
VIII. Annexes 
A. ECHELLE DE QUALITE DE VIE
1. Annexe 1 HAD
2. Annexe 2 SRS 22
3. Annexe 3 SF12
4. Annexe 4 ODI
B. ANNEXE CAS PAR CAS 
1. Annexe 5 cas 3
2. Annexe 6 : cas 5
3. Annexe 7 : cas 6
4. Annexe 8 : cas 1
5. Annexe 9 : cas 2
6. Annexe 10 : cas 4
C. Annexes bilan HUBER
1. Annexe 11 : groupe A
2. Annexe 12 groupe A1
3. Annexe 13 : groupe A2
4. Annexe 14 : comparaison groupe A1/A2
5. Annexe 15 : comparaison (pré/post opératoire) entre le groupe A1 et le groupe A2
6. Annexe 16 comparaison groupe B/C
7. Annexe 17 comparaison groupe D/C
8. Annexe 18 Comparaison groupe D/C1
9. Annexe 19 comparaison groupe C2/D
10. Annexe 20 comparaison C3/D
D. ANNEXE QUALITE DE VIE
1. Annexe 21 qualité de vie Groupe A
2. Annexe 22 qualité de vie groupe A1
3. Annexe 23 qualité de vie Groupe A2
4. Annexe 24 comparaison A1/A2
5. Annexe 25 comparaison groupe B et C
E. ANNEXE PARAMETRES RADIOLOGIQUES
1. Annexe 26 paramètres radiologiques tous les patients
2. Annexe 27 : paramètre radiologique groupe A
Tableau paramètre radiologique groupe A
IX. RESUME

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