Rythme et enchainement de l’ouverture du compte de capital
Les effets pervers de l’ouverture financière de certains pays ont conduit d’agir progressivement et conditionnellement à certaines réformes de ce processus. 1. Les conditions préalables pour réussir la libéralisation du compte de capital Il est difficile d’établir des conditions préalables communes et universelles pour mener bien une ouverture du compte de capital vu la particularité et la spécifié de chaque économie. En effet, l’adoption d’une politique de libéralisation du compte de capital.
Cette allocation efficace des ressources dépend de plusieurs facteurs identifier par les économistes comme de préalables conditions. Aussi, il est indispensable d’assurer un certain niveau de développement financier avant la suppression des restrictions sur l’ouverture du compte de capital. Pareillement, les politiques macroéconomiques telles que les politiques budgétaires, monétaires les politiques de changes jouent un rôle déterminant dans la réussite de l’ouverture financière.
Les pays en voie développement sont caractérisés par un niveau faible de développement financier et institutionnelle ; (KOSE, PRASAD, ROGOFF, & WEIS, 2009) expliquent que les pays en transitions doivent être conditionnés par un certain seuil de développement financier et institutionnels, une stabilité macroéconomique et une ouverture commerciale.
Le développement du secteur financier domestique La libéralisation du compte de capital nécessite un système financier robuste, un marché développé et une structure de supervision qui s’accommodent avec la volatilité des capitaux étrangers potentiels. Un système financier domestique 39 répressive suivie d’une ouverture du compte de capital va encourager l’épargnant locale à chercher des rémunérations plus élevées à l’étranger,
ce qui va produire une fuite des capitaux et pas une attraction des capitaux privés. Selon (Edwards, 1999) explique que le compte de capital doit être libéralisé après la libéralisation interne. Aussi, un système financier développé peut permettre l’allocation efficace des flux financier étrangers aux projets d’investissements compétitifs dans le but d’assurer la promotion de la croissance économique. (AYADI, ARBAK, & BEN NACEUR, 2013)
Le développement et la stabilité d’un système financier est une condition nécessaire favorisant la réussite de l’ouverture du compte de capital, pour cela les décideurs doivent renforcer en parallèle la capacité du système financier pour faire face aux chocs macroéconomique et financière ; ce qui nécessite la mise en place d’un dispositif macro et micro prudentielle pour accroitre la résilience du système bancaire et financier et éviter le phénomène de contagion qui va mettre en danger l’ensemble du système, lorsque un opérateur connait des difficultés,
cela va accroitre la capacité de l’ensemble du système à absorber les chocs macroéconomiques et d’éviter une exposition excessive aux risques. Beaucoup d’économistes ont insisté sur le système de supervision et de surveillance bancaire avant l’ouverture du compte de capital, l’absence de la surveillance et de la supervision rend les banques interviennent dans l’intermédiation des flux de capitaux inefficaces c’est à-dire des flux de capitaux de court terme et de nature spéculative.
Selon une étude de (Khadraoui, 2012) examine la relation entre la libéralisation du compte de capital et la volatilité de la croissance conditionnelle au niveau de développement financier sur un modèle de panel qui comporte 70 pays, il a utilisé la ratio crédit au secteur privé rapporté au PIB comme indicateur de développement financier.
L’auteur a abouti qu’un certain 40 niveau de développement financier permet à une économie de profiter davantage de l’ouverture de compte de capital par l’entrée de capitaux ; il a identifié un seuil de 50% de développement financier, donc c’est à partir de ce seuil que le pays permet une allocation optimale des capitaux étrangers et assurer un meilleur partage de risque.