Après deux décennies de coopération internationale en Haïti, tous les diagnostics s’accordent à dire que le bilan est dans l’ensemble négatif parce que l’aide n’a pas eu l’effet escompté. Plusieurs raisons expliquent ce phénomène, en particulier l’absence d’une poli tique nationale en matière coopération qui vient s’ajouter à la faiblesse administrative de la Direction de la Coopération Externe (D.C.E) chargée de gérer ce dossier. En effet la D.C.E n’arrive pas à coordonner les différentes activités de cette coopération internationale qui se trouve déjà éparpillée dans divers petits projets.
Notre mandat consiste donc à concevoir conjointement avec le personnel de la D.C.E un système d’information qui permettrait d’assurer une meilleure coordination de l ‘aide internationale de façon à ce qu’elle soit bénéfique pour le pays.
Position géographique
Située entre 18° et 20° 6′ de latitude nord et entre 71° 20′ et 74° 30′ de longitude ouest, Haïti fait partie des grandes Antilles. Le territoire qui couvre une superficie de 27.750 Km² est limité au nord par l’océan atlantique, au sud par la mer des caraïbes, à l’est par la république Dominicaine: à l’ouest le canal du vent le sépare de 90 Km de Cuba et le canal de la Jamaïque le sépare de 187 Km de ce même pays.
Système politique
Ancienne colonie française du nom de Saint-Domingue, Haïti a eu son indépendance en 1804 à la suite de longs combats qui ont opposé les troupes françaises de Napoléon Bonaparte à l’armée indigène formée des esclaves amenés de force d’Afrique à partir du début du seizième siècle. Cet état indépendant est composé aujourd’hui à 90% de noirs et de 10% de mulâtres, parlant majoritairement le créole et dans une proportion moindre le français. Haïti, qui a connu au cours de son histoire des régimes d’empereur et de monarque est actuellement une république comme le consacre l’actuelle constitution datée de 1987. Cette constitution établit l’indépendance de trois grands pouvoirs de l’état: le pouvoir exécutif qui est assuré par un président et un premier ministre, le pouvoir législatif qui est exercé par une chambre de sénateurs ainsi qu’une chambre de députés et le pouvoir judiciaire qui est représenté par des juges. Le président de la république et les membres de deux chambres sont élus au suffrage universel direct, tandis que le premier ministre et les juges sont nommés par consensus des deux autres pouvoirs. Cependant les ministres et les responsables des différentes directions ministérielles sont nommés par décret présidentiel.
ROLE ET IMPORTANCE DE LA COOPERATION EXTERNE EN HAITI
Le financement des programmes d’investissement a toujours été une préoccupation constante de toutes les politiques de développement élaborées par les pays en voie de développement et notamment par les différents gouvernements haïtiens. Ce manque de ca pi taux nécessaires à l’ investissement est dû en grande partie à la faiblesse de l’épargne national, elle-même tributaire d’un bas niveau de revenu (source: https://www.clicours.com/).
Le document sur les grandes orientations stratégiques du MPCEFP pour les années 1990 révèle qu' »une dynamique interne de l’économie capable de réduire la dépendance externe n’est pas prévisible à court terme. Le comportement des principaux agrégats macro-économiques ne permet pas de pressentir de changements notables dans l’économie, pouvant inverser la tendance actuelle. Le pays risque de rester encore longtemps dépendant des capitaux étrangers ».
La coopération internationale qui est gérée par la Direction de la Coopération Externe du MPCEFP se divise en deux axes principaux: la coopération multilatérale et la coopération bilatérale.
On distingue principalement six grands domaines de coopération:
– LA COOPERATION TECHNIQUE AUTONOME
– LA COOPERATION TECHNIQUE LIEE A DES PROJETS D’INVESTISSEMENT
– LES PROJETS D’INVESTISSEMENT
– L’AIDE PROGRAMME/BUDGET. ou L’APPUI A LA BALANCE DES PAIEMENTS
– L’AIDE ALIMENTAIRE
– L’ASSISTANCE ET LE SECOURS D’URGENCE .
L’aide internationale accordée à Haïti par les secteurs de coopération est réalisée sous deux formes principales. Cependant ces deux formes d’aide sont réparties dans des quinze secteurs principaux:
– GESTION/ ECONOMIE
– ADMINISTRATION/ DEVELOPPEMENT – RESSOURCES NATURELLES
– MISE EN VALEUR RESSOURCES HUMAINES – AGRICULTURE, FORESTERIE ET PECHERIE – DEVELOPPEMENT REGIONAL
– INDUSTRIE
– ENERGIE – COMMERCE INTERNATIONAL
– TRANSPORTS – COMMUNICATIONS
– DEVELOPPEMENT REGIONAL – SANTE – PLANIFICATION, PREVENTION DES CATASTROPHES NATURELLES
– SECOURS D’URGENCE.
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